« Nous n’appelons pas à une révolution, nous faisons simplement quelque chose qui va de soi », avait déclaré la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock lors de la présentation des lignes directrices de la diplomatie féministe allemande en mars 2023. Également présente à cette occasion, la ministre fédérale de la Coopération économique et du Développement Svenja Schulze avait ajouté : « Nous voulons rendre les sociétés plus justes. » Les deux ministres étaient à dessein apparues côte à côte, les stratégies mises au point dans ce domaine ayant été élaborées dans leurs deux administrations.

Les deux ministères poursuivent en effet le même objectif : mettre fin, partout dans le monde, aux structures discriminatoires en matière de genre et amorcer un changement systémique. Car on estime que lorsque toute une population est en mesure de participer sur un pied d’égalité, que ce soit en matière de droits, de ressources ou de représentation, soit les fameux « 3R » (en anglais : rights, resources, representation), une société est particulièrement stable, pacifique et prospère.

Renforcer la participation dans les pays en voie de développement

Le ministère fédéral des Affaires étrangères a adopté des lignes directrices pour une diplomatie féministe et le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement a conçu une stratégie pour une politique de développement féministe. Les deux approches se complètent et ont pour ambition de donner un coup de pouce à la modernisation, y compris au sein des ministères eux-mêmes. Le ministère des Affaires étrangères souhaite promouvoir la participation des femmes dans les relations diplomatiques, les pourparlers de paix et les organisations internationales. Il compte en outre veiller tout particulièrement à leurs intérêts dans le cadre de l’aide humanitaire. Le ministère de la Coopération économique et du Développement se concentre pour sa part sur la participation (économique) des femmes dans les pays en voie de développement et sur la promotion de leurs droits.

Des stratégies qui se recoupent, notamment sur les violences sexuelles

Les stratégies des deux ministères se recoupent, par exemple en matière de violences sexuelles, celles-ci jouant un rôle aussi bien dans la vie quotidienne que dans les conflits ou en exil. La coopération avec les pays partenaires est un axe de travail qui devrait permettre d’améliorer les choses dans ce domaine. Parallèlement, il faut faire en sorte que les instances internationales s’attaquent au nœud du problème. Même la question de la santé reproductive est transversale, car elle touche à la fois aux droits des femmes et à des aspects très concrets tels que la distribution de moyens de contraception.

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Traduction : Deutschland.de/Révision : Ambassade d’Allemagne