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La ministre fédérale Annalena Baerbock à Bruxelles pour le Conseil des affaires étrangères de l’UE : coup d’envoi de la mission de l’UE en mer Rouge et soutien à l’Ukraine deux ans après le début de la guerre
La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock au Conseil des Affaires étrangères à Bruxelles, © Janine Schmitz/photothek. de
La situation au Proche et au Moyen-Orient, le soutien apporté à l’Ukraine deux ans après le début de la guerre, le Sahel… L’agenda de la cheffe de la diplomatie allemande et de ses homologues de l’UE est bien rempli pour cette rencontre à Bruxelles. Gros plan sur l’ordre du jour exact.
De Munich à Bruxelles : le Conseil des Affaires étrangères qui se tient aujourd’hui s’inscrit dans la continuité des entretiens et consultations menés lors de la Conférence de Munich sur la sécurité vendredi et samedi derniers. Les thématiques principales restent la situation au Proche et Moyen-Orient ainsi que le soutien continu à l’Ukraine, près de deux ans après le début de l’agression russe.
Lancement de l’opération de sûreté maritime Aspides de l’UE et situation humanitaire à Gaza
Le jargon européen parle de « décision de lancer » : les ministres des Affaires étrangères adopteront aujourd’hui officiellement le lancement de l’opération de sûreté maritime de l’UE en mer Rouge, en mer d’Arabie et dans le golfe Persique. Elle doit renforcer la sécurité du transport maritime international le long de cette artère vitale du commerce mondial. Au cours des dernières semaines, l’Allemagne s’est engagée de manière intensive pour la mise en place de cette mission dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune de l’UE. L’Allemagne prévoit d’y contribuer avec la frégate « Hessen », sous réserve de validation par le parlement.
Au-delà de la mer Rouge, la situation au Proche-Orient reste au bord de l’explosion et représente en particulier pour la population à Gaza une catastrophe humanitaire. La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock rendra aujourd’hui compte à ses collègues de l’UE des entretiens qu’elle a menés et des résultats obtenus lors de son récent déplacement en Israël. Sur place, elle a notamment encore une fois clairement souligné que l’armée israélienne doit mieux protéger les civils car la population locale ne peut pas disparaître d’un claquement de doigts. Outre une nette amélioration de l’approvisionnement humanitaire vers Gaza, il sera aujourd’hui aussi question de la violence des colons radicaux en Cisjordanie. Les ministres des Affaires étrangères discuteront de possibles sanctions de l’UE à ce sujet. Ils s’entretiendront par ailleurs sur les possibilités de renforcer encore la pression exercée sur les terroristes du Hamas et notamment de l’inscription sur la liste établie dans le cadre du régime de sanctions en matière de droits humains de l’UE.
Soutien de l’UE à l’Ukraine
Samedi prochain (le 24 février), cela fera deux ans que la guerre d’agression russe contre l’Ukraine a débuté. Que l’Ukraine résiste jusqu’à présent à l’invasion totale par la Russie est principalement dû au mérite des courageux Ukrainiens et Ukrainiennes qui luttent pour leur pays, ainsi qu’au soutien unanime de ses partenaires. En accordant à l’Ukraine des garanties bilatérales de sécurité, l’Allemagne et la France ont encore une fois confirmé vendredi leur soutien et les deux pays ont clairement indiqué que la sécurité de l’Ukraine est aussi la sécurité de l’Europe. L’UE des 27 discutera aujourd’hui des (nouveaux) engagements de sécurité ainsi que de la manière dont le soutien financier et militaire accordé à l’Ukraine peut encore gagner en efficacité. Des débats autour de la nouvelle série de sanctions contre la Russie sont en outre à l’ordre du jour. Il s’agit déjà du 13e train de sanctions.
Autres sujets abordés : le Sahel et le Bélarus
La région du Sahel a de nouveau perdu l’attention des médias au cours des dernières semaines et derniers mois, alors que la situation y demeure complexe suite aux divers coups d’État militaires. Les ministres des Affaires étrangères discuteront de leur stratégie vis-à-vis de la région et des gouvernements militaires au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Il est essentiel pour l’Allemagne d’éviter que la région ne continue d’être déstabilisée et il est donc important de renforcer en particulier la coopération avec les États côtiers d’Afrique de l’Ouest ainsi qu’avec l’Afrique du Nord. Les 27 États membres de l’UE s’entretiendront par ailleurs au sujet de la situation au Bélarus et du soutien apporté à l’opposition démocratique ainsi qu’à la société civile dans le contexte des élections parlementaires et régionales qui se tiendront dans le pays le 25 février prochain.