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Le Conseil des affaires étrangères du mois de mai se concentrera sur le Proche-Orient, la Géorgie et la situation en Ukraine
La ministre fédérale des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, au Conseil des affaires étrangères à Bruxelles, © Photothek Media Lab
L’agenda de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock et de ses homologues de l’UE est bien rempli à l’occasion de leur rencontre mensuelle qui se tient aujourd’hui à Bruxelles. Gros plan sur l’ordre du jour exact.
Comment pouvons-nous améliorer l’accès humanitaire vers Gaza ? Comment renforcer, avec nos partenaires arabes, la pression exercée sur le Hamas afin que les otages israéliens qu’il détient encore plus de six mois plus tard soient libérés ? Voici seulement deux exemples de questions au sujet de la situation au Proche-Orient dont discuteront aujourd’hui de nouveau les ministres des Affaires étrangères. La similarité de ces questions au fil des mois montre combien la situation est complexe sur place, mais aussi combien il est urgent de progresser. La dégradation continue des soins de santé à Gaza constitue un problème d’envergure, alors que le choléra et les hépatites risquent notamment de se propager.
Une paix durable ne saura être établie sur place que dans le cadre d’une solution à deux États qui doit aussi être soutenue par les autres acteurs de la région. Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE se concerteront donc aujourd’hui également avec leurs homologues issus de cinq pays arabes (Arabie saoudite, Jordanie, Émirats arabes unis, Égypte et Qatar) ainsi qu’avec la Ligue arabe.
Aux côtés de la population géorgienne
La population géorgienne souhaite entrer dans l’UE et elle exprime régulièrement cette volonté de manière remarquable, comme ce fut le cas au cours des derniers jours et des dernières semaines lors des manifestations contre le projet du gouvernement de s’attaquer à la société civile par une « loi sur la transparence » inspirée du modèle russe. En 2023 déjà, la pression de la rue avait amené le gouvernement géorgien à renoncer à ce projet, tout du moins momentanément comme il transparaît à présent.
Si la loi était mise en œuvre, elle aurait des répercussions néfastes considérables sur la liberté d’expression et l’inviolabilité de la vie privée et mettrait fin à l’interdiction de discrimination. D’après la Commission de Venise, cette loi est contraire à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) : les ministres des Affaires étrangères discuteront des conséquences pour la perspective d’adhésion à l’UE de la Géorgie ainsi que des possibilités de soutenir la population sur place.
Suite au veto apposé par la présidente du pays, le gouvernement géorgien se trouve à la croisée des chemins.
La situation en Ukraine et les provocations de la Russie dans la région de la mer Baltique
L’Ukraine a urgemment besoin d’une défense aérienne plus performante : c’est qui est une nouvelle fois ressorti au cours de la visite de la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock à Kyïv la semaine dernière, alors que Vladimir Poutine continue de bombarder sans relâche les infrastructures d’approvisionnement en électricité, en eau et en chauffage. Il vise ainsi directement les artères vitales de la société. L’Allemagne a pris les devants en lançant une nouvelle initiative d’approvisionnement. Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE discutent aujourd’hui des étapes à venir et un entretien avec leur homologue ukrainien Dmytro Kouleba est également prévu.
La situation en matière de sécurité dans la région de la mer Baltique figure elle aussi à l’ordre du jour. En retirant des bouées de la Narva, le fleuve marquant la frontière entre la Russie et l’Estonie, la Russie joue de nouveau avec le feu aux frontières de l’UE. Ces provocations sont inacceptables. La cheffe de la diplomatie allemande a ainsi insisté dès la semaine dernière sur le fait que nous nous tenons fermement aux côtés de nos partenaires baltiques et finlandais.