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Ukraine : Olaf Scholz souligne la cohésion des Européens
Le chancelier Olaf Scholz, lors de sa déclaration gouvernementale au Bundestag, mercredi 20 mars 2024, © Gouvernement fédéral/Bergmann
Dans une déclaration gouvernementale au Bundestag en amont du Conseil européen, le chancelier Olaf Scholz s’est félicité de la cohésion de l’Union européenne (UE). Ensemble, les Européens soutiendront l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire.
Avant de s’envoler pour assister au Conseil européen à Bruxelles, le chancelier Olaf Scholz a loué la cohésion et la force de l’Union européenne (UE) dans une déclaration au Bundestag. Par cette attitude, l’UE a montré qu’elle apportait des réponses et des solutions aux défis de l’époque, a-t-il dit, en évoquant le soutien à l’Ukraine ainsi que le conflit au Proche Orient.
« Le projet européen sera fort dans un monde qui change »
Selon le chancelier, l’UE a trouvé la bonne réponse au « changement d’ère » induit par la guerre d’agression de la Russie vis-à-vis de l’Ukraine. À l’agresseur, qui a rompu avec les principes de la paix et de la sécurité en Europe, elle a répondu : « le projet de paix européen sera fort dans un monde qui change. » Les frontières ne doivent pas être modifiées par la violence, a-t-il dit. Que « l’on n’ait pas à craindre son puissant voisin » et « que le droit prime sur la violence » : cela doit faire consensus.
Olaf Scholz est revenu sur le succès des efforts européens pour soutenir l’Ukraine. Il a mentionné le paquet de 50 milliards d’euros d’ici à 2027 et le fonds de soutien de cinq milliards d’euros du Conseil européen. Il a approuvé l’idée d’utiliser les bénéfices inattendus des avoirs russes gelés pour aider l’Ukraine à se défendre. « Les moyens doivent être concentrés sur ce dont l’Ukraine a besoin de la manière la plus urgente, c’est-à-dire sur le soutien à la défense du pays », a-t-il exposé.
Les trois principes du soutien à l’Ukraine
Selon le chancelier, il faut aujourd’hui donner la priorité à l’accroissement et à la pérennisation des livraisons d’armes à Kiev. Olaf Scholz plaide pour l’augmentation des capacités de production en Allemagne, en Europe, ainsi qu’en Ukraine même.
Il a réaffirmé les trois principes qui guident le soutien à Kiev : « Nous soutiendrons l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire » ; « nous veillerons à ce que l’OTAN ne devienne pas belligérant » ; « nous n’accepterons pas de paix dictée au détriment de l’Ukraine. »
Pour finir, Olaf Scholz a invité à ne pas surestimer la puissance de la Russie. Malgré la brutalité dont fait preuve Moscou, le système répressif russe montre des signes de faiblesse, a-t-il estimé. À ses yeux, cela ne fait que renforcer l’importance de la cohésion européenne dans le soutien à l’Ukraine.
« Si le président russe croit qu’il n’a qu’à faire durer la guerre et que le soutien faiblira, il fait un mauvais calcul », a-t-il dit. Élections truquées, persécution de l’opposition, exclusion de candidats aux élections présidentielles : ce ne sont pas des « signes de puissance ».
A.L.