« Le G20 a une nouvelle fois tenu des propos clairs », a souligné le chancelier fédéral Olaf Scholz lors du sommet du Groupe des 20 à New Delhi, en Inde. « L’intégrité territoriale d’un État comme l’Ukraine ne peut pas être remise en question par la force par son voisin », a-t-il insisté. Du point de vue du gouvernement fédéral, le fait que les membres du G20 soient parvenus à une déclaration commune lors du sommet de New Delhi représente un grand succès. Pour le chancelier fédéral, il s’est agi d’un « sommet très réussi avec de bons résultats ».

Un engagement clair contre l’utilisation d’armes nucléaires

Les résultats sont allés plus loin que ce que beaucoup avaient craint au préalable. « Je suis également très satisfait qu’un engagement clair contre l’utilisation d’armes nucléaires ait été exprimé ici une fois de plus », a déclaré M. Scholz.

« Une nouvelle cohabitation entre le Nord et le Sud, c’est ce que nous avons réussi à établir lors du sommet du G20 à New Delhi », a déclaré le chancelier Olaf Scholz à l’issue du sommet. Le monde de demain nécessitera une coopération étroite avec de nombreux pays du Sud. Le gouvernement fédéral souhaite réaliser des progrès communs sur un pied d’égalité avec les pays émergents et en développement.

Un jalon important pour la protection du climat

La réunion du G20 a marqué une étape importante en matière de protection du climat. Olaf Scholz a parlé d’un « sommet des décisions » : il est réjouissant et significatif que le sommet du G20 ait pu, pour la première fois, établir un soutien aux « efforts visant à tripler la capacité mondiale en matière d’énergies renouvelables », a-t-il affirmé. La déclaration du sommet souligne également la nécessité d’atteindre le pic des émissions mondiales avant 2025.

Soutien financier pour les pays pauvres

Le chancelier fédéral Olaf Scholz a souligné la contribution de l’Allemagne au renforcement des institutions financières internationales. En effet, l’Allemagne a annoncé qu’elle soutiendrait la Banque mondiale dans le cadre d’un processus de réforme ambitieux à hauteur de 305 millions d’euros de capital hybride. Cette somme doit aider la Banque mondiale non seulement à lutter contre la pauvreté, mais aussi à investir davantage dans la protection du climat, la préservation de la biodiversité et la prévention des pandémies.

Au début du sommet, le chancelier Olaf Scholz avait souligné l’importance de la réunion des chefs d’État et de gouvernement dans la période actuelle : « Nous avons plus que jamais besoin du G20. »

L’Union africaine admise comme membre

Dès le premier jour du sommet, le groupe des 20 a accueilli l’Union africaine en tant que membre supplémentaire. « Il s’agit d’un grand pas en avant pour lequel beaucoup se sont engagés, y compris l’Allemagne », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz. Il a ajouté qu’il était remarquable que cet objectif ait été atteint en si peu de temps.

Après l’Inde, le Brésil

L’Inde a pris la présidence du G20 le 1er décembre 2022 et a accueilli le sommet de cette année à New Delhi. La présidence du groupe est assumée chaque année à tour de rôle par l’un de ses membres. Le pays qui assure la présidence oriente le programme du G20 pendant un an et accueille le sommet. Le Brésil est le prochain pays à assurer la présidence, à la suite de l’Inde.

Les chefs d’État et de gouvernement du G20 ont échangé leurs points de vue lors de plusieurs sessions de travail, notamment sur des problématiques mondiales. La guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et ses conséquences dans le monde entier, par exemple dans le domaine de l’économie et de la sécurité alimentaire et énergétique, sont restées un thème majeur cette année encore. Tant que la Russie ne mettra pas fin à cette guerre, il ne sera pas possible de passer à l’ordre du jour régulier.

Quelle est l’importance du format du G20 ?

Le G20 est le forum international qui réunit les grandes économies du monde. Ses membres – 19 États ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine – représentent plus de 80 % du produit intérieur brut mondial, 75 % du commerce mondial et 60 % de la population mondiale. C’est pourquoi le G20 doit être à l’avant-garde pour faire avancer les défis mondiaux. La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et ses conséquences, ainsi que la pandémie de coronavirus, ont montré l’importance de la coordination mondiale et de l’action commune de la communauté internationale.

Le G20 n’est pas une organisation internationale, mais un organe informel sans appareil administratif propre ni représentation permanente. Cela signifie que ses décisions ne sont pas juridiquement contraignantes. Toutefois, l’engagement volontaire des États a un effet d’obligation politique qui ne doit pas être sous-estimé.

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