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18e train de sanctions à l’encontre de la Russie - Nouveau durcissement

L’Allemagne et l’UE se tiennent fermement aux côtés de l’Ukraine : la porte de Brandebourg illuminée aux couleurs nationales ukrainiennes.

L’Allemagne et l’UE se tiennent fermement aux côtés de l’Ukraine : la porte de Brandebourg illuminée aux couleurs nationales ukrainiennes. © picture alliance / Stefanie Loos

21.07.2025 - Article

Les États membres de l'UE se sont entendus sur un 18e train de sanctions à l’encontre de la Russie. Ce dernier représente un nouveau signal clair à l’endroit de la Russie : l’Union européenne maintient résolument son objectif, à savoir parvenir à une paix juste et durable pour l’Ukraine.

Le 18 juillet 2025, l’Union européenne a adopté le 18e train de sanctions à l’encontre de la Russie, l’un plus sévères à ce jour. Les sanctions frappent en particulier les secteurs énergétique, bancaire et militaire de la Russie. Par ailleurs, le train de mesures cible à nouveau le contournement des sanctions et vise à faire en sorte que la Russie réponde de ses crimes commis contre des enfants ukrainiens et l’héritage culturel de ce pays.

Mesures contre le secteur énergétique

Dans ce secteur, le plafond de prix pour le pétrole brut russe est abaissé de 60 à 47,60 dollars le baril. Il sera dorénavant régulièrement ajusté à l’aide d’un mécanisme dynamique de plafonnement, et ce, à un taux toujours inférieur de 15 % au prix du marché mondial.

De nouvelles sanctions sont également prises à l’encontre de la « flotte fantôme russe ». 105 navires supplémentaires transportant du pétrole russe en contournant les sanctions actuelles ont été ajoutés à la liste de l’UE, ce qui porte le nombre total de navires inscrits sur la liste à 444.

En outre, l’importation de produits pétroliers raffinés fabriqués à partir du pétrole russe et provenant de tout pays tiers est interdite. Une interdiction totale frappe également les transactions en lien avec les gazoducs Nord Stream 1 et 2, de sorte que toute remise en service est exclue.

Mesures contre le secteur bancaire

Les sanctions financières visent à limiter encore davantage l’accès de la Russie au système financier européen. 45 banques russes au total sont ainsi complètement exclues.

Pour la première fois, l’Union européenne élargit ses mesures à des établissements financiers de pays tiers comme la Chine et la Turquie, notamment lorsque ces pays contournent des sanctions ou opèrent avec des crypto-monnaies. La fourniture de logiciel bancaire à des institutions russes est elle aussi interdite afin d’empêcher tout soutien technique aux transactions financières.

Sanctions commerciales

Sur le plan commercial, le train de sanctions cible en particulier le complexe militaro-industriel russe. La liste de biens à double usage interdits est nettement allongée et comprend désormais également des machines à commande numérique par ordinateur (CNC) ainsi que des composants chimiques pouvant servir à la production de carburants.

Des sanctions sont mises en place contre des entreprises de Russie, de Chine, de Hong Kong et de Turquie qui fournissent des biens à usage militaire, contribuant ainsi à la guerre menée par la Russie.

Des mesures visent aussi le Bélarus : 8 entreprises de ce pays qui soutiennent la Russie avec des livraisons en rapport avec la sécurité sont concernées.

Droits de l’homme et protection de la culture

Les sanctions prévues dans ce domaine ciblent les personnes responsables de la déportation et de l’endoctrinement d’enfants ukrainiens , ce qui porte à plus de 80 le nombre d’acteurs sanctionnés. Sont également visées les personnes qui manipulent l’héritage culturel de l’Ukraine dans les régions occupées. L’Union européenne envoie ainsi un message clair contre les violations des droits de l’homme et en faveur de la responsabilité pénale.

© Gouvernement fédéral

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