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L’Allemagne félicite Donald Trump et entend rester un allié proche des États-Unis
Donald Trump, élu mardi 47e président des États-Unis, © picture alliance / Anadolu | Tayfun Coskun
Les dirigeants allemands ont félicité Donald Trump pour son élection à la présidence des États-Unis. L’Allemagne restera un allié proche et fiable du prochain gouvernement américain, ont-ils assuré. Particulièrement en cette période troublée.
Les dirigeants allemands ont félicité Donald Trump pour son élection en tant que 47e président des États-Unis. L’Allemagne entend rester un allié « proche et fiable » du prochain gouvernement américain.
« Nos deux pays sont liés par une amitié et un partenariat étroits », a déclaré le chancelier Olaf Scholz. « L’Allemagne et les États-Unis d’Amérique travaillent côte à côte depuis plusieurs décennies pour la prospérité et la liberté sur les deux rives de l’Atlantique. Je souhaite poursuivre avec vous ce travail couronné de ce succès pour le bien de nos citoyennes et de nos citoyens ».
« Les multiples défis de notre époque requièrent des réponses communes », a ajouté le chancelier. « L’Allemagne y apportera sa contribution », a-t-il dit en citant l’OTAN et l’amitié germano-américaine, deux « piliers centraux pour la liberté, la sécurité et la prospérité de nos pays et de l’espace transatlantique dans son ensemble ».
« Vous pouvez vous reposer sur l’Allemagne en tant que partenaire fort »
« L’Allemagne et les États-Unis partagent une longue histoire de coopération au bénéfice des deux pays », a souligné le président allemand, Frank-Walter Steinmeier. « Des générations d’immigrés allemandes ont marqué, et marquent toujours les États-Unis de leur empreinte, et des Américains courageux ont influencé pour le bien le chemin de l’Allemagne. La République fédérale est profondément obligée envers les États-Unis pour le soutien qu’ils ont apporté à notre liberté, à notre unité et à notre sécurité. Des millions de gens dans nos deux pays sont liés par des relations personnelles, des valeurs partagées, de bonnes expériences et des souvenirs. […] Ensemble, on est plus fort que seul. […] »
« Dans ce monde troublé plein de conflits et d’incertitudes, notre coopération est d’une grande valeur et d’une grande force, dans le cadre bilatéral, au sein de l’OTAN et au sein des Nations unies », a poursuivi M. Steinmeier. « Vous pouvez vous reposer sur l’Allemagne en tant que partenaire fort aux côtés des États-Unis d’Amérique ».
Un « dialogue franc et surtout intense » en cas de différences politiques
« Depuis toujours, notre amitié transatlantique n’est pas tributaire d’un parti », a rappelé la ministre fédérale des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. « L’Allemagne restera un allié proche et fiable du prochain gouvernement américain. Telle est notre offre. »
« Cependant, comme dans tout partenariat solide, là où il existe des différences politiques évidentes, il importe plus que jamais de mener un dialogue franc et surtout intense », a-t-elle ajouté.
De retour d’un voyage en Ukraine, la cheffe de la diplomatie allemande a également affirmé : en tant qu’Européens, « nous devrons désormais assumer encore davantage de responsabilité en matière de politique de sécurité. Aujourd’hui, demain et après-demain. […] Cela ne vient pas se substituer à notre partenariat transatlantique. Il s’agit d’un investissement dans notre partenariat transatlantique commun. »
« En ces temps géopolitiques troublés, nous devons plus que jamais œuvrer ensemble, des deux côtés de l’Atlantique, pour notre liberté, notre prospérité et notre mode de vie », a fait valoir Annalena Baerbock. « Afin de faire face ensemble aux défis posés par la concurrence mondiale toujours plus accrue entre les systèmes. »
L’Allemagne et la France main dans la main
Dès mercredi matin, le chancelier Olaf Scholz s’est entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron des résultats de l’élection présidentielle américaine. « Nous allons œuvrer pour une Europe plus unie, plus forte, plus souveraine dans ce nouveau contexte », a écrit sur X le président français. « En coopération avec les États-Unis d’Amérique et en défendant nos intérêts et nos valeurs. »
Quelques heures plus tard, le sujet était aussi à l’ordre du jour d’une rencontre à Paris des ministres allemand et français de la Défense, Boris Pistorius et Sébastien Lecornu. Ils ont appelé de concert à « davantage de solidarité » entre les États membres de l’Union européenne (UE).
« La question est de savoir comment nous nous positionnons en tant qu’Européens dans cet ordre mondial », a souligné M. Pistorius. « Nous devons renforcer notre souveraineté », « consolider notre solidarité. Encore plus en cette période ».
A.L.