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Le monde se réunit au bord de l’East River : la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend à la 78e Assemblée générale des Nations Unies
Annalena Baerbock, ministre des Affaires étrangères, à l'Assemblée générale des Nations unies, © Thomas Trutschel/photothek.de
L’Allemagne y est représentée par le chancelier fédéral Olaf Scholz, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock ainsi que par les ministres Svenja Schulze et Steffi Lemke.
Une Assemblée générale particulière pour l’Allemagne
Les chefs d’État et de gouvernement ainsi que des ministres du monde entier se réunissent à partir de demain pour la 78e fois à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Ce sera cette année une Assemblée générale tout à fait singulière pour l’Allemagne car il y 50 ans, le 18 septembre 1973, la République démocratique allemande et la République fédérale d’Allemagne adhéraient ensemble aux Nations Unies. Les anciens « États ennemis » de 1945 furent ainsi de nouveau réintégrés au sein de la communauté internationale en tant que membres à part entière. Au cours des cinquante dernières années, les Nations Unies sont devenues un point de repère de la politique étrangère allemande.
La semaine prochaine, le regard de l’« équipe d’Allemagne » portera toutefois essentiellement vers l’avant, car les défis auxquels le monde est confronté ne sont pas moindres, un demi-siècle après cette double adhésion allemande.
La ministre fédérale des Affaires étrangères a déclaré avant que ne débute la semaine de l’Assemblée générale :
Les Nations Unies ne sont pas parfaites, mais la communauté internationale ne dispose tout bonnement pas d’une meilleure tribune. Afin de subsister ensemble dans un monde en pleine mutation, il nous faut moderniser les Nations Unies. Pour ce faire, nous devons placer les objectifs de développement durable au cœur des Nations Unies. Pour ce faire, il faut aussi plus d’ambition dans nos efforts pour endiguer la plus grande menace de notre époque : la crise climatique. Pour ce faire, nous devons enfin réorganiser les Nations Unies, les institutions financières internationales ainsi que les instances sanitaires, de sorte que nos partenaires en Afrique, en Amérique latine et en Asie y soient finalement dûment entendus.
Pour notre monde demain : objectifs de développement durable, climat et santé mondiale
Le thème choisi pour le débat de l’Assemblée générale cette année est aussi complexe que les défis auxquels le monde doit faire face : « Rétablir la confiance et raviver la solidarité mondiale : accélérer l’action menée pour réaliser le Programme 2030 et ses objectifs de développement durable en faveur de la paix, de la prospérité, du progrès et de la durabilité pour tout le monde. »
De quoi est-il question au fond ? De garantir que le monde offrira à l’avenir encore à l’ensemble de la population mondiale les moyens de subsistance nécessaires pour vivre. Il n’existe pas de réponses simples à cette question élémentaire, mais le point commun de tous ces défis est qu’il n’y a qu’au niveau mondial qu’ils pourront être surmontés. Avec le « Sommet sur les ODD », l’Assemblée générale met cette année notamment l’accent sur les objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030. L’Allemagne étend son soutien aux 57 petits États insulaires en développement (PEID), dans un contexte où ce sont justement souvent les États ayant le moins contribué au réchauffement climatique qui sont le plus durement touchés par ses répercussions. Le chancelier fédéral Olaf Scholz et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock discuteront pour ce faire avec les PEID de solutions leur permettant de mieux se préparer aux transformations à venir.
Nous savons par ailleurs au plus tard depuis la crise de la Covid-19 que le monde doit améliorer son mode de réaction face aux pandémies et risques sanitaires mondiaux. Mme Baerbock représentera ainsi l’Allemagne lors d’une réunion de haut niveau au sujet de la prévention des pandémies, dont l’objectif consiste à finaliser un accord mondial à ce sujet.
Lutter contre l’impunité des violations du droit international : réformer le Statut de Rome et créer un Tribunal spécial pour l’Ukraine
La guerre d’agression russe contre l’Ukraine a montré combien notre ordre international fondé sur des règles est vulnérable. À New York, l’Allemagne soulignera de nouveau que nous nous tenons fermement aux côtés de la population ukrainienne dans son combat pour la liberté. Parallèlement, nous nous engageons pour que le droit international soit en mesure de réagir de manière plus stricte et efficace vis-à-vis d’un tel crime d’agression. Cela devrait passer, à moyen terme, par une réforme du Statut de Rome de la Cour pénale internationale et, à court terme, par la création d’un « tribunal internationalisé » pour que Vladimir Poutine et les dirigeants russes répondent des souffrances qu’ils ont infligées des millions de fois.
Renforcer les droits de toutes et tous : gros plan sur les droits des femmes en Afghanistan et sur la diplomatie féministe
763 jours après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, ils continuent de bafouer systématiquement les droits humains, en particulier les droits des femmes et des filles. Avec le concours du Luxembourg, de l’Albanie, de la Belgique, du Costa Rica et de la Croatie, l’Allemagne place leur sort à l’ordre du jour, afin de discuter des possibilités de les soutenir. En mars 2023, l’Allemagne a publié ses Lignes directrices de la diplomatie féministe et elle organisera avec plusieurs autres partenaires un débat au sujet de la mise en œuvre de la diplomatie féministe.
Une multitude de débats
De nombreux autres sujets figurent également à l’ordre du jour. Cette semaine d’Assemblée générale constitue une opportunité unique de retrouver en toute simplicité des homologues pour des échanges personnels dans des constellations et formats divers et variés. Ainsi, des rencontres informelles des ministres des Affaires étrangères de l’UE et du G7 présents sont prévues, tout comme de nombreux entretiens bilatéraux.