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Pour la paix, la justice et le respect : le ministre fédéral des Affaires étrangères Johann Wadephul assiste au débat général des Nations Unies

Le siège des Nations Unies à New York

Le siège des Nations Unies à New York © Florian Gaertner/photothek.de

22.09.2025 - Article

Quatre-vingts ans après la création des Nations Unies, l’ordre international fondé sur des règles et l’ONU elle-même subissent une pression considérable.

Lorsque les représentantes et représentants des 193 États membres des Nations Unies se réunissent pour leur débat général annuel, temps fort de l’Assemblée générale, le monde entier a les yeux rivés sur New York. Accompagnés de leurs délégations, chefs d’État et de gouvernement et ministres des Affaires étrangères en provenance des quatre coins du monde viennent y exposer leurs positions. Une grande effervescence règne alors dans les rues de Manhattan, sur les bords de l’East River, où se trouve le siège de l’ONU. Ce grand rassemblement, dont c’est cette année la 80e édition, favorise une étroite concertation internationale.

Mais les discours prononcés dans la célèbre salle plénière ornée de l’imposant emblème doré de l’ONU ne constituent qu’une partie du programme extrêmement dense de cette semaine. Dans le cadre d’une assemblée générale se tiennent en effet d’innombrables manifestations parallèles, qui permettent notamment à des représentantes et représentants d’organisations et de groupes issus de la société civile d’apporter leur point de vue lors de discussions de fond. Ainsi, les ministres des Affaires étrangères mènent à cette occasion de nombreux entretiens bilatéraux avec leurs homologues. Arrivé le lundi 22 septembre, le chef de la délégation allemande, le ministre fédéral des Affaires étrangères Johann Wadephul, sera à New York jusqu’à samedi.

Les Nations Unies face à la crise

Quatre-vingts ans après sa création, l’Organisation des Nations Unies est plus que jamais mise à l’épreuve. La violente guerre d’agression russe contre l’Ukraine continue de faire rage, aucune solution ne se dessine dans le conflit au Proche-Orient et depuis près de deux ans et demi, le Soudan est en proie à une sanglante guerre civile. À cela s’ajoute le développement fulgurant de l’intelligence artificielle, qui place les systèmes d’armes autonomes à portée de main. Sur ces questions comme sur tant d’autres, le monde entier attend des Nations Unies qu’elles se montrent capables d’agir.

Le ministre Wadephul a déclaré avant son départ à propos du rôle de l’ONU :

La Charte des Nations Unies symbolise l’espoir de voir des règles élaborées conjointement l’emporter sur la violence arbitraire, les négociations aboutir à des solutions plus viables que la domination d’un acteur - et le droit à une vie digne s’appliquer à chaque être humain. Or cette promesse que le monde s’est faite il y a 80 ans en fondant les Nations Unies, est aujourd’hui plus que jamais mise à l’épreuve.

D’autres enjeux majeurs figurent sur la liste des dossiers prioritaires à New York, notamment l’élévation du niveau de la mer.

Ne pas perdre de vue le changement climatique

Les régions côtières et les États insulaires de faible altitude sont de plus en plus menacés par l’élévation du niveau de la mer. À moyen terme, plus de 120 pays membres de l’ONU seront concernés par cette élévation qui aura d’importantes conséquences sur les fondements de leur existence et sur leur sécurité alimentaire. Pour certains d’entre eux, leur survie même sera menacée.

C’est pourquoi le ministre Wadephul se concertera étroitement avec le groupe des Petits États insulaires en développement (PEID), qui regroupe 39 États essentiellement situés dans les Caraïbes et le Pacifique, mais aussi dans les océans Indien et Atlantique, tous confrontés à des défis similaires. L’Allemagne reconnaît les enjeux particuliers auxquels font face les PEID qui, alors qu’ils contribuent peu au changement climatique, en subissent de plein fouet les effets.

Le Proche-Orient également à l’ordre du jour

La situation de la population civile à Gaza reste catastrophique. À New York, Johann Wadephul soulignera l’exigence d’un cessez-le-feu à Gaza. Les otages encore retenus par le Hamas doivent être immédiatement libérés et il faut radicalement améliorer l’approvisionnement humanitaire de la population à Gaza. Dans le même temps, il ne faut pas perdre de vue les perspectives à long terme de la population dans les territoires palestiniens.

Une solution à 2 États est la seule option réaliste qui permette aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre côte à côte en paix et en sécurité. En marge de l’Assemblée générale, une conférence examinera lundi, sur l’invitation de la France et de l’Arabie saoudite, la mise en œuvre concrète de cette solution à 2 États. Le ministre Wadephul y assistera et y présentera la position de son pays : L’Allemagne soutient la création d’un État dans les territoires palestiniens. Le gouvernement allemand considère néanmoins que la reconnaissance d’un État palestinien devrait plutôt intervenir à la fin d’un processus de négociation sur la solution à 2 États.

L’Allemagne souhaite endosser davantage de responsabilités

Deuxième plus grand contributeur au système des Nations Unies, l’Allemagne est un partenaire fiable de l’ONU depuis plus de 50 ans. Elle participe à des missions de paix dans le monde entier en fournissant des personnels militaires, policiers et civils. Plus de 30 institutions onusiennes, employant plus d’un millier de personnes, ont leur siège en Allemagne, notamment à Bonn, Berlin, Munich et Hambourg.

L’engagement de l’Allemagne repose sur une conviction limpide : les questions mondiales ne peuvent trouver de solutions qu’au niveau mondial. L’ordre international fondé sur des règles, qui repose sur la Charte des Nations Unies et le droit international, est à cet égard indispensable. L’Allemagne postule donc à nouveau pour un siège non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2027 à 2028.

Le ministre Wadephul a déclaré avant son départ :

Beaucoup attendent à juste titre de l’Allemagne que nous nous engagions pour un monde dans lequel la paix, les droits humains et le développement ne restent pas de lointaines promesses. Avec notre candidature à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2027-2028, nous souhaitons à nouveau endosser davantage de responsabilités. Car nous soutenons un ordre international fondé sur des règles autour d’une Organisation des Nations Unies forte, afin d’aborder les enjeux mondiaux à l’échelle mondiale. Je suis fermement convaincu que c’est la meilleure base pour notre sécurité, notre liberté et notre prospérité.

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