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New York accueille le monde : la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend à la 79eAssemblée générale des Nations Unies
La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock à son discours au débat général de la 79e Assemblée nationale des Nations unies, © Phtotothek Media Lab
Chaque année, en septembre, le monde se réunit à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU. En prélude à cet événement, une rencontre exceptionnelle a lieu cette année : le Sommet de l’avenir des Nations Unies. Le chancelier fédéral Scholz et la ministre Baerbock y représenteront l’Allemagne.
La paix, le développement durable et la dignité de l’être humain occupent cette année une place centrale
Pour la 79e fois, les chefs d’État et de gouvernement et ministres du monde entier se retrouvent à New York, à partir de mardi, pour l’Assemblée générale des Nations Unies.
« Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité pour les générations présentes et futures » : tel est le thème de la session de cette année.
Cela semble simple, mais c’est pourtant un sujet complexe. Ce qui est en effet en jeu n’est rien moins que la manière dont on conçoit le monde pour que les prochaines générations puissent y vivre bien. Ce sont des avancées vers la solution aux grandes crises mondiales, pour la justice et pour la protection du climat. L’Assemblée générale des Nations Unies est le lieu où la communauté internationale se réunit pour trouver des réponses aux questions les plus pressantes de notre époque. La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock prendra la parole jeudi, au nom de l’Allemagne, devant la communauté des États réunie en Assemblée générale.
À son arrivée à New York en vue de sa participation au débat général de la 79e Assemblée générale de l’ONU, la ministre Annalena Baerbock a déclaré :
« Il ne fait aucun doute que pour connaître un monde plus pacifique et plus durable, nous devons préparer les Nations Unies pour l’avenir. C’est aussi pour cela que l’Allemagne s’est engagée si intensément, avec la Namibie, pour le Pacte pour l’avenir qui vient d’être adopté. Le coup d’envoi a ainsi été donné afin de rendre l’ONU plus juste et plus inclusive et d’accroître sa capacité d’action.
Mais il est tout aussi évident qu’il ne suffira pas de dépoussiérer les outils que nous avons. Nous devons les améliorer et les affûter et, sur certains points, nous devons renouveler la boîte à outils. L’Allemagne en prend la responsabilité : nous le faisons en travaillant avec nos partenaires afin d’élargir la portée du Statut de Rome, pour que ceux qui commettent les violations les plus graves du droit international puissent être amenés à répondre de leurs actes. Nous le faisons en nous engageant avec nos partenaires pour la réforme du Conseil de sécurité, car ce n’est qu’en reconnaissant à leur juste mesure la voix et le poids de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine que la plus haute instance de l’ONU représentera le monde d’aujourd’hui. »
Vous trouverez ici le communiqué de presse complet (en allemand).
L’Allemagne candidate à un siège au Conseil de sécurité de l’ONU
L’Allemagne aussi souhaite à nouveau exercer des responsabilités au sein de la plus haute instance de l’ONU. Nous posons notre candidature pour un siège non permanent au Conseil de sécurité en 2027/2028. De même, avec nos partenaires du Brésil, de l’Inde et du Japon, nous travaillons au format dit du « G4 » pour faire du Conseil de sécurité une institution du 21e siècle. Sa composition doit pour cela refléter les réalités géopolitiques actuelles, et singulièrement prendre bien davantage en compte les pays du Sud global. En tant que soutien de premier plan des Nations Unies et quatrième contributeur le plus important, l’Allemagne aspire également à un siège permanent au Conseil de sécurité.
Le Sommet de l’avenir des Nations Unies : préserver et développer l’ordre international
Une autre enceinte encore se penchera sur la manière dont l’ONU pourra répondre aux attentes du 21e siècle : le Sommet de l’avenir des Nations Unies, qui se tiendra juste avant l’ouverture du débat général, à New York, du 20 au 23 septembre. Il aura précisément pour objectif de concentrer l’attention sur les piliers essentiels de la coexistence de la communauté internationale : l’ordre international et les principes de la Charte de l’ONU. Nous nous sommes donné à tous cet ordre et cette charte par le passé. Nous avons tous la responsabilité de les porter dans le futur. Cela implique également de développer encore nos instruments multilatéraux dans un monde en rapide évolution mais aussi de rendre l’ONU plus juste, plus inclusive et d’accroître sa capacité d’action. C’est pourquoi le développement durable, la paix et la sécurité, les droits humains et les aspects humanitaires sont au cœur du Pacte pour l’avenir, que l’Allemagne a fait progresser de manière décisive comme négociatrice, conjointement avec la Namibie.
Garantir la justice et renforcer les droits des femmes
Dans un monde qui doit être juste et durable, un rôle décisif incombe précisément aux femmes et aux filles. Des évolutions telles que la loi « pour promouvoir la vertu et prévenir le vice » adoptée par le régime islamiste radical des talibans en Afghanistan, qui entend rendre les femmes et les filles invisibles dans la société et les réduire au silence, font toutefois apparaître des reculs dramatiques. Dans l’ensemble, à l’échelle mondiale, le chemin menant à l’égalité des droits et une participation étendue des femmes est encore long.
En quête de solutions pour les crises et les conflits urgents et pour mettre un terme aux souffrances de millions de personnes
Au Soudan, la guerre entre deux généraux qui se disputent le pouvoir a entraîné l’une des pires catastrophes humanitaires que connaît le monde, avec plus de 16 000 morts, 10 millions de déplacés et 26 millions de personnes en proie à la faim. Les femmes sont soumises sans répit à des violences fondées sur le sexe. La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock et ses homologues de France et des États-Unis auront avec les ministres des Affaires étrangères des pays de la région une discussion sur les prochaines étapes pour trouver des solutions à ce conflit.
Le conflit au Proche-Orient, qui s’est encore accentué avec les derniers événements au Liban, sera lui aussi un thème central des échanges à New York. Une escalade supplémentaire n’est cependant pas inévitable. La désescalade doit être l’impératif du moment. La question de savoir comment atteindre une solution à deux États sera en outre au cœur des discussions lors de l’Assemblée générale. Par conséquent, tous les efforts se poursuivent en vue d’un cessez-le-feu humanitaire à Gaza et de la libération des otages.
La guerre d’agression brutale de la Russie contre l’Ukraine a porté depuis plus de deux ans et demi une blessure profonde au cœur de l’Europe. L’Allemagne se tient inébranlablement aux côtés des Ukrainiennes et des Ukrainiens dans leur lutte pour la liberté. Parallèlement, nous sommes engagés pour qu’un crime d’agression tel que la guerre d’agression brutale menée par Poutine contre l’Ukraine puisse être sanctionné par la justice pénale internationale. C’est pourquoi, avec d’autres États, nous travaillons à la réforme du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU se penchera également sur la situation en Ukraine.
À New York, le président ukrainien Volodymyr Zelensky examinera avec ses partenaires les options permettant à l’Ukraine de progresser dans ses plans de défense du pays et sur la voie menant à une paix juste.
Discussions tous azimuts
De nombreux autres sujets sont à l’agenda. L’Assemblée générale offre d’ailleurs la chance d’avoir des échanges personnels en toute simplicité avec des homologues du monde entier et d’organiser des rencontres aux formats très variés. Cela comprend notamment des réunions informelles au niveau du G7 ou différents entretiens bilatéraux.