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Des partenaires étroits en temps de crise : réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 à Tokyo
La Ministre des Affaires étranères Baerbock à la réunion G7 des ministres des Affaires étrangères à Tokyo., © Thomas Koehler/AA/photothek.de
En cette période de conflits dangereux, la concertation au sein du G7, qui regroupe des démocraties solides et des partenaires partageant les mêmes valeurs, n’a jamais été aussi importante. La ministre Annalena Baerbock se rend dans la capitale japonaise. Un aperçu de son déplacement.
Au début de cette année, l’Allemagne a passé le relais de la présidence du G7 au Japon. Vers la fin de la présidence japonaise, une nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères aura lieu les 7 et 8 novembre 2023 à Tokyo. Les enjeux géopolitiques et crises actuels seront au cœur des discussions, dont naturellement le conflit au Proche Orient, mais aussi la guerre d’agression russe en Ukraine et la coopération dans l’Indopacifique, où les tensions augmentent.
La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré à ce sujet :
« Le G7 est devenu un moteur de travail dynamique nous permettant de faire avancer les choses ensemble, au delà de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Asie. Nous sommes en train de diriger 600 milliards de dollars US vers des investissements importants dans des infrastructures à l’échelle mondiale. Nous avons revu à la hausse les fonds alloués à la Banque mondiale et au FMI afin d’offrir à nos partenaires des alternatives aux instruments financiers de la Chine. Mais nous devons également gagner davantage la confiance de pays d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie. Je veux qu’en tant que G7, nous soyons à l’avant garde de ceux qui souhaitent rendre l’ordre international plus juste et plus durable et qui continuent de le développer dans ce sens. Pour ce faire, le plus important est que nous écoutions attentivement les préoccupations de nos partenaires mondiaux. »
Lors de la réunion, les ministres aborderont dans un premier temps la situation actuelle au Proche Orient.
Annalena Baerbock a souligné à ce propos :
« En tant que G7, nous avons condamné la terreur abjecte du Hamas et nous insistons sur le droit d’Israël à se défendre conformément au droit international. Nous sommes très préoccupés par la détresse épouvantable des hommes, des femmes et des enfants dans la bande de Gaza. En tant que G7, nous assurons près de deux tiers du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient (UNRWA), ce qui fait de nous les principaux donateurs d’aide humanitaire pour les Palestiniens, et ce depuis des années déjà. »
La cheffe de la diplomatie allemande plaide pour que d’autres donateurs financièrement puissants s’engagent davantage auprès de l’UNRWA. À Tokyo, les ministres se pencheront aussi sur les prochaines étapes :
« Nous discuterons de la manière dont nous pouvons désormais, en unissant nos forces, mettre en place des pauses humanitaires afin d’alléger la détresse de la population de Gaza. Il est pour ma part clair qu’avec leurs attentats horribles du 7 octobre, les terroristes du Hamas ont infligé des souffrances immenses à Israël et à la population civile palestinienne de Gaza. Le Hamas ne doit pas continuer de décider du sort des habitantes et habitants de la bande de Gaza. »
La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine reste elle aussi placée tout en haut de l’agenda du G7, car les enjeux sont de taille pour l’Europe et le monde entier. Il s’agit désormais de ne pas faiblir dans nos efforts concernant notre soutien à l’Ukraine, afin que celle ci puisse assurer sa défense.
Les tensions grandissantes dans l’Indopacifique ainsi que les relations avec la Chine seront également abordées lors des réunions de travail.
La cheffe de la diplomatie allemande a déclaré à cet égard :
« Le vent souffle de plus en plus violemment dans l’Indopacifique. Dans le même temps, la région gagne de plus en plus en influence sur les plans économique et politique. À présent, des forces économiques et politiques fortes s’y entrechoquent. Le Japon a fait de ce sujet, à juste titre, la priorité de sa présidence. Depuis le 24 février 2022, nous avons douloureusement appris qu’une rhétorique agressive ou des cartes fantaisistes pouvaient devenir une dangereuse réalité. Nous devons aujourd’hui œuvrer ensemble afin d’empêcher l’émergence de nouveaux théâtres de guerre dont les ondes de choc nous ébranleraient tous. »
Le caractère informel de cette rencontre du G7 permet aux ministres d’échanger très étroitement et en toute confiance. Des entretiens bilatéraux entre Annalena Baerbock et ses homologues sont également prévus en marge de la conférence, notamment avec la ministre japonaise des Affaires étrangères et hôte de la réunion Yoko Kamikawa.
À la fin de l’année, l’Italie prendra le relais de la présidence du G7.