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La ministre fédérale Annalena Baerbock à Bruxelles pour le Conseil des affaires étrangères de l’UE : la situation au Proche-Orient, l’Ukraine et les Balkans occidentaux au cœur des discussions
La ministre Annalena Baerbock au foyer du bâtiment du Conseil à Bruxelles, © Kira Hofmann/photothek.de
La cheffe de la diplomatie Annalena Baerbock discutera de la situation au Proche-Orient, entre autres, avec ses homologues de l’Union européenne ce lundi à Bruxelles. Une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des États des Balkans occidentaux est programmée dans l’après-midi.
La diplomatie européenne et internationale continue de se pencher sur la situation humanitaire catastrophique vécue par la population gazaouie. La ministre fédérale Annalena Baerbock rendra compte aujourd’hui au niveau de l’UE des entretiens qu’elle a eus et des résultats de sa tournée aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, dans les territoires palestiniens (Cisjordanie) et en Israël. Seront notamment évoqués les moyens par lesquels l’aide humanitaire peut parvenir de manière fiable à la population civile palestinienne dans Gaza. La discussion portera aussi sur les aspects que peut prendre un futur à moyen et long terme pour les habitantes et habitants de la bande de Gaza. La cheffe de la diplomatie allemande et le secrétaire d’État américain Antony Blinken avaient proposé à cet égard différents axes, en marge de la réunion du G7. L’UE continue de promouvoir une paix durable et stable fondée sur une solution à deux États. C’est en effet la seule façon de donner aux Israéliens et aux Palestiniens la perspective de vivre côte à côte, dans deux États, en paix, en sécurité et dans la dignité :
La ministre fédérale Annalena Baerbock a déclaré, à l’issue de la réunion du G7 à Tokyo (8 novembre) :
Si nous réfléchissons sur le long terme, pour donner une perspective à la solution à deux États, donner une perspective à Gaza, il faut des axes clairs. Premièrement, Gaza ne peut, dans le futur, être une source de danger terroriste pour la sécurité d’Israël. Deuxièmement, les Palestiniennes et Palestiniens ne peuvent être expulsés de Gaza. Troisièmement, il ne peut y avoir d’occupation de Gaza mais, idéalement, une protection internationale. Quatrièmement, aucune réduction territoriale de la bande de Gaza ne saurait être envisagée. Cinquièmement, il ne saurait y avoir de solution décidée sans les Palestiniennes et les Palestiniens, et la réflexion doit être menée dans son ensemble avec cette idée qu’à l’avenir, les habitants d’Israël et les habitants de Palestine ont toutes et tous le droit de vivre enfin en paix et en sécurité.
D’autres thèmes importants à l’agenda de l’UE : l’Ukraine, les Balkans occidentaux, le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan
La situation en Ukraine et la poursuite du soutien qui lui apportent l’UE et ses États membres face à la guerre d’agression russe sont également à l’ordre du jour du Conseil des affaires étrangères de l’UE. Alors que l’hiver approche, il est notamment important à présent de protéger les infrastructures critiques dédiées à l’énergie et au chauffage. Dans le parcours menant à son adhésion à l’UE, l’Ukraine a engagé d’importantes réformes, entre autres dans la législation relative aux médias et aux oligarques.
Le gouvernement fédéral est pleinement aux côtés des Ukrainiennes et des Ukrainiens sur leur chemin vers l’Union européenne. Après que la Commission européenne a recommandé d’entamer les négociations d’adhésion avec l’Ukraine, la ministre fédérale des Affaires étrangères a déclaré : « Les Ukrainiennes et les Ukrainiens font partie de la famille européenne. Le lancement des négociations d’adhésion à l’UE est la prochaine étape que nous devrions parcourir ensemble. Une UE plus forte, plus grande et plus soudée est en effet la réponse géopolitique à la guerre d’agression de la Russie » (8 novembre).
Dans l’après-midi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE auront à Bruxelles un échange avec leurs homologues des six États des Balkans occidentaux : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Monténégro, Macédoine du Nord, Serbie. Tous sont sur la voie qui mène à l’UE. La guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine a fait du rapprochement accéléré de la région à l’UE une nécessité géopolitique. Des avancées sur ce chemin vers l’UE sont essentielles : elles requièrent des réformes dans les pays candidats, mais aussi de l’unité et de la cohésion au sein de l’Union. Cette dernière doit en outre procéder à des réformes pour être prête à un élargissement qui la verra un jour compter plus de 30 États membres.
Le conflit qui couve toujours entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est également à l’ordre du jour des ministres réunis à Bruxelles. Suite à l’opération militaire menée il y a quelques semaines par l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh, qui fait partie de l’Azerbaïdjan en vertu du droit international, de nombreux habitants et habitantes du Haut-Karabakh ont fui vers l’Arménie : le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) évoque plus de 100 000 personnes. L’UE est représentée par une mission civile à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La ministre fédérale Annalena Baerbock fera rapport à Bruxelles de son déplacement en Arménie et en Azerbaïdjan, au cours duquel elle a aussi visité la mission d’observation de l’UE. Celle-ci a une vue d’ensemble de la situation sur place et contribue à la stabilité dans les zones frontalières en Arménie, ce qui est une condition importante pour le lancement d’un plan de paix et une normalisation des relations entre les deux pays.