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Unir nos forces pour que l’OSCE soit prête à affronter l’avenir, malgré les tentatives de blocage
Vue sur la ville de Skopje en Macédoine du Nord avec le logo du conseil ministériel de l’OSCE, © OSCE
Des décisions importantes sur la présidence et les postes clés devront être prises lors du conseil ministériel de l’OSCE en Macédoine du Nord. La Russie bloque et paralyse l’organisation. Pourquoi l’OSCE a-t-elle besoin de nous et inversement ? Que faisons-nous pour qu’elle reste fonctionnelle ?
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est la plus grande organisation régionale du monde en matière de sécurité. L’Allemagne est, derrière les États-Unis, le deuxième contributeur de l’OSCE. Cette organisation s’appuie sur un concept de sécurité globale comprenant trois dimensions : outre les dimensions politico-militaire et économico-environnementale, l’OSCE est également attachée à la dimension humaine. Les missions d’observation électorale sont l’exemple le plus connu de la manière dont l’organisation œuvre pour la démocratie.
La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré à ce sujet :
De Los Angeles à Almaty, du Spitzberg jusqu’à Istanbul, l’OSCE constitue un point d’ancrage en termes de sécurité et de coopération pour 1,3 milliard de personnes à travers 57 États membres. L’OSCE, qui est fermement arrimée à ses piliers fondamentaux – le dialogue et l’engagement conjoint – depuis sa création, est un forum unique en son genre : des États tout à fait divers, grands ou petits, formant des alliances étroites ou entièrement neutres, se retrouvent autour d’une même table.
Les États membres de l’OSCE prennent leurs décisions à l’unanimité. C’est une chose dont la Russie se sert depuis plus de 650 jours en essayant régulièrement de paralyser l’OSCE. Il n’a pour l’instant pas été possible d’entériner la prolongation des mandats pour les quatre postes clés de l’OSCE, dont celui de secrétaire général occupé par la diplomate allemande Helga Schmid. L’organisation ne dispose pas en outre non plus d’un budget ordinaire et manque par là même de moyens financiers.
La cheffe de la diplomatie allemande a ainsi souligné :
Nous avons réfléchi ensemble et, en faisant preuve de pragmatisme, nous avons pu sauver de nombreux projets grâce à des contributions spéciales, notamment d’Allemagne et d’amis comme le Japon, alors qu’ils auraient sinon été voués à l’échec en raison de l’absence de budget ordinaire. Tout cela requiert d’incroyables efforts et une grande conviction. Je me réjouis de savoir que l’OSCE dispose à sa tête d’une stratège et diplomate aussi expérimentée qu’Helga Schmid.
Malgré le blocage exercé par la Russie vis-à-vis de l’OSCE, 55 États membres s’engagent clairement pour le maintien de l’OSCE, pour le droit, pour la paix et la sécurité. Ce qui dérange la Russie dans cette organisation est précisément ce qui fait son succès aux yeux de nombreux autres États membres, parmi lesquels l’Allemagne : il s’agit d’un groupe de 57 pays allant de l’Amérique du Nord à la Russie et à l’Asie centrale, en passant par l’Europe, créé dans le but de régler les conflits et de permettre une coexistence pacifique à plus d’un milliard de personnes. L’objectif de l’OSCE consiste à renforcer la sécurité en Europe grâce à la coopération entre les pays européens et leurs voisins à l’Est et à l’Ouest.
Malgré de fortes oppositions, l’OSCE a su faire avancer de nombreux sujets en 2023 sous la présidence de la Macédoine du Nord :
L’OSCE a élargi son champ d’action thématique et régional. Ainsi, la collaboration avec et dans les États d’Asie centrale a été renforcée grâce à l’engagement de la secrétaire générale Helga Schmid et un fonds promouvant le climat et la sécurité a été mis en place. Ce sont deux exemples parmi tant d’autres qui démontrent que le travail de l’OSCE instaure la confiance et assure la sécurité au sein de la population civile des différents États.
Outre son soutien pour la présidence maltaise en 2024, Mme Baerbock plaidera aussi à Skopje pour la reconduction de quatre dirigeants à des postes clés :
Si l’OSCE doit mettre le cap vers la sécurité de la population, nous devons lui fournir les outils et les commandants dont elle a besoin à cet effet, pour qu’elle puisse plus ou moins poursuivre son travail et continuer, même dans la tourmente. J’y ai travaillé d’arrache-pied au cours des dernières semaines et c’est également la raison pour laquelle je me rends à Skopje. Je suis convaincue que tous les efforts entrepris pour préserver l’OSCE en valent la peine.