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Olaf Scholz au « Global Solutions Summit  » - Résoudre ensemble les crises mondiales

Le « Global Solutions Summit » est voué à la réflexion et à la recherche de solutions aux défis mondiaux

Le « Global Solutions Summit » est voué à la réflexion et à la recherche de solutions aux défis mondiaux, © Gouvernement fédéral/Kugler

13.05.2024 - Article

Guerres, inflation, endettement et changement climatique : selon le chancelier fédéral Olaf Scholz, tous les défis actuels sont liés et interdépendants, il n’y a pas de crises isolées. Ces défis requièrent des coopérations internationales.

La guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine a engendré partout dans le monde une hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Tout autour du globe, la pandémie de coronavirus a lourdement grevé les budgets des États – avec des conséquences qui durent jusqu’à aujourd’hui, en particulier pour les pays les plus pauvres. Le changement climatique représente en tout cas un défi mondial et a des répercussions sur l’économie, les finances, la santé, la sécurité et la politique. Le chancelier fédéral Olaf Scholz en est convaincu : considérer chacune de ces crises isolément ne suffit pas.

Faire avancer la recherche de solutions de façon globale

Il est d’autant plus important de fournir un « effort global », a affirmé Olaf Scholz dans son discours lors du « Global Solutions Summit » à Berlin. Il ne suffit pas que quelques pays ou régions du monde s’occupent seuls du problème qui les concerne le plus, géographiquement ou politiquement. Les moyens limités dont disposent même les pays les plus influents permettraient tout au plus de soulager les symptômes locaux d’une polycrise globale. Le chancelier a salué le fait que le « Global Solutions Summit » soit depuis le début voué à cette nécessaire globalisation de la réflexion et de la recherche de solutions.

Selon M. Scholz, les efforts à l’échelle internationale en matière de limitation du changement climatique connaissent certains succès. Tous les pays signataires de l’accord de Paris sur le climat ont élaboré des plans nationaux de protection du climat pour la décennie en cours. Dans le même temps, 78 pays ont présenté des stratégies à long terme pour atteindre la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle. « La transformation vers la neutralité climatique est irréversible. Il ne doit pas y avoir de retour à l’ère fossile et il n’y en aura pas », a martelé le chancelier.

Par ailleurs, M. Scholz a clairement affirmé que la nécessaire transformation, dont les coûts d’investissement à l’échelle mondiale sont estimés par les Nations Unies à quelque 125 milliards d’euros, ne pourrait être couverte uniquement par des moyens publics. Les pays industrialisés font selon lui face à leur responsabilité. Mais « le financement de la protection climatique doit partout dans le monde être orienté beaucoup plus fortement vers la mobilisation d’investissements privés ».

Olaf Scholz a cité pour exemple de l’engagement de l’Allemagne le Club climat : 38 membres œuvrent ensemble à des normes communes de coopération, à davantage de transparence et à un rapprochement accru dans la décarbonation de l’industrie.

Partout, lutter ensemble contre la pauvreté

Olaf Scholz a cité pour autre thématique nécessitant une coopération mondiale la « réforme de l’architecture financière internationale et de la situation internationale en matière d’endettement ». L’Allemagne s’engage donc expressément en faveur d’une réforme de la Banque mondiale. Ce nouvel objectif a été décidé l’an passé : « La lutte contre la pauvreté va désormais de pair avec la préservation des fondements de notre existence et la protection des biens publics mondiaux. »

L’Allemagne a été, comme l’a dit M. Scholz, le premier pays à accorder à la Banque mondiale plus de 300 millions d’euros de capital hybride. Ces fonds sont destinés à permettre à la Banque mondiale d’augmenter ses opérations de prêt et de relever les investissements privés.

Importance des pays du Sud dans la recherche de la paix

Concernant la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, le chancelier a appelé les grands pays émergents à intensifier leur implication en faveur de la fin de la guerre. « Plus des pays tels que la Chine, le Brésil, l’Inde et de nombreux autres signifieront à la Russie que cela suffit, qu’il faut mettre un terme à la guerre et que la Russie doit retirer ses troupes, plus grande sera la chance d’une paix proche. » Les pays du Sud jouent en cela un rôle important – cela reflète tout à fait un monde en polycrise. Cela vaut également pour la conférence de haut niveau sur la paix en Ukraine programmée en Suisse. Il est aussi dans l’intérêt de nos partenaires au sein du G20 d’envoyer un signal de paix durable et juste pour les Ukrainiennes et les Ukrainiens.

Le chancelier s’est montré convaincu, lors du « Global Solutions Summit », qu’au vu des défis imbriqués de multiples manières, le devoir imposait de ne pas sombrer dans la résignation, mais de regarder vers l’avant avec les yeux grand ouverts. « Car nous sommes entourés de solutions pour peu que nous travaillions de façon globale, en tant que gouvernement, groupe de réflexion et société civile. »

© Gouvernement fédéral

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