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Deuxième Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires
Deuxième Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires à New York , © Photo ONU
L’Allemagne a participé en tant qu’observateur à la deuxième Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires qui s’est tenue à New York du 27 novembre au 1er décembre.
Les armes nucléaires sont une réalité. La guerre d’agression russe contre l’Ukraine a mis en évidence la nécessité d’une dissuasion et d’une défense crédibles pour garantir la sécurité en Europe. La Russie n’a pas hésité à proférer également des menaces nucléaires. C’est irresponsable.
Aussi la dissuasion nucléaire de l’OTAN doit-elle rester crédible. Un monde dans lequel les États qui remettent en question l’ordre international fondé sur des règles détiennent des armes nucléaires, sans que ce ne soit le cas de l’OTAN, n’est pas un monde sûr. Le gouvernement fédéral a donc décidé d’acquérir des F-35 : il s’agit d’avions qui viendront remplacer notre flotte aérienne actuelle dans le contexte du partage nucléaire au sein de l’OTAN.
L’objectif de l’Allemagne reste un monde sans armes nucléaires
Le gouvernement fédéral demeure dans le même temps attaché à l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires. Pour y parvenir, de nouvelles impulsions en faveur du désarmement nucléaire s’imposent de toute urgence. Le gouvernement fédéral s’est engagé à jouer un rôle de premier plan à cet égard.
Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), auquel ont adhéré la quasi-totalité des pays du monde, continue selon l’Allemagne d’encadrer en majeure partie le désarmement nucléaire et la non-prolifération. Dans le cadre de l’initiative de Stockholm, l’Allemagne et ses partenaires ont élaboré des propositions concrètes afin de renforcer le TNP, traçant ainsi une voie pour mieux protéger le monde des armes nucléaires.
La Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires
La Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) constitue un autre forum d’échange sur cet objectif commun. Le TIAN est entré en vigueur le 22 janvier 2021, après sa ratification par plus de cinquante pays. La deuxième conférence réunissant l’ensemble des États parties s’est tenue à New York à partir du 27 novembre.
Le TIAN interdit, entre autres, l’utilisation, la possession et le transit, le stockage ainsi que le stationnement d’armes nucléaires. Il existe un rapport de tension entre le TIAN, avec les larges interdictions qu’il comporte, et les obligations assumées par les alliés au sein de l’OTAN, notamment dans le cadre du partage nucléaire. C’est la raison pour laquelle ni l’Allemagne ni d’autres pays membres de l’OTAN n’ont adhéré au TIAN.
Une inquiétude partagée concernant l’impasse en matière de désarmement nucléaire
Étant donné qu’il partage toutefois les préoccupations exprimées par les États parties au TIAN quant à l’impasse en matière de désarmement nucléaire, le gouvernement fédéral a donc également participé en tant qu’observateur à la deuxième Conférence des États parties au TIAN, tout comme certains autres alliés et proches partenaires.
Il souhaite par ailleurs maintenir le dialogue avec les États parties au TIAN concernant la manière de progresser sur la question du désarmement nucléaire dans le contexte de sécurité actuel.
La délégation allemande à New York était dirigée par Susanne Riegraf, la déléguée adjointe du gouvernement fédéral aux questions du désarmement et du contrôle des armements. En tant que directrice au sein de la direction générale de l’ordre international, des Nations Unies et du contrôle des armements du ministère fédéral des Affaires étrangères, elle est justement responsable des questions qui figuraient à l’ordre du jour à New York.