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Comment l’UE renforce les droits des femmes
Des femmes arborant le drapeau de l’Europe : l’UE renforce l’égalité des sexes et la sécurité des femmes, © iStock/tatakis
Il reste beaucoup à faire pour l’égalité des sexes : les femmes sont sous‑représentées dans les postes de direction, elles gagnent en moyenne moins que les hommes et sont victimes de violences sexistes. L’UE s’engage pour leurs droits, et pas seulement lors de la Journée internationale des femmes.
L’égalité femmes‑hommes constitue une valeur fondamentale de l’Union européenne (UE), une valeur déjà énoncée dans le Traité de Rome de 1957. Ainsi, l’UE combat les discriminations fondées sur le sexe depuis déjà bientôt 70 ans.
Dans la « stratégie en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes 2020‑2025 », la Commission européenne a fixé des objectifs et des mesures pour parvenir à l’égalité des sexes. L’Europe est à ce jour l’un des endroits au monde les plus sûrs et les plus justes pour les femmes ; elle s’engage activement pour l’égalité femmes‑hommes.
En finir avec la violence contre les femmes
33 % des femmes de l’UE ont déjà subi des violences physiques et / ou sexuelles. Plus d’une femme sur deux dans l’UE a déjà été victime de harcèlement sexuel.
Tous les États membres de l’UE et l’UE elle‑même ont signé la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, également connue sous le nom de « Convention d’Istanbul ». Celle‑ci engage ses États signataires à prévenir et à criminaliser toute forme de violence, à protéger les victimes et à poursuivre pénalement les auteurs de violences à l’égard des femmes.
Les mutilations génitales féminines, les avortements et stérilisations forcés ainsi que les mariages précoces et forcés sont des formes de violences sexistes portant gravement atteinte aux droits des femmes et des filles dans l’UE et le monde. Outre des lois éventuelles, l’UE prévoit également de présenter des recommandations pour prévenir de telles pratiques, notamment au travers de mesures éducatives.
Afin de mettre fin à toutes les formes de violence envers les femmes et les filles à travers le monde, l’UE et les Nations Unies (ONU) ont lancé l’initiative « Spotlight », que l’UE soutient à hauteur de 500 millions d’euros.
Lutter contre les préjugés
44 % des Européennes et des Européens sont d’avis que les femmes devraient principalement s’occuper des travaux ménagers et de la famille.
Des préjugés sexistes marquent encore notre société, ce qui rend plus difficile l’égalité des sexes. Notre perception des choses et la manière dont nous comprenons nos valeurs sont par exemple influencées par les médias : ils peuvent contribuer à renforcer ou à combattre les stéréotypes. Afin de mettre la culture et les médias au service de l’égalité entre les hommes et les femmes, la Commission européenne appuie, dans le cadre du programme « Europe créative », des projets visant à promouvoir l’égalité des sexes.
Toutefois, l’intelligence artificielle (IA) et les algorithmes peuvent eux aussi reproduire ou renforcer les discriminations fondées sur le sexe. Pour faire face à cela, les femmes participent de manière ciblée au développement de l’IA, ce à quoi œuvre d’ailleurs également l’UE dans le cadre du programme « Horizon Europe ».
Protéger les mères en activité
L’écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 15,7 % dans l’UE.
En moyenne, les femmes font plus d’heures de travail non rémunéré que les hommes, comme dans le cadre de la garde des enfants ou des tâches ménagères. Les femmes travaillent par ailleurs plus souvent à temps partiel afin de pouvoir remplir leurs obligations familiales, d’où l’écart de rémunération entre les sexes. L’UE a adopté différentes mesures afin d’y remédier.
Des règles uniformes ont ainsi été introduites dans l’ensemble des États membres pour protéger les (futures) mères sur les plans économique et physique. Grâce à ces mesures, les mères ont le droit à au moins 14 semaines de congé de maternité. Les deux parents ont également la possibilité de prendre au moins quatre mois de congés chacun, dont au moins deux mois sont payés et non transférables.
Ces mesures visent à promouvoir la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle et à répartir le temps de garde des enfants entre les parents. Il s’agit là d’un moyen de réduire la différence de salaire entre les sexes.
Dans le même temps, les femmes enceintes et les travailleuses allaitantes dans toute l’UE doivent être protégées du début de leur grossesse à la fin de leur congé de maternité contre des conditions de travail qui mettent en péril leur santé ou celle de leur enfant. Elles bénéficient également d’une protection contre le licenciement. Après leur congé parental, les mères – au même titre que les pères – ont le droit de retrouver leur emploi ou un emploi équivalent.
Soutenir les femmes aux postes de direction
La part des femmes PDG dans les plus grandes sociétés cotées en bourse de l’UE est de 7,7 % et de seulement 7,5 % pour les femmes dans les organes de surveillance.
Le taux d’emploi des femmes au sein de l’UE est aujourd’hui certes plus élevé que jamais, mais dans les fonctions de direction dans les entreprises et le secteur industriel, les femmes sont toujours nettement sous‑représentées. Selon un sondage effectué auprès de la population de l’UE, la majorité des personnes interrogées estiment que cela serait dû aux stéréotypes de rôle prédominants : 43 % des Européennes et des Européens pensent que gagner de l’argent constitue la tâche principale des hommes.
L’introduction de quotas par sexe a permis aux femmes de briser ces préjugés. En 2022, l’UE a par ailleurs adopté des règles rendant obligatoire une représentation équilibrée des femmes et des hommes aux postes de directeurs non exécutifs et de membres des conseils de surveillance d’entreprises cotées en bourse.
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