Le ministre Wadephul se rend pour la première fois en Jordanie, en Syrie, au Liban et au Bahreïn. Il aura des entretiens avec des acteurs politiques, visitera la frégate allemande engagée dans le cadre de la FINUL au Liban et participera à une conférence pour la sécurité.
Au moment où le ministre fédéral des Affaires étrangères Johann Wadephul effectue son voyage (du 29 octobre au 1er novembre), une nouvelle chance de paix s’ouvre au Proche-Orient. Le récent accord entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu permet d’espérer qu’il puisse enfin être mis un terme au conflit qui dure depuis des dizaines d’années. Le moment est venu de répondre finalement aux attentes des habitants d’une région tout entière.
Le plan en 20 points élaboré par les États-Unis montre la voie de la stabilité et de la sécurité, tant pour la population de Gaza que pour la population d’Israël. Le gouvernement fédéral soutient activement cette trajectoire.
Première étape : la Jordanie
Le ministre fédéral des Affaires étrangères entamera sa visite au Proche-Orient par le Royaume hachémite de Jordanie, où il s’entretiendra avec son homologue Ayman Safadi :
La Jordanie joue un rôle de médiateur très précieux et constructif. En tant que plaque tournante de l’aide humanitaire, elle a accompli ces dernières années des efforts gigantesques pour l’approvisionnement de la population à Gaza, y compris lorsque les souffrances y étaient à leur plus haut point. Nous avons soutenu la Jordanie dans ces efforts en tant que gouvernement fédéral et nous voulons continuer à la soutenir.
- Déclaration du ministre Wadephul avant son départ pour la Jordanie
Deuxième étape : la Syrie
Depuis la chute du dictateur Bachar Al-Assad, des progrès ont été accomplis en Syrie. Des premiers jalons essentiels ont été posés afin de mettre en place un nouveau système politique et de permettre la participation sociale de l’ensemble de la population syrienne. Cependant, d’autres jalons doivent suivre.
Avant de poursuivre son voyage vers Damas, le chef de la diplomatie allemande Wadephul a déclaré :
Nous savons quel cauchemar les Syriennes et les Syriens ont vécu. Douze ans de guerre civile ont ouvert des blessures profondes qui mettront des années, voire des décennies à guérir.
Les défis face auxquels la Syrie est confrontée sont immenses. Les relever nécessitera un gouvernement qui garantit à l’ensemble des citoyens une vie dans la dignité et la sécurité, ce indépendamment de leur sexe, de leur religion et de leur appartenance ethnique ou sociétale. C’est la condition pour que les fondations d’une Syrie libre, sûre et stable puissent maintenant être posées. C’est ce que je soulignerai lors de mes entretiens.
Vous trouverez la déclaration complète (en allemand) du ministre à l’occasion de sa visite en Syrie en cliquant ici.
Troisième étape : le Liban
Le ministre Wadephul se rendra ensuite en République libanaise, où il aura des entretiens avec son homologue Youssef Raggi et avec le président Joseph Aoun, dont l’élection a permis de surmonter une longue paralysie du système politique. Après la reprise politique, il s’agit maintenant de redonner de l’élan à l’économie : des réformes sont importantes pour cela, ainsi que la coopération du gouvernement libanais avec le Fonds monétaire international, notamment pour relancer un secteur financier à l’arrêt.
Le pays du cèdre a été secoué par de multiples crises dans le passé, en dernier lieu par l’escalade entre Israël et l’organisation terroriste des islamistes radicaux du Hezbollah.
Le cessez-le-feu entre Israël et la milice du Hezbollah tient depuis presque un an. Pour une paix durable, il faut cependant que le Hezbollah dépose enfin les armes. En tant que gouvernement fédéral, nous contribuons à la sécurité dans la région, en particulier à travers les militaires que nous avons envoyés au sein de la mission des casques bleus de la FINUL. La mission de la FINUL doit s’achever à la fin de 2026, ce qui signifie aussi que la communauté internationale doit utiliser le temps qui reste pour faire en sorte que l’armée libanaise soit en mesure d’assurer par elle-même la sécurité.
- Le ministre fédéral des Affaires étrangères Johann Wadephul
Dans le port de la capitale Beyrouth, le ministre Wadephul pourra se faire par lui-même une impression du déploiement de la frégate Sachsen-Anhalt et il rencontrera les membres de l’équipage allemand à leur poste de travail.
Quatrième étape : le Bahreïn
Samedi, au Royaume de Bahreïn, le ministre Wadephul prendra part au Dialogue de Manama : comparable à la Conférence de Munich sur la sécurité, cette conférence porte sur des questions de géopolitique et de politique de sécurité touchant notamment le Proche-Orient et l’Afrique. Le chef de la diplomatie allemande y aura des discussions dans le cadre d’un panel d’actrices et acteurs de haut rang en matière de sécurité.
Il utilisera en outre ce format pour mener des entretiens bilatéraux avec les États de la région, en rencontrant notamment les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite et d’Oman. Ici aussi, le thème des discussions sera la situation dans la région et la mise en œuvre du cessez-le-feu à Gaza, mais aussi la situation effarante au Soudan.
Le Royaume de Bahreïn s’est lui aussi toujours engagé dans la région en tant que bâtisseur de ponts et acteur constructif.
La médiation précieuse du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et d’autres partenaires régionaux dans la guerre à Gaza a montré que ce n’est qu’avec des partenaires stratégiques dans la région que l’on atteint des solutions de long terme. C’est pourquoi je participerai à nouveau au Dialogue de Manama et je saisirai l’occasion de cette importante conférence régionale sur la sécurité au Bahreïn pour me concerter étroitement avec les États de la région.
- Le ministre fédéral des Affaires étrangères Johann Wadephul
