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Visite en Chine du chancelier Olaf Scholz
À Pékin, le chancelier Olaf Scholz s’est entretenu mardi avec le président chinois, Xi Jiping, © Gouvernement fédéral /Kugler
Le chancelier Olaf Scholz a effectué une visite de trois jours en Chine, la deuxième depuis le début de son mandat. À l’ordre du jour figuraient les relations économiques, les défis géopolitiques et la protection du climat.
« Agir ensemble de manière durable », tel était le leitmotiv de la deuxième visite du chancelier Olaf Scholz en Chine. Durant trois jours, de Chongqing à Shanghai et à Pékin, le chef du gouvernement allemand a rencontré des responsables politiques, ainsi que des personnalités de l’économie, de la société civile et des étudiants. Il était accompagné d’une délégation de chefs d’entreprise et de plusieurs ministres. Mardi 16 avril, il s’est entretenu avec le président chinois, Xi Jinping.
Ukraine
Ils ont abordé les défis géopolitiques. « Je voudrais discuter avec vous de la manière dont nous pourrions contribuer davantage à une paix juste en Ukraine », a annoncé M. Scholz lors d’un point de presse avant l’entretien.
« J’ai prié le président Xi d’utiliser son influence sur la Russie pour que [le président russe Vladimir] Poutine cesse enfin son aberrante campagne, qu’il retire ses troupes et qu’il mette fin à cette guerre terrible », a-t-il ensuite rapporté sur X.
« Le président Xi et moi-même nous sommes accordés : la Chine et l’Allemagne veulent se concerter de manière intensive et positive pour promouvoir l’organisation d’une conférence de haut niveau en Suisse, et d’autres conférences internationales sur la paix. »
« La guerre d’invasion de la Russie contre l’Ukraine, ainsi que le réarmement de la Russie ont des répercussions négatives très importantes sur la sécurité en Europe », avait exposé le chancelier devant la presse. « Ils empiètent directement sur nos intérêts essentiels. Indirectement, ils dégradent l’ordre international dans son ensemble. Car ils violent un principe de la Charte des Nations unies, le principe de l’inviolabilité des frontières. Il est clair […] qu’il n’est pas permis de brandir la menace de l’utilisation d’armes nucléaires ».
Climat
Olaf Scholz et Xi Jinping ont, par ailleurs, abordé la lutte contre le changement climatique et l’économie. « Ce n’est qu’ensemble que nous réussirons à trouver des solutions pour stopper le changement climatique et à organiser la transition énergétique verte d’une manière socialement équitable », a souligné le chancelier.
Sur le plan économique, il a rappelé que l’Allemagne et la Chine étaient attachées à l’ordre multilatéral basé sur des règles. « Nous plaidons pour le renforcement de la réglementation du commerce international et pour son développement aux côtés des autres membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) », a-t-il souligné.
Il devait, dans l’après-midi, rencontrer le Premier ministre chinois, Li Qiang, et participer à une réunion du Comité consultatif de l’économie germano-chinoise.
Étapes à Chongqing et à Shanghai
Les deux premiers jours de sa visite avaient déjà été largement consacrés à l’économie. Le chancelier a visité à Chongqing un site de production de moteurs à hydrogène de Bosch. Puis, il s’est rendu au bord du fleuve Yangtsé pour s’informer d’un projet de recherche sur la gestion de la qualité de l’eau, mis en œuvre par la Saxe et l’Université de Chongqing. Il a rencontré des étudiants, et échangé avec des architectes sur l’urbanisme moderne.
À Shanghai, lundi, il a eu une discussion avec des étudiants de l’Université Tongji. Il a aussi visité le Centre pour l’innovation de l’entreprise Covestro, leader dans la fabrication de plastiques haut de gamme.
La visite était placée sous le signe de la nouvelle stratégie chinoise du gouvernement allemand, adoptée en 2023.
Le chancelier a plaidé pour un marché européen ouvert. Mais il a exhorté la Chine à la réciprocité. Le pays doit offrir les mêmes conditions de concurrence aux entreprises européennes, en particulier aux constructeurs automobiles.
« La seule chose qui doit toujours être claire, c’est que la concurrence doit être équitable », a-t-il déclaré devant les étudiants. « C’est-à-dire qu’il ne doit pas y avoir de dumping, pas y avoir de surproduction, et que l’on ne porte pas atteinte à la propriété intellectuelle. » Les entreprises européennes doivent pouvoir ouvrir des sites de production sans se voir entravées par des obstacles bureaucratiques.
A.L.