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Olaf Scholz au congrès du patronat : les investissements d’avenir sont la priorité

Le chancelier Olaf Scholz, lundi, au congrès de l’industrie allemande

Le chancelier Olaf Scholz, lundi, au congrès de l’industrie allemande, © picture alliance/dpa | Bernd von Jutrczenka

25.06.2024 - Article

Face au patronat de l’industrie, qui réclame un signal pour sortir l’économie de la stagnation, le chancelier Olaf Scholz a souligné que l’investissement était la priorité du gouvernement, et esquissé un « plan de dynamisation » de l’économie.

À l’occasion du congrès de la Fédération du patronat de l’industrie (BDI), le chancelier Olaf Scholz a répondu lundi aux inquiétudes des milieux économiques face à la morosité de la conjoncture. Il a affirmé que les investissements d’avenir étaient la priorité du gouvernement, et esquissé les contours de mesures de « dynamisation » de l’économie. Plus généralement, il a appelé à considérer la transformation écologique comme une opportunité pour moderniser l’Allemagne et générer de la croissance.

En ouverture, le président de la BDI, Siegfried Russwurm, avait exprimé les attentes du patronat. La BDI s’attend à une croissance de 0,3 % cette année. Elle redoute une stagnation persistante. Le dernier baromètre Ifo du moral des chefs d’entreprise affiche d’ailleurs une baisse inattendue après plusieurs mois de hausse, principalement en raison de la faiblesse des commandes.

Le patronat de l’industrie appelle donc à une relance. Elle passerait à ses yeux par une hausse de l’investissement public, notamment dans les transports et l’éducation, par une réduction de la bureaucratie, par une baisse des prix de l’énergie et par une accélération des procédures d’autorisation. Le patronat pointe aussi le manque de main-d’œuvre qualifiée.

Moderniser l’Allemagne

L’investissement, public et privé, est la priorité, a répondu Olaf Scholz. Ainsi, le gouvernement investit 100 milliards d’euros. « Il s’agit de moderniser notre pays afin que les citoyennes et les citoyens retrouvent confiance, et que les choses s’arrangent pour nous tous », a-t-il dit. « Nous devons veiller à gagner en vitesse, à réduire la bureaucratie et à investir, tant du côté du privé que de l’État ».

En ce qui concerne l’énergie, le gouvernement a accéléré la cadence pour développer les énergies renouvelables et les réseaux énergétiques, a fait valoir M. Scholz. Cela fera baisser les prix de l’énergie demain.

En attendant, le chancelier s’est dit conscient du défi que des tarifs énergétiques élevés représentent pour le site industriel allemand durant la période de transition. Il a rappelé les mesures d’allègement prises, telles que la baisse de la taxe sur l’électricité. Le gouvernement discute de manière intensive en vue de les perpétuer, a-t-il annoncé.

Le chancelier a aussi dessiné les contours d’un « plan de dynamisation » de l’économie. Il s’agit d’élargir l’offre de travail, a-t-il expliqué, « en rendant la poursuite volontaire de l’activité beaucoup plus attractive [pour les seniors] et en facilitant l’activité des parents. Mais aussi en accroissant les incitations au travail pour tous, par exemple à travers la fiscalité.

Ce plan de dynamisation doit être présenté en même temps que la loi de finances pour 2025, en juillet.

Renforcer l’économie européenne

Le ministre de l’Économie et vice-chancelier, Robert Habeck, lundi, au congrès de l’industrie allemande
Le ministre de l’Économie et vice-chancelier, Robert Habeck, lundi, au congrès de l’industrie allemande© picture alliance/dpa | Bernd von Jutrczenka

Les priorités économiques du chancelier ne se limitent pas aux réformes nationales. Olaf Scholz a également mis en avant le nécessaire renforcement de l’économie européenne. À l’aube d’une nouvelle législature dans l’Union européenne, il a plaidé aux côtés de Robert Habeck, ministre fédéral de l’Économie et vice-chancelier, pour une forte réduction de la bureaucratie en Europe et pour la conclusion d’accords de libre-échange  »plus nombreux et meilleurs« . Appelant au pragmatisme et à la nécessité d’agir vite, ils souhaitent notamment que la future Commission européenne conclue davantage d’accords relevant de la seule compétence européenne ( »EU only« ).

A.L.

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