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Une garantie de sécurité à une époque géopolitique tumultueuse : la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock participe à la réunion de l’OTAN à Bruxelles
La ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN, © Photothek
Dans le contexte de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine qui est contraire au droit international, l’OTAN reste notre principale garantie de sécurité en Allemagne. Un aperçu de la réunion qui se tiendra à Bruxelles.
La réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN qui se tient aujourd’hui et demain à Bruxelles sera pour la première fois dirigée par le nouveau secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte. Radmila Šhekerinska, qui est originaire de Macédoine du Nord, est la deuxième femme à occuper le poste de secrétaire générale déléguée depuis la création de l’Organisation. La situation en matière de sécurité sur le territoire de l’Alliance suite au lancement de la guerre d’agression russe ainsi que la poursuite du soutien que les Alliés accordent à l’Ukraine figureront à l’ordre du jour. Il sera par ailleurs aussi question des risques découlant d’attaques hybrides ainsi que de la coopération toujours plus étroite de la Russie avec la Chine, la Corée du Nord et l’Iran. Les membres de l’Alliance discuteront aussi d’un possible renforcement de la collaboration avec le voisinage méridional de l’OTAN.
L’essence du partenariat transatlantique
L’OTAN constitue l’essence du partenariat transatlantique et est primordiale à la sécurité de l’Europe ainsi que de l’Amérique du Nord. Il est et demeure le pilier central de la politique de sécurité et de défense allemande. La clé de voûte de l’Alliance est l’article 5 du traité de l’OTAN, qui établit que tout pays membre visé par une attaque armée peut compter sur l’assistance de ses Alliés en Europe et en Amérique du Nord et que tout membre de l’Alliance soutiendra ses Alliés.
Cela fait des mois que Moscou mène de lourdes attaques contre les infrastructures énergétiques de l’Ukraine en utilisant des missiles et des drones, laissant des millions de personnes sans électricité ni eau. Mardi, dans le cadre du Conseil OTAN-Ukraine, le ministre des Affaires étrangères ukrainien Andrii Sybiha échangera avec ses homologues sur la situation en Ukraine et des aides supplémentaires pour l’hiver. La sécurité de l’Ukraine revêt une importance capitale pour l’OTAN et ses États membres. L’Alliance soutient totalement le droit de l’Ukraine à se défendre. L’avenir de l’Ukraine réside dans l’UE et dans l’OTAN.
Poursuite du soutien à l’Ukraine
Les relations entre l’OTAN et l’Ukraine, qui remontent au début des années 1990, se sont muées depuis lors en l’un des partenariats les plus significatifs de l’OTAN. Depuis l’invasion totale par la Russie en février 2022, de nombreux pays qui sont aussi des partenaires au sein de l’Alliance ont apporté un soutien inégalé jusqu’alors. Beaucoup d’Alliés ont aidé l’Ukraine, y compris dans le cadre de l’UE, en lui fournissant des armes et munitions ainsi que d’autres équipements militaires, notamment des systèmes antichars, des systèmes de défense aérienne, des obusiers, des drones, des blindés et des avions de chasse. L’aide accordée par l’Allemagne à l’Ukraine s’élève à présent à plus de 37 milliards d’euros. D’autres livraisons d’armes d’une valeur de 650 millions d’euros sont prévues d’ici la fin de l’année.
Lors du sommet de l’OTAN à Washington en juillet dernier, les Alliés ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine, qu’ils ont ancré sur des fondements qui sauront faire face à l’avenir. Les membres de l’OTAN ont ainsi promis au moins 40 milliards d’euros à l’Ukraine pour l’année à venir également. L’Alliance jouera par ailleurs un rôle plus important en ce qui concerne la coordination du soutien militaire accordé à l’Ukraine à Wiesbaden, qui était jusqu’à présent organisée par les États-Unis et le Royaume-Uni, établissant ainsi des structures pour une aide durable.
Des responsabilités encore plus grandes pour l’Europe
La Russie devrait rester à moyen terme le plus grand risque de sécurité pour le continent européen. L’Europe n’a jamais été aussi directement menacée et jamais la force de notre Alliance n’a fait face à un tel défi – ouvertement et de manière cachée, avec de la propagande propagée par les bots, sur les réseaux sociaux, avec des armes et des attaques hybrides. Nous devons donc assumer une part de responsabilité encore plus grande en Europe en ce qui concerne la défense et la dissuasion. L’Allemagne planifie sa défense en toute conformité avec les objectifs capacitaires OTAN et engage des fonds pour la modernisation continue de ses forces armées.
Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a augmenté ses dépenses militaires de manière substantielle. En 2024, l’Allemagne dépense 2,12 % de son PIB pour la défense. 23 Alliés atteignent actuellement la barre des 2 % de dépenses définie par l’OTAN. Nous avons par ailleurs commencé à déployer une brigade opérationnelle en Lituanie, qui y restera durablement stationnée. En 2023, l’Allemagne a adopté sa première Stratégie de sécurité nationale. Nous souhaitons contribuer par notre politique de sécurité intégrée à la paix et la sécurité en Europe et dans le monde avec nos partenaires, nos voisins et nos alliés.
Invitation au roi de Jordanie
Notre sécurité en Europe est largement tributaire de la sécurité d’autres régions du monde. C’est la raison pour laquelle les Alliés souhaitent à l’avenir collaborer de manière encore plus étroite avec d’autres partenaires internationaux, par exemple avec nos voisins du Sud. Afin de coordonner encore mieux ces efforts, l’OTAN ouvrira un bureau de liaison à Amman. Les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN discuteront de cela comme de la situation au Proche-Orient avec Sa Majesté le roi Abdallah II de Jordanie.