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Après l’éclatement de la coalition tricolore, le chancelier Olaf Scholz a prononcé mercredi une déclaration gouvernementale au Bundestag. L’Allemagne se dirige vers des élections législatives anticipées. Une ambiance de pré-campagne électorale règne déjà dans l’hémicycle, © picture alliance/dpa | Michael Kappeler
Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce vendredi 15 novembre 2024.
- Olaf Scholz posera la question de confiance au Bundestag le 16 décembre
- L’économie, sujet de préoccupation croissant des Allemands
- Le manque de main-d’œuvre accroît la pression au travail
- L’excès de bureaucratie coûte 146 milliards d’euros par an à l’Allemagne, selon l’Ifo
- La parole, thème de la Foire du livre de Leipzig en 2025
Olaf Scholz posera la question de confiance au Bundestag le 16 décembre
Le chancelier Olaf Scholz a confirmé mercredi, dans une déclaration gouvernementale au Bundestag, qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement le 11 décembre, en vue d’un vote le 16 décembre. Ce vote devrait ouvrir à la voie à des élections législatives anticipées. Elles se tiendraient le 23 février 2025. Avant ces échéances, Olaf Scholz a réaffirmé son souhait de voir adoptés un certain nombre de projets de loi essentiels.
« Jusqu’aux nouvelles élections, travaillons ensemble dans l’intérêt du pays », a-t-il déclaré à l’adresse de l’opposition, dont les voix sont nécessaires pour l’adoption de ces textes. Les projets visés font consensus, a-t-il souligné. Ils concernent la fiscalité sur le revenu (compensation de la progression à froid), la mise en œuvre de l’initiative de croissance, l’augmentation des allocations familiales et du supplément pour enfants et l’amélioration de la protection de la Cour constitutionnelle fédérale dans la Loi fondamentale.
La recherche du compromis est la seule voie à suivre, a plaidé M. Scholz. Il importe notamment que le soutien à l’Ukraine ne doit pas être subordonné à des coupes dans d’autres domaines politiques, a-t-il dit. Et de manière générale, il convient d’éviter les alternatives « soit l’un, soit l’autre », car cette approche joue sur l’opposition.
La déclaration gouvernementale du chancelier a été suivie d’un débat animé au Bundestag. La majorité de la presse y a vu une ambiance de pré-campagne électorale. En savoir plus sur la déclaration gouvernementale du chancelier Scholz
L’économie, sujet de préoccupation croissant des Allemands
Selon un sondage en ligne de l’institut YouGov, l’immigration demeure le premier sujet de préoccupation des électeurs allemands (23 %). Mais son importance est en net déclin par rapport au mois d’octobre (32 %). A l’inverse, l’économie progresse rapidement. En un mois, la proportion d’électeurs qui la cite au premier rang de leurs préoccupations est passée de 8 % à 14 %. L’économie pourrait donc jouer un rôle important dans la campagne en cas d’élections législatives anticipées.
Le manque de main-d’œuvre accroît la pression au travail
Les salariés allemands se sentent exposés à une pression croissante au travail, due notamment au manque de main-d’œuvre qualifiée. Dans les métiers en tension, 76 % des salariés se plaignent de devoir assumer du travail supplémentaire, selon une enquête de la Fédération allemande des syndicats (DGB). 60 % font état d’une accélération de leur rythme de travail, 57 % d’une multiplication des heures supplémentaires et 30 % disent accomplir des tâches pour lesquelles ils ne sont qualifiés.
« La conséquence est une spirale vers le bas lorsque cette surcharge conduit encore davantage de salariés à quitter le domaine d’activité » concerné, s’inquiète le DGB. Parmi les professionnels qui rapportent une forte surcharge de travail figurent les enseignants, le personnel soignant des hôpitaux et des EHPAD et les conducteurs. En savoir plus
L’excès de bureaucratie coûte 146 milliards d’euros par an à l’Allemagne, selon l’Ifo
146 milliards d’euros par an : c’est ce que l’excès de bureaucratie coûte à l’Allemagne en termes de perte de productivité, selon une étude de l’Ifo. La numérisation de l’administration publique représente un levier d’économies important, rapporte l’institut. « Si l’Allemagne atteignait le niveau du Danemark dans ce domaine, elle augmenterait sa performance économique de 96 milliards d’euros par an », affirme Oliver Falck, directeur du Centre d’économie industrielle et des nouvelles technologies de l’Ifo.
Les chercheurs ont utilisé un « indice de bureaucratie » qui mesure le poids de la bureaucratie supporté par les entreprises. Cet outil leur permet de mesurer les effets sur l’économie des plans de réduction de la bureaucratie adoptés par certains pays, et de réaliser des simulations sur d’autres États.
« L’ampleur des coûts engendrés par la bureaucratie montre l’urgence d’une réforme », poursuit M. Falck. « Ne rien faire a un coût très élevé, comparé au potentiel de croissance que recèlerait une réduction de la bureaucratie ».
« La bureaucratie arrive en tête des problèmes cités par les entreprises dans tous les sondages effectués depuis deux ans. Et plus les entreprises sont petites, plus le poids est lourd », commente Manfred Gößl, directeur de la Chambre d’industrie et de commerce de Munich et de Basse-Bavière, et commanditaire de l’étude.
« Toutes les obligations de preuve et de documentation, de reporting et de statistiques, l’ensemble de réformes législatives qui arrivent en permanence, les objectifs en termes de protection des données et les procédures administratives complexes doivent être soumise à l’examen, fortement réduites et, pour partie, éliminées. Et ce, à Berlin et à Bruxelles », ajoute-t-il. En savoir plus
La parole, thème de la Foire du livre de Leipzig en 2025
Elle a le pouvoir de toucher le cœur, mais aussi de diviser. De faire advenir le meilleur comme le pire au sein d’une société. Parfois, elle reste bloquée dans la gorge Elle forme notre vision du monde à notre insu. La parole sera le thème de la Foire du livre de Leipzig en 2025.
Le grand événement du printemps des livres allemand aura pour titre « Des paroles font bouger des mondes ». Plus de 3 000 lectures, débats et animations sont programmées du 27 au 30 mars. La Norvège sera le pays hôte. Le festival Leipzig liest, plus grand festival de lecture européen, se déroulera en parallèle.
Les organisateurs entendent célébrer la parole, et simultanément porter sur elle un nécessaire regard critique. « Les paroles nous ouvrent de nouvelles perspectives, elles jettent des ponts et créent de l’ouverture. En même temps, elles peuvent diviser et générer des forces destructrices », souligne Astrid Böhmisch.
« Nous observons aussi cette ambivalence dans le champ thématique des relations entre l’intelligence artificielle (IA) et la société », poursuit la directrice de la Foire du livre de Leipzig.
De nouveaux formats seront d‘ailleurs lancés en 2025. L’un d’entre eux sera un forum intitulé « Homme & IA : un magnifique nouveau monde ? ». Il mettra en lumière les opportunités ouvertes par l’IA, mais également ses risques.
Rédaction : A.L.