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Conférence de presse du chancelier à l’issue du Conseil européen -
À l’issue du Conseil européen, le chancelier allemand s’est montré très satisfait du déroulement de la réunion et des décisions qui y ont été prises. © Gouvernement fédéral/Marvin Ibo Güngör
Après la clôture du Conseil européen, le chancelier fédéral Friedrich Merz a relevé trois accords décisifs : sur l’avenir de la compétitivité européenne, un soutien durable apporté à l’Ukraine et le renforcement des capacités de défense commune.
Lors du Conseil européen de Bruxelles, les chefs d’État ou de gouvernement des pays membres de l’Union européenne ont, selon Friedrich Merz, fixé des jalons cruciaux pour l’avenir. Trois questions majeures étaient au cœur de la réunion : Comment l’Europe peut-elle renforcer sa compétitivité économique, apporter à l’Ukraine un soutien à long terme et développer ses propres capacités de défense ? Les discussions ont montré que l’Union européenne entendait répondre de manière cohérente et déterminée aux défis géopolitiques et économiques des prochaines années.
Simplification administrative et renforcement du marché intérieur
Le chancelier fédéral Friedrich Merz a mentionné le fait que les dirigeants européens s’étaient mis d’accord pour procéder à une ferme réduction de la bureaucratie, l’objectif étant de renforcer la compétitivité de l’Europe. Aux allègements prévus à hauteur de 40 milliards d’euros doivent succéder de la part de la Commission européenne les actions correspondantes. « Nous avons besoin dans l’Union européenne d’un véritable changement culturel, ce qui implique que nous réduisions réellement les charges bureaucratiques excessives. »
De plus, le chancelier a exigé un renforcement du marché unique européen. Il a rappelé les obstacles persistants, les droits de douane à hauteur d’environ 45 pour cent sur les marchandises et 110 pour cent sur les services. C’est pourquoi le gouvernement fédéral soutient explicitement la proposition de la Commission européenne d’introduire un 28e régime. Ce dernier devrait s’ajouter aux règles nationales et offrir notamment aux start-ups une assise juridique unique à l’échelle européenne.
Friedrich Merz s’est adressé directement au Parlement européen afin « qu’il soutienne cette coopération constructive avec la Commission et le Conseil, et qu’il y adhère ». M. Merz a annoncé par ailleurs qu’un Conseil européen extraordinaire sur la compétitivité se tiendrait en février prochain.
Une perspective fiable pour l’Ukraine
Le chancelier fédéral a critiqué les attaques que continue de mener la Russie contre l’Ukraine ainsi que le refus de Vladimir Poutine de prendre part à des négociations sérieuses. « En tant qu’Européens, il nous faut en tirer les conséquences », a-t-il affirmé. En étroite collaboration avec les partenaires transatlantiques, l’Union européenne a adopté à l’unanimité son 19e train de sanctions. La cessation complète de toutes les importations d’énergie de Russie d’ici la fin de l’année 2027 en constitue un élément central. Cette mesure est destinée à envoyer un signal clair tant sur le plan économique que politique.
En même temps, Friedrich Merz a souligné la nécessité d’offrir à l’Ukraine une perspective fiable, avant tout en matière d’équipement militaire. La Commission européenne examinera au mois de décembre toutes les possibilités d’utiliser les avoirs russes gelés.
L’UE contribuera aux capacités de défense
Le troisième grand thème de cette rencontre était le renforcement des capacités de défense de l’UE. Pour cela, on projette de « simplifier, normaliser et redimensionner » les industries de défense européennes, a insisté Friedrich Merz, ajoutant que les cadres réglementaires du domaine de la défense devraient eux aussi être adaptés en ce sens. Le gouvernement fédéral s’engage en faveur d’un accord portant sur le train de mesures omnibus concernant la préparation de la défense d’ici la fin de l’année et en attend autant de la part de l’UE. L’Union européenne peut contribuer et contribuera à renforcer les capacités de défense de l’Europe dans les domaines où elle dispose de ses propres compétences, estime M. Merz.
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