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Plus robuste, résiliente et durable : l’Allemagne un an après le lancement de la stratégie de sécurité nationale
La ministre des Affaires étrangères Baerbock ouvre la conférence sur la stratégie de sécurité nationale, © Photothek Media Lab
Un peu plus d’un an après l’adoption de la stratégie de sécurité nationale, la ministre des Affaires étrangères Baerbock convie des députés du Bundestag ainsi que des représentants du gouvernement fédéral, des Länder et de groupes de réflexion pour dresser un bilan et nous tourner vers l’avenir.
La stratégie de sécurité nationale constitue une formidable avancée pour nous en Allemagne. Il s’agit d’un miroir qui reflète une nouvelle façon d’appréhender la sécurité dans notre pays. La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine qui est contraire au droit international nous montre de manière drastique que notre sécurité est vulnérable. Nous devons faire bien plus qu’auparavant pour nous en porter garants. Cette conclusion a été décisive pour l’élaboration de la stratégie de sécurité nationale et elle continue d’influencer notre vision de la sécurité. La stratégie nous a fourni une boussole interne et externe, tout en renforçant notre capacité d’action.
La politique de sécurité à l’heure du tournant historique ou « Zeitenwende »
La stratégie de sécurité nationale explique à nos partenaires en Europe et dans le monde entier ce qui caractérise « l’Allemagne de la Zeitenwende » : une Allemagne qui a mis en place un patrimoine à affectation spéciale pour renforcer la Bundeswehr en tant que composante puissante de l’OTAN afin que nous puissions nous protéger face à la guerre et à la violence. Une Allemagne qui connaît son rôle à une époque marquée par des rééquilibrages mondiaux et des rivalités systémiques et qui fournit des réponses fortes face aux menaces qui pèsent sur notre démocratie et notre ordre fondamental libéral. Une Allemagne qui a également compris que la sécurité va au-delà de l’armée et de la diplomatie.
La politique de sécurité intégrée définie dans la stratégie passe aussi par la sécurité des matières premières et des chaînes d’approvisionnement, la cybersécurité, la protection face à la désinformation ainsi que la sécurité des infrastructures critiques. Alors qu’il a été reconnu que la crise climatique représente le plus gros risque de sécurité du siècle, la stratégie de sécurité nationale nous aide par ailleurs à garder les priorités à l’esprit qui dépassent la gestion urgente de crise du quotidien. Toutes ces questions touchent notre sécurité et ce n’est qu’avec nos alliés que nous saurons y répondre.
Un changement de mentalité dans l’ensemble de la société
La plus-value intérieure de la stratégie de sécurité nationale réside dans une double réassurance : premièrement, un changement de mentalité dans l’ensemble de la société au sujet de la situation en matière de sécurité. Deuxièmement, le consentement d’agir communément et de manière intégrée dans ce contexte. La sécurité intégrée signifie ainsi également que chacun peut contribuer à améliorer la sécurité de notre pays. Cette nouvelle façon d’appréhender la sécurité nous a permis d’investir l’année dernière dans tous les aspects touchant à notre sécurité. Dans notre robustesse, c’est-à-dire la protection face à la guerre et la violence ; dans notre résilience, c’est-à-dire la capacité de notre société à se défendre face à des attaques visant notre liberté et notre démocratie ; dans la durabilité, dans la protection de nos moyens de subsistance.
La stratégie de sécurité nationale définit les conclusions, valeurs, objectifs et intérêts qui nous permettront de trouver des solutions communes.