Le gouvernement allemand va examiner la faisabilité de l’externalisation des procédures d’asile à des pays tiers d’ici au mois de décembre. La décision a été annoncée jeudi soir à Berlin, au terme d’un sommet réunissant le chancelier Olaf Scholz et les ministres-présidents des 16 länder. Les questions migratoires, en particulier les mesures à prendre pour endiguer l’immigration illégale, étaient en tête de l’ordre du jour.

L’idée d’une externalisation des procédures d’asile avait été mise en avant par certains gouvernements régionaux, principalement à majorité chrétienne-démocrate. Avant l’ouverture de la réunion, les gouvernements des länder avaient prié le gouvernement fédéral d’élaborer des modèles concrets. Selon le chancelier Olaf Scholz, il a été « convenu de poursuivre ce processus ». Berlin fera des propositions d’ici au 12 décembre, date fixée pour le prochain sommet entre l’État fédéral et les länder.

Avant la réunion, le ministère fédéral de l’Intérieur avait fait réaliser une expertise sur l’externalisation des procédures d’asile. Ce rapport s’est essentiellement appuyé sur deux exemples récents : le projet britannique d’externalisation des demandes vers le Rwanda, et le projet italien d’externalisation vers l’Albanie. Les auteurs soulignent les obstacles juridiques et pratiques à une telle mesure, et posent la question de la transférabilité des deux modèles à l’Allemagne.

Projet d’expulsion des grands criminels, y compris vers l’Afghanistan ou la Syrie

Les dirigeants de l’État fédéral et des länder se sont, par ailleurs, accordés sur le projet d’expulser les grands criminels, y compris lorsqu’ils sont originaires d’Afghanistan et de Syrie. L’État fédéral va prendre de premières décisions en ce sens, après le meurtre d’un policier par un Afghan à Mannheim au début du mois. L’État et les länder entendent également durcir les règles d’expulsion pour les personnes qui approuvent les crimes terroristes.

A.L.

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