C’est en Allemagne que sera installé le quartier général pour les opérations prévues par l’OTAN visant à coordonner les livraisons d’armes et les activités de formation destinées aux forces armées ukrainiennes. Comme l’a communiqué vendredi le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’Alliance à Bruxelles, le site envisagé est Wiesbaden, la capitale du Land de Hesse. Cette base accueille d’ores et déjà les forces armées américaines en Europe, qui assurent jusqu’à présent les tâches de coordination.

Les tâches de soutien sont, à ce jour, assumées en premier lieu par les États-Unis qui avaient pour ce faire constitué fin 2022 une unité d’environ 300 soldats baptisée Security Assistance Group-Ukraine (SAG-U) au sein du quartier général européen des forces armées américaines à Wiesbaden.

La Hongrie ne participera pas à ce nouveau projet de l’OTAN. Son gouvernement, dirigé par le Premier ministre Viktor Orbán, craint en effet qu’il n’entraîne l’Alliance dans une confrontation directe avec la Russie. C’est la raison pour laquelle de nombreux autres pays de l’OTAN s’étaient montrés très réticents il y a deux ans, empêchant un soutien plus important au sein de l’OTAN. Mais au fil du temps, l’évaluation de la situation a évolué et la plupart des pays de l’OTAN estiment à présent qu’il s’agit d’un risque calculé.

Sur la base du plan opérationnel convenu, les préparatifs du projet peuvent désormais se poursuivre. Dans l’idéal, celui-ci devrait être officiellement lancé en juillet à l’occasion d’un sommet à Washington réunissant le chancelier allemand Olaf Scholz et les 31 autres chefs d’État et de gouvernement des pays de l’OTAN.

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