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À mi-mandat, la coalition tricolore affiche un bon bilan, selon une étude

Si l’opinion publique perçoit des dissensions, la coalition tricolore n’en affiche pas moins un très bon bilan

Si l’opinion publique perçoit des dissensions, la coalition tricolore n’en affiche pas moins un très bon bilan, © picture alliance/dpa | Michael Kappeler

13.09.2023 - Article

La coalition conduite par Olaf Scholz a lancé ou réalisé près des deux tiers des projets qu’elle a inscrit dans son contrat de coalition, selon une étude de la Fondation Bertelsmann. Cette efficacité contraste avec l’image de division dont elle pâtit.

Pour la première fois depuis 2021, l’Allemagne est gouvernée par une coalition « tricolore ». Le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier Olaf Scholz y œuvre aux côtés des Verts et du Parti libéral-démocrate (FDP). Un succès ? À mi-mandat, la Fondation Bertelsmann a voulu dresser un bilan. Elle s’est associée pour ce faire à l’Université de Trêves (Rhénanie-Palatinat) et au Progressives Zentrum. Le tableau est positif pour les dirigeants allemands.

Selon cette étude, en effet, la coalition tricolore a abattu une remarquable quantité de travail ces deux dernières années. Sur les 453 projets listés dans son contrat de coalition, 38 % sont déjà mis en œuvre sur le terrain. 14 % sont en cours de réalisation. 12 % ont démarré de manière substantielle. Seuls 36 % sont, pour l’heure, restés lettre morte. Au total, la coalition a ainsi impulsé et/ou réalisé près des deux tiers (64 %) de son programme initial.

« En comparaison avec le gouvernement précédent, l’actuelle coalition a mis en œuvre une plus faible proportion de son programme (38 % au lieu de 53 %). Mais en chiffres absolus, elle a réalisé davantage de projets (174 contre 154) », constate le politologue Robert Vehrkamp. « Cela est valable aussi bien pour les grands projets gouvernementaux que pour les plus modestes. »

Un gouvernement qui tient ses promesses

Le chancelier Olaf Scholz au Bundestag. A mi-parcours de la législature, sa coalition a lancé ou mis en œuvre près des deux tiers de son ambitieux contrat de coalition, selon une étude de la Fondation Bertelsmann
Le chancelier Olaf Scholz au Bundestag. A mi-parcours de la législature, sa coalition a lancé ou mis en œuvre près des deux tiers de son ambitieux contrat de coalition, selon une étude de la Fondation Bertelsmann © picture alliance / photothek | Thomas Trutschel

Le gouvernement d’Olaf Scholz est donc un gouvernement qui tient ses promesses. Les auteurs de l’étude ont comptabilisé 543 « vraies promesses » dans le contrat de coalition signé en 2021. Ils entendent par là celles dont le résultat peut être mesuré à l’aide d’indicateurs de mesure clairs. Le contrat de l’actuelle coalition en contient 50 % de plus que celui du dernier gouvernement de la chancelière Angela Merkel, qui en listait 296. Le contrat de coalition de 2013 en comptait 188, c’est-à-dire 2,5 fois moins qu’aujourd’hui.

« Le grand nombre de promesses » faites par l’actuel gouvernement « reflète la complexité de cette coalition constituée de trois partis au programme autonome, qui transcende les camps politiques », avance la politologue Theres Matthieß, professeur à l’Université de Trêves et co-autrice de l’étude. « Mais il révèle aussi le haut niveau d’ambition de la coalition tricolore. »

Écart entre l’image et les performances

Une ombre apparaît néanmoins au tableau. Malgré son efficacité, la coalition jouit d’une piètre image dans l’opinion, qui retient surtout ses dissensions. « Les querelles réglées en public ont pour effet d’amoindrir aux yeux de l’opinion la réalité de la performance du gouvernement et sa fidélité à ses promesses », analyse le politologue Wolfgang Schroeder, du Progressives Zentrum.

Or, selon les auteurs, ce constat est d’autant plus dommageable que défendre leurs positions n’apporte pas de réel avantage aux partis concernés. « Il saute aux yeux que la majorité des gens fait peu de différences entre les trois partis de gouvernement », souligne Robert Vehrkamp. « La majorité regarde et juge le gouvernement comme une unité. »

A.L.

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