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La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend à nouveau au Proche-Orient pour éviter une escalade régionale
La ministre au poste-frontière de Rafah, © Picture alliance/dpa
Trois mois après la brutale attaque de l’organisation terroriste du Hamas le 7 octobre dernier, la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend de nouveau dans la région.
Cela fait trois mois jour pour jour que les terroristes du Hamas ont attaqué Israël à l’aube, arrachant brutalement la vie à des milliers de victimes. Pour la population en Israël et à Gaza ainsi que dans l’ensemble de la région, le 7 octobre marque le début d’un cauchemar qui semble ne jamais vouloir prendre fin : pour les familles et les amis des otages enlevés par le Hamas qui oscillent à présent depuis 92 jours entre espoir et désespoir au sujet de leurs proches ; et pour la population dans la bande de Gaza, où la situation humanitaire est catastrophique.
Avant son départ le 7 janvier 2024, la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock a déclaré :
Nous sommes toutes et tous conscients que le scénario de la terreur ne saurait continuer à se développer : la terreur doit cesser. La détresse humanitaire de la population doit cesser. La région doit sortir de ce cycle infini de violence. Le moment est venu de poser enfin les bases d’une paix et d’une sécurité durables. Bien trop nombreuses sont les personnes qui ont déjà perdu la vie au cours de ce conflit. Des personnes qui ne voulaient pas cette guerre et dont le plus grand souhait était la paix. Pour ce faire, Gaza ne doit plus représenter une menace pour l’existence de l’État d’Israël, le Hamas doit déposer les armes, le Hezbollah et les Houthis doivent arrêter de jouer dangereusement avec le feu. D’autre part, la population de Gaza et de Cisjordanie doit avoir la possibilité de vivre en sécurité, dignement et avoir le droit de disposer d’elle-même.
Entretiens politiques en Israël et dans les territoires palestiniens
La cheffe de la diplomatie allemande entame son déplacement en Israël, où elle mènera des entretiens politiques dimanche et lundi, notamment avec le président israélien Isaac Herzog et le nouveau ministre des Affaires étrangères Israël Katz. Des rencontres avec la société civile sont également prévues. Elle poursuivra lundi son déplacement jusqu’à Ramallah, où elle rencontrera des représentants de l’Autorité palestinienne, tels que le ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki, pour discuter de la situation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Mme Baerbock prévoit en outre d’échanger avec des habitantes et habitants palestiniens de Cisjordanie de leur quotidien dans un contexte toujours plus complexe, avec d’un côté la violence des colons radicaux et de l’autre la crainte que le conflit ne s’étende.
La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock :
Aussi improbable que cela puisse paraître actuellement, les Israéliens et Palestiniens ne pourront cohabiter en paix que si la sécurité des uns est indissociable de la sécurité des autres. Cela ne se réalisera que si chacun reconnaît la souffrance de l’autre partie. Il est de notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de permettre une solution à deux États.
Améliorer la situation humanitaire à Gaza
La cheffe de la diplomatie allemande poursuivra ensuite son déplacement en Égypte, où elle rencontrera notamment son homologue Sameh Choukry. Le pays joue un rôle clé en tant que médiateur et facilitateur pour l’envoi d’aide humanitaire vers Gaza en passant par le poste-frontière de Rafah. Depuis le début de la guerre, Rafah fait office de plaque tournante et constituait souvent le seul point d’entrée vers Gaza. L’approvisionnement de la population de Gaza reste catastrophique. D’après les données des Nations Unies, 85 % des habitantes et habitants de Gaza sont déplacés dans leur propre pays et 53 % souffrent de malnutrition. À l’occasion de son déplacement à Rafah, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock apportera de nouveaux biens humanitaires dont la population de Gaza a urgemment besoin.
En plus de toutes ces souffrances, un risque d’escalade plane sur la région, ce qui aurait des conséquences dramatiques pour le Proche-Orient. Les combats presque quotidiens à la frontière israélo-libanaise ainsi que les attaques des rebelles houthis contre des navires civils en mer Rouge montrent combien la situation est volatile.
Afin que ces points chauds ne s’embrasent pas, il est indispensable de maintenir les canaux de discussion ouverts et de rechercher le dialogue. Mme Baerbock prévoit ainsi de prendre part à d’autres rencontres dans la région après sa visite en Égypte.