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Conférence de Munich sur la sécurité : de perdant-perdant à gagnant-gagnant

Rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 en marge de la 60e Conférence de Munich sur la sécurité

Rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 en marge de la 60e Conférence de Munich sur la sécurité, © Thomas Trutschel/photothek.de

16.02.2024 - Article

Annalena Baerbock participera les 16 et 17 février à la 60e Conférence de Munich sur la sécurité, qui est placée cette année sous le slogan « Lose-Lose? » (perdant-perdant ?). De quoi est‑il question et quels sujets importent le plus à la ministre des Affaires étrangères ?

Avec plus de 900 participants, environ 50 chefs d’État et de gouvernement, plus de 100 ministres et représentants de groupes de réflexion, d’ONG ainsi que d’entreprises, la Conférence de Munich sur la sécurité est l’une des rencontres les plus importantes des responsables de la politique de sécurité à travers le monde. Chaque année, les participants se réunissent à l’hôtel « Bayerischer Hof  » afin d’échanger sur les défis cruciaux pour la sécurité mondiale. « Engage and interact with each other: Don’t lecture or ignore one another  » : cette « règle de Munich » se dessinera cette année encore comme un fil rouge tout au long de la Conférence de Munich sur la sécurité. En résumé, il est question d’interagir et d’apprendre les uns des autres au lieu de parler des autres.

Un aperçu du programme

Outre des réunions publiques telles que des panels et des tables rondes, la Conférence de Munich sur la sécurité est essentiellement une sorte de « speed dating » de la diplomatie. Rares sont les rendez‑vous de ce type qui offrent aux participants la possibilité de s’entretenir de manière informelle en si peu de temps avec autant d’homologues et de professionnels en matière de politique de sécurité. Les discussions porteront principalement sur la situation au Proche-Orient suite à l’attaque brutale du Hamas contre Israël ainsi que sur la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et les répercussions dramatiques qu’elle engendre à travers le monde.

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré :

Nous avons grand besoin d’une Union européenne de sécurité et de défense venant renforcer le pilier européen de l’OTAN ; en conformité avec notre puissance économique et en toute indépendance du chef d’État américain. Non seulement les capacités militaires nationales des États membres de l’UE doivent ainsi être véritablement compatibles dans les faits, mais il faut en outre mettre en place une coopération stratégique européenne commune en matière d’achats, de développement et d’industrie, à laquelle chacun contribue grâce à son point fort national caractéristique.

Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, il sera également question des relations avec la Chine et l’Inde ainsi que de l’importance de la diplomatie féministe pour la sécurité mondiale.

La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock discutera dans le cadre d’une table ronde avec ses homologues indien et américain, Subrahmanyam Jaishankar et Antony Blinken, autour de la thématique « Growing the Pie: Seizing Shared Opportunities  ». Ils échangeront de la manière dont la communauté internationale peut défendre les principes qui nous protègent tous sans différence aucune : le droit international, la Charte des Nations Unies ainsi que les droits humains universels. Une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 est également prévue en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, sur invitation de l’Italie qui préside le groupe en 2024.

La coopération transatlantique joue bien entendu également toujours un rôle prépondérant lors de la Conférence de Munich sur la sécurité. La cheffe de la diplomatie allemande s’entretiendra ainsi avec une grande délégation envoyée par le Congrès américain. La participation à la Conférence de Munich sur la sécurité de délégations transpartis du Congrès américain s’inscrit dans une longue tradition. La grande importance des échanges et de l’oreille attentive prêtée aux voix issues des différents camps politiques ne vaut pas seulement pour les prochaines élections présidentielles aux États‑Unis.

Ces événements sont complétés par de nombreux autres formats tels qu’une rencontre sur le rôle de la diplomatie féministe pour la population afghane, sur invitation de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et de son homologue canadienne Mélanie Joly, ou encore une discussion d’un large groupe de femmes engagées en matière de politique de sécurité, parmi lesquelles figurera l’ancienne ministre des Affaires étrangères et sénatrice américaine Hillary Clinton.

La thématique principale définie par les organisateurs

« Lose-Lose? » (perdant-perdant ?), voici le slogan de la Conférence de Munich sur la sécurité de 2024. Pour les auteurs du rapport publié sous le même nom, il est ici question du fait que de nombreux gouvernements ne se concentrent plus sur les avantages de la coopération internationale dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques et une insécurité économique croissantes. Les auteurs relèvent au contraire que de nombreux pays s’inquiètent de plus en plus de ne pas tirer autant profit des coopérations internationales que d’autres. Ils mettent en garde sur le fait qu’une telle approche pourrait mener à une conjoncture « perdant-perdant », soit une spirale infernale qui entrave la collaboration et sape l’ordre international établi alors que celui‑ci peut contribuer, malgré ses défauts, à accroître la taille du gâteau imaginaire au profit de tous. L’Allemagne apportera sa contribution à une bonne entente sur la base du droit international. Nous portons notre regard au‑delà des frontières européennes, nous fournissons de l’aide en cas de crises et de conflits à travers le monde et nous nous engageons dans le monde entier au profit de la population par des mesures allant de l’aide humanitaire à la diplomatie climatique.

Plus d'infos :

Comment les « Munich Young Leaders » évaluent-ils la sécurité internationale

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