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À Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se penchent sur la situation en Ukraine et au Proche-Orient
Vue du foyer du bâtiment du Conseil à Bruxelles, © photothek
Après la pause estivale, les ministres des Affaires étrangères de l’UE discutent aujourd’hui du soutien à l’Ukraine et de la situation au Proche-Orient. Le chef de la diplomatie turc sera également leur hôte, pour la première fois depuis cinq ans. Un article pour en savoir plus.
Pour l’Ukraine, disposer d’une défense aérienne puissante est d’une importance capitale : les attaques russes massives du début de cette semaine l’ont une nouvelle fois montré, de manière effrayante. Une chose est donc certaine : l’Allemagne et l’UE ne relâcheront pas leur soutien d’ampleur à l’Ukraine. L’Allemagne livrera cette année aussi de nouveaux systèmes de défense aérienne, des blindés et d’autres équipements essentiels pour l’Ukraine. Lors du Conseil des affaires étrangères informel d’aujourd’hui, nous plaiderons pour une poursuite déterminée du soutien européen à l’Ukraine. Nous travaillons en outre d’arrache-pied afin que l’Ukraine puisse bénéficier financièrement le plus rapidement possible des avoirs immobilisés de la Banque centrale russe pour se défendre contre l’agression russe. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba participe également aux discussions et fera rapport à Bruxelles sur la situation et les besoins de l’Ukraine.
Les attaques russes visent en particulier, et de façon récurrente, les infrastructures énergétiques ukrainiennes. C’est pourquoi, avec nos partenaires de l’UE, nous soutenons avec force l’approvisionnement en énergie de l’Ukraine. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE discuteront aussi de possibles sanctions contre la flotte fantôme russe de pétroliers, au moyen de laquelle la Russie contourne les sanctions prises contre elle.
Situation au Proche-Orient
Avec leurs partenaires, l’Allemagne et l’UE mettent tout en œuvre pour parvenir aussi vite que possible au Proche-Orient à un cessez-le-feu qui mette fin aux souffrances de la population civile. Nous soutenons expressément les efforts de médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar pour une libération des otages. L’amélioration de la situation humanitaire à Gaza revêt également une importance particulière à nos yeux ; cette situation reste catastrophique : 90 % des habitants de la bande de Gaza sont actuellement empêchés de regagner leurs habitations en raison de la guerre. De plus, l’apparition de la polio fait planer la menace d’une crise sanitaire grave. Nous soutenons la campagne de vaccination qui est maintenant décisive pour endiguer la polio.
L’impératif majeur reste celui d’éviter toute nouvelle escalade au Proche-Orient. C’est pourquoi nous mobilisons tous nos efforts auprès de l’Iran, qui joue un rôle stratégique dans la région. Si l’Iran devait poursuivre dans la voie de l’escalade, nous envisageons aussi, avec nos partenaires de l’UE, l’adoption de sanctions supplémentaires.
Échanges avec le chef de la diplomatie turc
Dans des moments politiquement difficiles, il est particulièrement important de se coordonner étroitement avec des partenaires stratégiques. C’est pour cette raison que le ministre des Affaires étrangères turc sera l’hôte du Conseil des affaires étrangères informel d’aujourd’hui, pour la première fois depuis cinq ans, afin de faire le point sur les événements au Proche-Orient, la guerre en Ukraine et la situation dans le Caucase du Sud. En tant que membre de l’OTAN, la Turquie est un interlocuteur central précisément dans les questions de politique étrangère et de sécurité, mais aussi sur des sujets comme la migration, l’énergie et le commerce.
Inquiétude face aux soupçons de fraude électorale au Venezuela
Les États membres de l’UE observent avec une vive inquiétude les rapports faisant état de poursuites contre des membres de l’opposition et d’arrestations arbitraires commises par le régime Maduro à la suite des élections. Leurs ministres des Affaires étrangères évoqueront dès lors aussi la situation au Venezuela lors du Conseil qui se tient aujourd’hui. Des soupçons de fraude électorale pèsent sur le résultat de l’élection ; l’UE rejette fermement ce résultat et réclame avec insistance la publication des procès-verbaux des bureaux de vote ainsi que le respect des droits humains et de la liberté de manifester.