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« Nous avons besoin des jeunes pour nous préparer à l’avenir »
Alina Reize, déléguée de la jeunesse auprès de l’ONU, © Droits reservés
Déléguée allemande de la jeunesse auprès de l’Assemblée générale de l’ONU, Alina Reize espère que le Sommet de l’avenir permettra une participation accrue des jeunes.
Madame Reize, qu’attendez-vous du Sommet de l’avenir des Nations unies en tant que déléguée de la jeunesse auprès de l’ONU ?
Nous devons définir des thématiques ambitieuses et viser une meilleure coopération à l’échelle mondiale, sans quoi nous ne pourrons pas surmonter les crises actuelles. Le Sommet de l’avenir entend y parvenir en réformant les structures existantes, c’est pourquoi j'attends beaucoup de ce rendez-vous. Mais il faut rester réalistes : deux jours de conférence ne suffiront pas. Il faudra faire durer l’impulsion donnée par cette rencontre si nous voulons aboutir peu à peu à des changements réellement substantiels.
Vous vous engagez pour représenter le point de vue de la jeunesse allemande auprès de l’ONU. Pensez-vous qu’il sera suffisamment pris en compte lors du Sommet ?
Il y a tout de même tout un chapitre qui y est consacré et c’est évidemment un bon signe. Toutefois, le point de vue de la jeunesse, en tant qu’enjeu transversal, devrait en fait jouer un rôle dans toutes les priorités thématiques de la conférence. Nous devons de toute urgence améliorer les conditions de notre participation. Jusqu’à présent, la participation aux Nations unies a souvent ressemblé à cela : des documents complexes rédigés en anglais qui ne peuvent être commentés que pendant quelques jours. Ce n’est pas adapté aux jeunes.
Pourquoi la participation de la jeunesse est-elle si importante ?
Les jeunes apportent de nouvelles perspectives, des idées innovantes et une forte volonté de changement. Il est indispensable que, dans les processus politiques, on ne parle pas des jeunes, mais avec les jeunes. Pour cela, nous devons toutefois représenter toute la diversité de la jeunesse. Recueillir les voix d’une catégorie privilégiée de jeunes ayant un parcours universitaire et issus des centres urbains des pays du Nord n’est pas suffisant.
Que retenez-vous de vos entretiens avec la jeune génération ?
D’un côté, j’observe une grande motivation à s’engager pour les changements, mais aussi le sentiment que les possibilités de le faire manquent. Que ce soit parce que les structures existantes sont trop méconnues, trop complexes, ou même inexistantes. C’est justement sur ce point que nous devons travailler de toute urgence.
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