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L’automobile : un symbole de liberté et d’innovation made in Germany

Les prototypes Vision EQXX (2022) et 540K (1938) de Mercedes-Benz

Les prototypes Vision EQXX (2022) et 540K (1938) de Mercedes-Benz © Mercedes-Benz

03.06.2025 - Article

L’industrie automobile est un pilier de l’économie allemande qui fascine par ses innovations et se trouve aujourd’hui à un tournant.

L’industrie automobile est incontestablement l’un des secteurs les plus étroitement associés à l’image de l’Allemagne en tant que site technologique de pointe. Depuis l’invention de l’automobile par Carl Benz en 1886, l’Allemagne a vu naître sur son sol quelques-unes des marques de voiture les plus célèbres au monde. Mercedes-Benz, BMW, Volkswagen, Porsche, Audi … Tous ces noms sont synonymes d’ingénierie de pointe et de leadership en matière d’innovation. Pour un grand nombre de personnes à travers le monde, la voiture est le symbole de la liberté et du progrès. Elle compte parmi les produits qui jouent le plus sur nos émotions. Et les constructeurs allemands savent nourrir ces émotions grâce à une technologie de pointe et à un design séduisant.

L’industrie automobile, pilier de l’économie allemande

Pilier de l’économie nationale, l’industrie automobile allemande joue dans la cour des grands. En 2023, le secteur a réalisé un chiffre d’affaires global de plus de 564 milliards d’euros, dont environ 171 milliards d’euros sur le marché intérieur. L’industrie automobile allemande emploie directement près de 780 000 personnes. De plus, plusieurs centaines de milliers de personnes travaillent dans des secteurs associés comme la distribution et les garages automobiles, ainsi que dans les usines à l’étranger. Avec ses 10 marques, le groupe Volkswagen compte à lui seul quelque 680 000 employés dans le monde.

Un moteur d’exportations pour l’Allemagne

Les résultats de l’industrie automobile allemande à l’exportation sont remarquables : En 2023, les constructeurs allemands ont vendu pas moins de 3,1 millions de voitures à l’étranger. Le taux d’exportation du secteur atteint ainsi près de 76 %. Parmi les marchés les plus rémunérateurs, on retrouve les États-Unis et la Chine. En 2023, la production totale automobile allemande représentait 14,1 millions de véhicules, dont 4,1 millions ont été construits en Allemagne.

Les équipementiers sont également un facteur essentiel du succès du secteur. Les entreprises comme ZF Friedrichshafen, Bosch, Continental et Schaeffler sont leaders dans de nombreuses technologies clés. Bosch, l’un des plus grands équipementiers automobiles au monde, est notamment considéré comme un pionnier dans le développement de systèmes d’aide à la conduite à base d’IA permettant une conduite autonome de niveaux 3 et 4.

Des ordinateurs mobiles

La tendance est aux écrans toujours plus modernes. Ici, le BMW Panoramic iDrive
La tendance est aux écrans toujours plus modernes. Ici, le BMW Panoramic iDrive © BMW

Les voitures sont depuis longtemps devenues des ordinateurs mobiles. Leurs écrans high tech sont toujours plus grands et offrent toujours plus d’applications d’infodivertissement personnalisées et employant des algorithmes d’auto-apprentissage. Plusieurs fois primé, le « MBUX » de Mercedes-Benz compte par exemple parmi les systèmes d’avant-garde. Sa version « Hyperscreen  » propose un immense écran numérique intégrant le tableau de bord. L’intelligence artificielle (IA) apprend en permanence du comportement du conducteur, la commande vocale s’adapte et suggère des « routines ». Lors du salon Consumer Electronics Show (CES) 2025, BMW a présenté le système Panoramic iDrive destiné à offrir une parfaite fusion des fonctions d’information et de divertissement. Il repose en particulier sur un affichage tête haute qui projette des informations sur toute la surface du pare-brise.

La numérisation joue un rôle central dans un contexte de concurrence internationale toujours plus rude, et les multiples possibilités en matière d’IA et de conduite autonome ne font que commencer à être exploitées. Pendant des décennies, les voitures allemandes ont été considérées comme les leaders du marché pour leurs moteurs à combustion, leurs boîtes de vitesse et d’autres composants, ainsi que pour leur fiabilité et la qualité de leurs finitions. Mais l’époque où les constructeurs pouvaient se reposer sur leurs lauriers est révolue. L’avenir réside désormais dans les véhicules connectés et dotés de solutions logicielles très sophistiquées.

Électromobilité : une concurrence féroce

il n’y a pas qu’en matière de logiciels, mais aussi d’électromobilité que l’industrie automobile allemande doit mettre les gaz, ou plutôt les watts. Face aux normes d’émissions de CO2, tout le secteur doit trouver des solutions plus écologiques. Certes, les constructeurs allemands proposent depuis longtemps des voitures hybrides de qualité et des véhicules entièrement électriques. Mais ils sont relativement chers, notamment en raison des coûts élevés de l’énergie, de la production et de la main-d’œuvre en Allemagne. « Alors que l’autonomie et la puissance de charge des modèles électriques évoluent plutôt bien, la percée de l’électromobilité en Allemagne se heurte principalement aux prix d’acquisition par rapport aux modèles à combustion », explique Stefan Bratzel, directeur du Center of Automotive Management. De plus, les constructeurs chinois bousculent le marché en proposant des modèles électriques sophistiqués et bon marché. C’est surtout dans le domaine de la technologie des batteries que les opérateurs allemands ont du retard à rattraper. L’infrastructure de recharge est elle aussi encore insuffisante dans de nombreuses régions d’Europe. Les incertitudes liées à la géopolitique et aux politiques commerciales, comme la menace de taxes aux États-Unis, pourraient elles aussi nuire au chiffre d’affaires mondial. La transition très rapide vers une mobilité numérisée et sans émissions dans des conditions concurrentielles qui se sont durcies représente donc un énorme défi qui conduit déjà certaines entreprises à se séparer d’une partie de leur personnel.

Des investissements importants et des perspectives positives

Mais cette pression peut aussi servir d’accélérateur. Ainsi, selon la Fédération de l’industrie automobile allemande (VDA), les constructeurs se sont fixé un objectif ambitieux : créer les meilleurs produits numériques et écologiques du monde pour la mobilité de l’avenir. Rien qu’en 2023, le secteur a investi 58,4 milliards d’euros dans la recherche et le développement. 320 milliards d’euros devraient être consacrés aux innovations entre 2025 et 2029. Viennent s’ajouter à cela environ 220 milliards d’euros d’investissements en actifs matériels, en particulier des sites de production modernes.

« La transformation de notre industrie est un travail titanesque », a récemment déclaré la présidente de la VDA, Hildegard Müller, dans une interview. Mais elle estime également que si l’on voit ce tournant comme une opportunité, « nous pourrons disposer au final des solutions les meilleures et les plus efficaces pour chaque besoin de mobilité ».

Et on perçoit déjà les signes d’un redémarrage : Pour 2025, la VDA prévoit 873 000 nouvelles immatriculations de voitures électriques en Allemagne – soit une croissance de 53 % par rapport à 2024. C’est surtout le nombre de véhicules électriques à batterie qui augmente, avec une hausse attendue de 75 % (666 000 véhicules). Dans le même temps, la production intérieure de voitures électriques devrait augmenter de 24 % et représenter environ 1,7 million de voitures électriques, après un premier record de production en 2024. L’Allemagne consolide ainsi sa position de 2e plus important site de production mondial (après la Chine) pour les véhicules électriques.

Rédaction et traduction : © deutschland.de / Révision : Ambassade d’Allemagne

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