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Objectif Lune : un astronaute allemand pourrait réaliser son rêve

Alexander Gerst (g.) et Matthias Maurer (dr.) : l'un des deux astronautes allemands pourrait participer à la mission Artémis de la NASA à partir de 2028.

Alexander Gerst (g.) et Matthias Maurer (dr.) : l'un des deux astronautes allemands pourrait participer à la mission Artémis de la NASA à partir de 2028. © picture alliance/dpa | Rolf Vennenbernd

03.12.2025 - Article

Selon l’Agence spatiale européenne (ESA), trois astronautes européens, dont un Allemand, pourraient participer à la mission Artémis de la NASA vers la Lune à partir de 2028. Matthias Maurer et Alexander Gerst sont pressentis. Qui sont-ils ?

« Rejoindre la Lune est un rêve immense pour tout astronaute. Je ne crois pas qu’il en existe un seul au monde qui dirait non », s’enthousiasme Matthias Maurer. L’astronaute sarrois sera-t-il le premier Allemand à faire le voyage ? Peut-être. Il y a quelques jours, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que trois astronautes européens – un Allemand, un Français et un Italien – pourraient participer dans quelques années à la mission Artémis 4 de la NASA vers la Lune. Deux Allemands sont pressentis : Matthias Maurer et Alexander Gerst.

Matthias Maurer, l’ancien ingénieur devenu astronaute

Matthias Maurer, né en 1970, incarne l’ingénieur devenu astronaute. Docteur en science des matériaux, polyglotte et voyageur, il étudie à Sarrebruck, Nancy, Leeds et Barcelone. Il passe avec succès le recrutement ultra-sélectif de l’ESA en 2008. Il y travaille d’abord comme ingénieur de support pour les missions spatiales. Puis, en 2015, il est sélectionné pour suivre l’entraînement complet, et devient officiellement astronaute de l’ESA en 2018.

Il s’entraîne auprès de la NASA, de SpaceX, en Russie et au Centre européen des astronautes, à Cologne. En 2021-2022, il participe à la mission spatiale Cosmic Kiss. Il passe six mois à bord de la Station spatiale internationale (ISS) à réaliser plus d’une centaine d’expériences scientifiques, principalement en matériaux et en physiologie humaine. Il participe à une sortie extravéhiculaire. Pragmatique, rigoureux, adaptable et fort d’un grand savoir-faire technique, il est un candidat sérieux pour participer à une mission vers la Lune.

Alexander Gerst alias « Astro Alex »

Cela vaut tout autant pour son collègue de l’ESA Alexander Gerst - un astronaute pas comme les autres. Né en 1976 à Künzelsau (Bade-Wurtemberg), ce géophysicien et volcanologue est fasciné pour les forces naturelles de la Terre. Recruté par l’ESA en 2009, « Astro Alex » est rapidement devenu l’un des visages les plus connus de l’aéronautique européenne.

Il effectue sa première mission à bord de la Station spatiale internationale en 2014. Il passe 166 jours dans l’espace. Il s’y révèle non seulement un excellent équipier, mais aussi un grand communicant. Il est l’un des premiers à publier des photos de l’espace sur les réseaux sociaux et à faire partager son expérience au public. À son retour, il est très sollicité et reçoit la croix fédérale du Mérite. Un astéroïde est baptisé d’après lui.

En 2018, Alexander Gerst repart pour l’ISS. Il passe 197 jours dans l’espace dans le cadre de la mission « Horizons ». Pendant six mois, il est le premier Allemand – et le premier Européen - à exercer la fonction de commandant de l’ISS. Il a publié deux livres pour raconter son expérience. Il apparaît régulièrement à la télévision et dans des documentaires.

Depuis 2023, Alexander Gerst dirige, selon l’ESA, le département « Astronaut Operations » au Centre européen des astronautes de Cologne. Il s’occupe du nouveau groupe d’astronautes, ainsi que du soutien logistique et opérationnel des futures missions vers l’ISS et la Lune.

De retour sur la Lune, plus de 50 ans après

Dorothee Bär, ministre allemande de la Recherche, de la Technologie et de l'Espace, lors du conseil des ministres de l'Agence spatiale européenne (ESA), le 27 novembre dernier, à Brême.
Dorothee Bär, ministre allemande de la Recherche, de la Technologie et de l'Espace, lors du conseil des ministres de l'Agence spatiale européenne (ESA), le 27 novembre dernier, à Brême. © picture alliance/dpa | Sina Schuldt

Plus de 50 ans après la dernière mission spatiale vers la Lune, « l’heure est vraiment venue de nous en approcher à nouveau », a plaidé la ministre allemande de la Recherche, de la Technologie et de l’Espace, Dorothee Bär, à l’occasion du conseil des ministres de l’ESA, le 27 novembre à Brême. « C’est formidable que des Européens, et notamment un Allemand, y participent ».

Les dernières missions américaine Apollo sur la Lune datent des années 1969-1972. Mais le satellite de la Terres stimule actuellement les ambitions dans plusieurs pays et entreprises. Les États-Unis ont ainsi lancé fin 2022 le programme Artémis en envoyant une capsule Orion faire le tour de la Lune (mission Artémis 1). Ils préparent pour 2026 une deuxième mission de contournement, cette fois habitée avec un équipage de quatre astronautes (Artémis 2). Avec Artémis 3, ils comptent envoyer à nouveau des astronautes sur la Lune en 2027. La participation européenne interviendrait lors de la mission Artémis 4.

A.L.

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