Conférence pour la reconstruction de l’Ukraine, Conseil des États de la mer Baltique en Finlande, sommet du G7, sommet sur la paix en Ukraine à Bürgenstock en Suisse : la diplomatie de crise à l’échelle internationale concernant la guerre d’agression russe contre l’Ukraine fonctionne à plein régime. Même deux ans après le début de cette dernière, la Russie, qui tablait sur une baisse du soutien international à l’Ukraine, n’a toujours pas réussi son pari ; au contraire, la communauté internationale soutient résolument la Charte de l’ONU ainsi que le droit de l’Ukraine à exercer son droit de légitime défense. Lors du Conseil des affaires étrangères d’aujourd’hui, auquel participera également, par visioconférence, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, il sera question de la poursuite concrète de l’appui à l’Ukraine. Dans le contexte de la situation militaire toujours critique en Ukraine, le manque de munitions et de défense aérienne restera au cœur des discussions. De bonnes nouvelles figurent toutefois également à l’ordre du jour : la première conférence d’adhésion de demain marque officiellement le début des négociations d’adhésion avec l’Ukraine et le Moldova.

La situation au Proche-Orient toujours au cœur des discussions

Présenté il y a trois semaines de cela, le « plan Biden » comporte trois volets pour parvenir à un cessez‑le‑feu humanitaire et à une libération des otages ainsi que pour avancer vers une paix durable. L’UE à 27 discutera de la manière dont les deux parties peuvent être amenées à accepter et à mettre en œuvre ce plan. En outre, la situation humanitaire à Gaza demeure l’une des toutes premières priorités, car même une semaine après l’annonce par Tsahal d’effectuer des pauses tactiques quotidiennes en vue de faciliter la distribution de biens humanitaires dans le sud de la bande de Gaza, la situation sur place reste absolument épouvantable.

Depuis quelques semaines, les tirs de roquettes du Hezbollah depuis le Liban contre le nord d’Israël ne cessent de s’intensifier. Les ministres des Affaires étrangères échangeront par conséquent aussi de la manière d’éviter encore une escalade du conflit. À l’issue de la réunion, la ministre Baerbock se rendra à cet effet en Israël, dans les territoires palestiniens et au Liban pour des efforts de médiation (plus d’informations à ce sujet sont disponibles ici).

Un échange avec les États des Balkans occidentaux

L’élargissement de l’UE aux Balkans occidentaux est une nécessité géopolitique. Les six États des Balkans occidentaux – l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie – ont tous une perspective concrète d’adhésion à l’UE, mais ils en sont à des stades différents. Ce qui est commun à tous ces pays, c’est qu’ils n’adhéreront à l’UE que s’ils remplissent les conditions. Or pour ce faire, des réformes sont nécessaires. L’un des critères consiste à aligner davantage les politiques respectives de ces pays à la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE. C’est de cela qu’il sera notamment question lors du déjeuner de travail des ministres des Affaires étrangères de l’UE à 27 avec leurs homologues des pays des Balkans occidentaux.

Aux côtés de la population géorgienne

La situation en Géorgie, qui avait déjà été évoquée lors du Conseil des affaires étrangères du mois de mai, figure de nouveau à l’ordre du jour. L’écart qui subsiste entre la population pro‑européenne et le gouvernement du pays, qui s’éloigne de plus en plus des normes européennes en matière d’état de droit, ne cesse de se creuser. Aussi les ministres des Affaires étrangères échangeront‑ils sur la situation sur place ainsi que sur le traitement ultérieur du pays candidat à l’UE.

La « Team Bundesregierung  » (Équipe Gouvernement fédéral) à Luxembourg

Outre la ministre Annalena Baerbock, la ministre adjointe chargée des affaires européennes et du climat Anna Lührmann participera cette fois‑ci également à la réunion à Luxembourg. Elle assistera demain au Conseil des affaires générales (CAG), où elle remplacera M^me Baerbock après son départ pour le Proche-Orient.