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Perspective d’adhésion des Balkans occidentaux à l’UE : passer des paroles aux actes
Sommet à Berlin réunissant les représentants de l’Union européenne et ceux des six pays des Balkans occidentaux, lundi 14 octobre 2024, © picture alliance/dpa | Michael Kappeler
Un sommet réunissait lundi à Berlin les représentants de l’Union européenne et des Balkans occidentaux. Vingt ans après l’ouverture d’une perspective d’adhésion à l’UE pour ces six pays, il est « grand temps » de passer des paroles aux actes, a exhorté le chancelier Scholz.
Le chancelier Olaf Scholz, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, les dirigeants de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de la Macédoine du Nord, du Monténégro et de la Serbie se sont accordés lundi, lors d’un sommet à Berlin, sur des avancées concrètes visant à favoriser la coopération au sein des Balkans occidentaux, dans la perspective d’une adhésion à l’Union européenne (UE).
Des avancées concrètes pour la coopération régionale
Le sommet a notamment permis l’adoption d’un plan d’action pour un Marché commun régional. Les six pays des Balkans occidentaux s’y engagent à renforcer leur coopération, et à resserrer les liens au sein d’un espace économique riche de 17 millions d’habitants.
Ils ont également signé un accord de mobilité visant à promouvoir les échanges universitaires. Les étudiants de l’enseignement supérieur, autorisés à étudier dans l’ensemble des établissements de la région, pourront faire leurs études ensemble et, ainsi, nouer des liens.
Les participants ont, par ailleurs, adopté une déclaration commune pour une meilleure coopération dans la lutte contre les migrations irrégulières et le crime organisé.
Enfin, ils ont arrêté un plan d’action sur la lutte contre la pollutions plastique et des engagements sur l’accélération de l’Agenda vert pour les Balkans occidentaux à l’horizon 2030. L’Allemagne, qui a noué un partenariat pour le climat avec la région, soutient activement le processus.
Perspective d’adhésion depuis plus de 20 ans
« Les six pays des Balkans occidentaux font partie de la famille européenne. Leur avenir est dans l’Union européenne », a affirmé M. Scholz lors d’une conférence de presse. L’UE leur a offert une perspective d’adhésion en 2003, il y a plus de 20 ans. « Il est grand temps de passer des paroles aux actes », a souligné le chancelier.
Pour soutenir cette région marquée par les conflits passés, l’Allemagne a lancé en 2014 le Processus de Berlin. « Depuis 2014, nous nous efforçons de surmonter les clivages, de les effacer, de créer de nouvelles relations et de resserrer les liens entre les six pays », a résumé M. Scholz. Dix ans plus tard, le chancelier fait de la poursuite de ce processus « une priorité majeure ». Il espère qu’il ne faudra pas dix ans supplémentaires pour voir les Balkans occidentaux rejoindre l’UE.
Pour l’heure, il reste des problèmes à régler et des lignes de fractures à combler, notamment entre la Serbie et le Kosovo. « Le dialogue pour la normalisation entre les deux pays ne fonctionne pas de manière satisfaisante », a regretté Olaf Scholz. Le chancelier a appelé les deux parties à mettre en œuvre en totalité les engagements pris.
Il a également mis en garde contre la « rhétorique nationaliste, [la rhétorique] de la division » que l’on « constate aussi dans d’autres pays ». Elle « représente un danger pour le développement conjoint et pour le vivre ensemble dans la paix et la prospérité », a-t-il dit.
« Une chose est claire », a-t-il ajouté : « ces pays ne peuvent adhérer qu’ensemble à l’Union européenne. »
A.L.