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L’Allemagne reste un pays d’épargnants
Les Allemands épargnent en moyenne plus de 10 % de leurs revenus. C’est l’un des taux les plus élevés des pays industrialisés, © picture alliance/dpa | Hendrik Schmidt
Les Allemands épargnent plus de 10 % de leurs revenus en moyenne. Cela fait de l’Allemagne l’un des pays industrialisés qui épargnent le plus, constate l’Office fédéral des statistiques à la veille de la 100e Journée mondiale de l’épargne, ce jeudi 31 octobre.
Avec un taux d’épargne de 10,4 % en 2023, l’Allemagne est l’un des pays industrialisés qui épargnent le plus, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). Les Italiens ne mettent de côté que 0,3 % de ce qu’ils gagnent, les Japonais 2,8 % et les Américains 4,7 %, révèlent des données de l’OCDE. Seuls les Suisses (19,4 % de leurs revenus) et les Néerlandais (12,7 %) remplissent davantage leurs bas de laine que les Allemands.
100 euros gagnés, 11,1 euros mis de côté
Selon les statisticiens, ces derniers ont redoublé de prudence en 2024. Leur taux d’épargne s’est élevé à 11,1 % au cours des six premiers mois de l’année. Cela signifie que sur 100 euros gagné, les Allemands mettent de côté 11,1 euros. En 2020 et 2021, lorsque la consommation s’est effondrée durant la pandémie, le taux d’épargne avait atteint des niveaux encore bien plus élevés, de six points supérieurs.
À l’échelle du pays, un taux d’épargne de 11,1 % représente en moyenne 280 euros par mois, révèle destatis. Mais les différences sont très importantes d’un foyer à l’autre, selon le niveau de revenus, la situation et la propension à l´épargne. Certains foyers épargnent beaucoup. D’autres terminent le mois avec un compte en banque vide ou presque vide.
Vers une relance de la consommation ?
À l’heure actuelle, le niveau élevé de l’épargne freine les espoirs d’une relance de la croissance par la consommation. Dans son dernier rapport mensuel, la Bundesbank, la banque centrale allemande, note que « les consommateurs se montrent toujours inquiets. » « La hausse des revenus réels est intacte car les salaires augmentent nettement plus vite que les prix. Mais [les consommateurs] hésitent encore à utiliser ces marges de manœuvre supplémentaires pour dépenser ».
Le dernier baromètre de la consommation GfK-NIM, publié mardi 29 octobre, observe cependant un frémissement. Le moral des consommateurs pour le mois d'octobre est en hausse (+ 2,7 points) pour le deuxième mois consécutif. Il est à son plus haut (- 18,3 points) depuis plus de deux ans. Il faut remonter à avril 2022 pour trouver un niveau comparable.
Les fortes augmentations de salaires et le reflux durable de l’inflation provoqueront-ils un changement de comportement des consommateurs ? Le baromètre GfK-NIM note une hausse (+ 2,2 points) de la propension à réaliser des achats importants. Signe d’une certaine décontraction, elle est à son plus haut niveau depuis plus de deux ans et demi. Mais le contexte économique reste très incertain.
A.L.