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Le PIB allemand en hausse au 3e trimestre

L’économie allemande a connu un léger rebond de croissance au troisième trimestre. Elle évite la récession

L’économie allemande a connu un léger rebond de croissance au troisième trimestre. Elle évite la récession, © picture alliance/dpa | Jan Woitas

01.11.2024 - Article

Contrairement aux attentes, l’économie allemande a enregistré une légère croissance au troisième trimestre. Elle est portée par un rebond de la consommation. « C’est une lueur d’espoir » pour la conjoncture, a commenté le ministre de l’Économie, Robert Habeck.

Selon l’Office fédéral des statistiques (destatis), le produit intérieur brut (PIB) allemand a enregistré une hausse inattendue de 0,2 % entre juillet et septembre. Ce sursaut de croissance s’explique « principalement par l’augmentation des dépenses publiques et privées », selon les statisticiens.

L’Allemagne avait enregistré une croissance de 0,2 % au premier trimestre, suivie d’un recul du PIB de 0,3 % au deuxième. Deux trimestres consécutifs de baisse auraient, d’un point de vue technique, correspondu à une récession.

« Une lueur d’espoir »

« On est loin de ce dont nous avons besoin, mais c’est néanmoins une lueur d’espoir », a commenté le ministre fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat, Robert Habeck. « L’économie se révèle plus robuste que prévu, et la récession technique attendue par beaucoup ne s’est pas produite. En même temps, [ces chiffres] montrent clairement que nous avons besoin de mesures supplémentaires, tout le monde l’a compris. »

Le gouvernement allemand a adopté il y a quelques semaines une initiative pour la croissance. Il travaille actuellement à élaborer d’autres mesures. L’éventail des propositions va des incitations à l’investissement à un pacte pour l’industrie en passant par des mesures de soutien aux entreprises et de réduction de la bureaucratie.

Entre stagnation et récession en 2024

L’économie allemande se voit actuellement confrontée à plusieurs défis conjoncturels et structurels : baisse de la demande extérieure, en particulier chinoise, prudence des consommateurs allemands, effets à retard de la baisse des taux d’intérêt sur l’investissement, niveau élevé des prix de l’énergie, bureaucratie.

Dans ce contexte, les prévisions conjoncturelles pour les mois à venir oscillent entre stagnation et légère récession. Après la baisse du PIB de 0,3 % en 2023, le gouvernement allemand table sur une récession de 0,2 % en 2024, suivie d’une reprise de la croissance de 1,1 % en 2025. De leur côté, le Fonds monétaire international (FMI) comme la Bundesbank, la banque centrale allemande, tablent plutôt pour cette année sur une stagnation du PIB.

Il y a quelques jours, l’indice Ifo du climat des affaires, principal indicateur conjoncturel en Allemagne, avait déjà apporté une lueur d’espoir. Après quatre mois de baisse, il s’est relevé en octobre.

Leur pouvoir d’achat a augmenté. Mais le climat économique les incite encore à la prudence. Pour relancer la croissance, beaucoup d’espoirs reposent sur l’attitude des consommateurs
Leur pouvoir d’achat a augmenté. Mais le climat économique les incite encore à la prudence. Pour relancer la croissance, beaucoup d’espoirs reposent sur l’attitude des consommateurs © picture alliance/dpa | Markus Scholz

Le climat économique demeure toutefois morose. Les espoirs de reprise reposent sur la consommation, après les hausses de salaires et de pouvoir d’achat engrangées ces derniers mois. Mais le contexte incite encore les consommateurs à la prudence. L’inflation est légèrement repartie à la hausse. Elle s’est élevée à 2,0 % en octobre, selon les données provisoires de destatis, après 1,9 % en août et 1,6 % en septembre.

Quant au chômage, il demeure très faible (6,0 % en octobre). Cependant, l’embellie traditionnelle d’automne a été particulièrement faible cette année. Selon l’Agence fédérale pour l’emploi (BA), au mois d’octobre, le nombre de demandeurs d’emploi n’a baissé que de 16 000 en données brutes (il a augmenté de 27 000 en données corrigées des variations saisonnières). Il s’élève à 2,791 millions. Cela représente 183 000 chômeurs de plus qu’il y a un an.

A.L.

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