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Le Conseil de l’Europe fête ses 75 ans : ensemble pour les droits humains, la démocratie et l’état de droit
Panneau « 75 ans du Conseil de l'Europe », © Panama Pictures
La ministre Annalena Baerbock se rend du 16 au 17 mai à Strasbourg au Conseil de l’Europe, qui fête cette année son 75e anniversaire. En tant qu’institution interétatique la plus vieille d’Europe, celui‑ci œuvre comme nul autre pour les droits humains, la démocratie et l’état de droit depuis 1949.
Lors de sa visite de deux jours au siège du Conseil de l’Europe à Strasbourg, en Alsace, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock participera à la cérémonie donnée à l’occasion de l’anniversaire de l’institution ainsi qu’à la réunion de travail du Comité des Ministres des 46 États membres.
46 États : depuis l’exclusion de la Russie suite à la guerre d’agression russe contre l’Ukraine, cela représente 700 millions de personnes pour lesquelles le Conseil de l’Europe est le garant de la démocratie et des droits humains. Grâce à la Cour européenne des droits de l’homme, un instrument unique au monde, le Conseil de l’Europe garantit à ces 700 millions de citoyennes et citoyens de pouvoir demander des comptes à leur propre État si leurs droits humains sont violés. Elle reflète ainsi la conviction fondamentale du Conseil de l’Europe selon laquelle tous les êtres humains ont les mêmes droits.
La dernière chance pour sauver l’Europe« : c’est ainsi que le ministre français des Affaires étrangères de l’époque, Robert Schuman, décrivit la création du Conseil de l’Europe il y a 75 ans.
Depuis, nous vivons en liberté et en paix, entre nous et avec nos voisins.46 États membres font cela sur un socle solide de valeurs et de règles communes.
Avec des institutions telles que le Conseil de l’Europe, qui nous poussent à nous réévaluer nous‑mêmes sans cesse en tant que démocraties.- La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock
75 ans après sa création, les valeurs symbolisées par le Conseil de l’Europe n’ont jamais été aussi vivantes. Nombre de ses plus de 200 conventions et protocoles, parmi lesquels figurent la convention européenne des droits de l’homme, la convention d’Istanbul contre la violence à l’égard des femmes, la convention européenne pour la prévention de la torture ou encore la Charte sociale européenne, ont un impact au‑delà des pays d’Europe. En raison de la guerre d’agression russe qui sévit toujours contre l’Ukraine, le Conseil de l’Europe a établi un registre des dommages dans lequel les Ukrainiennes et les Ukrainiens peuvent documenter les dommages qui leur ont été personnellement infligés. Dans le domaine de la sécurité numérique aussi, le Conseil de l’Europe est tourné vers l’avenir et adoptera vendredi une convention sur l’intelligence artificielle qui protègera également les citoyennes et les citoyens dans l’espace numérique.
Le Conseil de l’Europe face à une période marquée par des menaces multiples
Le fait qu’un pays membre du Conseil de l’Europe, l’Ukraine, soit brutalement attaqué depuis plus de deux ans par un autre État membre, la Russie, a non seulement nécessité l’exclusion de la Russie, mais également une défense forte de nos valeurs communes face aux menaces auxquelles le Conseil de l’Europe est confronté :
Des menaces de l’extérieur, par des autocrates comme Vladimir Poutine qui, de par son agression contre l’Ukraine, a ramené la guerre de conquête en Europe.
Mais aussi des menaces de l’intérieur. Par les populistes et les nationalistes d’Europe qui incarcèrent des journalistes, manipulent les tribunaux et font la traque de ceux qu’ils considèrent comme des étrangers.
Par des forces qui veulent revenir en arrière et détruire tout ce que nous avons construit depuis 75 ans.Les autocrates de l’extérieur et les démagogues de l’intérieur ont une chose en commun : ils perçoivent nos valeurs démocratiques comme une faiblesse.
Mais ils ont tort.- La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock