Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
Le ministre Wadephul se rend aux États-Unis avec en tête des objectifs communs aux deux pays
Le ministre Johann Wadephul et son homologue américain Marco Rubio à Washington © Photothek Media Lab
L’Allemagne et les États-Unis sont liés par un partenariat étroit et de longue date. Répondant à une invitation de son homologue américain Marco Rubio, le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul se rend désormais à Washington – un aperçu de sa visite.
Huit heures d’avion séparent Berlin de Washington : le chemin à parcourir au-dessus de l’Atlantique jusqu’à la côte Est américaine est long. Et ce chemin est encore beaucoup plus long si l’on souhaite se rendre au Texas ou en Californie. Pourtant, les relations entre les États-Unis et l’Allemagne ne pourraient difficilement être plus étroites. En effet, qu’il s’agisse de familles dont des membres habitent de l’autre côté de l’Atlantique, de soldates et de soldats allemands et américains qui s’entraînent ensemble, de la coopération intense en matière de recherche et de science, des échanges économiques, des projets artistiques et culturels : tout cela fait partie de notre quotidien dans nos relations transatlantiques.
Et ce qui vaut pour la société civile vaut aussi pour les décideurs politiques : nous travaillons en étroite concertation, ce qui s’avère essentiel dans le contexte international difficile que nous vivons actuellement. En marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN qui s’est tenue mi-mai à Antalya, les chefs de la diplomatie des deux pays se sont rencontrés afin d’échanger. Sur invitation de son homologue américain, le chef de la diplomatie allemande se rend aujourd’hui aux États-Unis pour une première visite officielle.
Évoquant les liens profonds entre l’Allemagne et les États-Unis, le ministre Wadephul a déclaré avant son départ :
Rares sont les pays auxquels nous, Allemands, devons autant qu’aux États-Unis. Le fait que nous puissions aujourd’hui vivre en Allemagne dans la liberté et la prospérité et en faisant partie d’une famille européenne forte est aussi dû à la politique de paix visionnaire des États-Unis après la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans. Liberté, prospérité et sécurité : tels sont les objectifs qui me guident en tant que ministre des Affaires étrangères. À cet égard, nous savons que nous sommes étroitement liés aux États-Unis d’Amérique.
Une coordination étroite dans une période géopolitique difficile
Le déplacement du chef de la diplomatie allemande a lieu dans un contexte géopolitique difficile. En effet, pendant que l’Ukraine fait des propositions de paix et qu’elle s’efforce d’entamer des négociations, Poutine répond à cette marque de bonne volonté par la force brutale. Le week-end dernier encore, la Russie a de nouveau lancé des attaques massives de missiles et de drones contre l’Ukraine. Les États-Unis, en particulier, ont déployé ces dernières semaines des efforts diplomatiques de paix intenses pour que la guerre au cœur de l’Europe s’arrête enfin. Le ministre des Affaires étrangères Wadephul continuera sur cette lancée lors de sa visite à Washington.
Avant son départ, il a déclaré :
Nous voulons enfin mettre un terme aux morts en Ukraine, nous voulons un cessez-le-feu immédiat et nous voulons une paix durable. Nous devons maintenir la pression afin que Poutine rejoigne enfin la table des négociations, afin que la Russie se mette enfin à négocier sérieusement. Nous, Européens, allons resserrer l’étau des sanctions ; le Congrès américain est lui aussi prêt à appliquer des sanctions plus lourdes.
Parmi les sujets importants à l’ordre du jour figurent également les relations commerciales entre l’UE et les États-Unis. Le ministre Wadephul œuvrera pour renforcer l’espace économique transatlantique et pour que les entreprises ne soient pas inquiétées par de nouvelles barrières douanières. Car il ne fait aucun doute que les relations économiques étroites entre l’Allemagne et les États-Unis créent de l’emploi dans les deux pays. Ainsi, en 2024, les États-Unis étaient de nouveau le principal partenaire commercial de l’Allemagne pour la première fois depuis neuf ans. Les entreprises allemandes créent de l’emploi pour près d’un million d’Américaines et d’Américains, ce qui fait de l’économie allemande le troisième plus grand employeur étranger aux États-Unis.
Lors de la visite du ministre à Washington, il sera également question du conflit au Proche-Orient. À l’occasion de son récent voyage à Jérusalem, le ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne a souligné la solidarité de son pays avec l’État d’Israël, tout en précisant cependant que le conflit à Gaza ne pourra être réglé militairement de manière durable. Une percée dans les négociations sur un cessez-le-feu s’impose de toute urgence, cessez-le-feu qui doit mener à la libération des otages et à une extension massive de l’aide humanitaire. L’Allemagne en est convaincue : une solution négociée à deux États offre la meilleure chance d’une paix durable dans la région. La reconstruction, sans le Hamas, de la bande de Gaza détruite nécessitera cependant d’importants efforts. L’Allemagne a régulièrement souligné que le plan de reconstruction des partenaires arabes constituait à cet égard un bon point de départ.