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Des nageurs en forme olympique
Le nageur allemand Lukas Märtens, spécialiste du demi-fond, pourrait être le premier médaillé allemand des J.O. de Paris. Il s’élancera dès samedi sur 400 m nage libre, © picture alliance/dpa | Michael Kappeler
La natation offrira-t-elle à l’Allemagne sa première médaille aux Jeux olympiques de Paris ? Les épreuves débutent ce samedi. L’équipe allemande de natation compte plusieurs championnes capables de monter sur le podium. Portraits.
Pilier des Jeux olympiques aux côtés de l’athlétisme, la natation voit concourir à Paris les 852 meilleurs nageurs du monde. Ils tenteront de décrocher 35 titres olympiques. L’équipe d’Allemagne, avec ses 26 athlètes, dont neuf femmes, a plusieurs chances de médailles. Portraits de quelques nageurs et nageuses à suivre.
Lukas Märtens
C’est l’un des prétendants allemands les plus sérieux à un titre olympique. Ce spécialiste du demi-fond qui s’entraîne à Magdebourg (Saxe-Anhalt) dispute à Paris ses deuxièmes Jeux olympiques. Du haut de ses 22 ans et de son 1,92 m, il peut toiser la concurrence car il est en forme. Il enchaîne les succès.
En 2022, il est devenu champion d’Europe et vice-champion du monde sur 400 m nage libre. Il est aussi vice-champion d’Europe sur 800 m nage libre.
Lors du dernier championnat d’Allemagne, en avril 2024, à Berlin, il a écrasé la concurrence et réalisé le meilleur temps de l’année sur 400 m nage libre (3:40.33). Cette performance fait de lui le quatrième nageur le plus rapide de l’histoire sur la distance, derrière Paul Biedermann (3:40.07), Ian Thorpe (3:40.08) et Sun Yang (3:40.14).
Lors de ces championnats, il a aussi remporté la médaille d’or du 200m nage libre et du 200 m dos. Il a terminé troisième du 100 m nage libre.
Ce samedi, lors de la finale du 400 m nage libre, il pourrait être le premier Allemand à remporter un titre olympique à Paris. Il prendra le départ concentré. « Il n’y a pas beaucoup de commentaires à faire sur le fait qu’on a des ambitions de médailles », dit-il. « Mais je ne pars pas en disant ‘je dois gagner’. Je peux gagner, mais pour cela, il faut que tout fonctionne. »
Florian Wellbrock
C’est l’autre grande vedette de la natation allemande masculine. Comme son cadet Lukas Märtens, ce spécialiste des courses de fond s’entraîne au SC Magdebourg. Il a remporté la médaille d’or sur 10 km en eau libre lors des Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, ainsi que le médaille de bronze sur 1 500 m nage libre en bassin. Il est double champion du monde sur 5 km et 10 km en eau libre, champion du monde de 1 500 m nage libre, vice-champion du monde du 800 m nage libre et champion du monde du relais mixte 4 x 1 500 m nage libre.
Avec un tel palmarès, Florian Wellbrock sera à nouveau candidat au podium et à l’or olympiques au J.O. de Paris. Il sera le grand favori du 10 km marathon, sa distance reine, le 9 août prochain et un candidat sérieux sur 1 500 m nage libre. Malgré des hauts et des bas en début d’année, il se réjouit. Il voit dans la capitale française « un petit avantage géographique parce que nous avons les Jeux à notre porte. Nous n’avons pas besoin de nous adapter au climat, pas de décalage horaire, peu de kilomètres pour nous y rendre et de la nourriture européenne. »
Leonie Beck
Spécialiste de la natation en eau libre, elle s’alignera le 8 août sous le Pont Alexandre III pour disputer le 10 km marathon. Elle est championne du monde de la discipline sur 5 km et 10 km (2023). Elle a également remporté en 2022 le titre mondial du relais mixte 4 x 1 500 m nage libre, et plusieurs titres de championne d’Europe.
Âgée de 27 ans, la native d’Augsbourg (Bavière) est membre du club SV Würzburg 05. Elle participe à Paris à ses troisièmes Jeux olympiques, et n’aura qu’un but : l’or. Les J.O., c’est l’événement sportif qui la motive le plus, dit-elle. Elle s’est fait tatouer les anneaux olympiques sur le bras. Les Jeux n’ont « lieu que tous les quatre ans. C’est long. Entre-temps, on se fixe des objectifs intermédiaires tels que le championnat du monde, le championnat d’Europe ou les coupes du monde. Mais le plus important, ce sont les Jeux olympiques. »
Angelina Köhler
Spécialiste du papillon, elle s’est hissée sur la première marche du podium sur 100 m papillon aux Championnats du monde de Doha (Qatar) en février dernier. Âgée de 23 ans, originaire de Rhénanie-Palatinat mais licenciée au SG Neukölln Berlin, elle en a profité pour battre deux fois le record d’Allemagne sur la distance et l’abaisser à 56,11 secondes.
Elle aussi arrive à Paris pleine d’ambition. Et plus en forme que jamais. Elle n’hésite pas à parler de son trouble du déficit de l'attention TDA/H. Elle y puise une « super force », dit-elle. Car si elle a des problèmes de concentration dans la vie quotidienne, elle est capable d’atteindre un état d’hyper-concentration et de flow lors d’une course. « Toutes les choses qui me stresseraient en d’autres circonstances, je ne les perçois plus une fois dans le bassin. Je suis plongée dans l’instant. »
Isabel Gose
C’est l’une des valeurs montantes du moment. En février, lors des derniers championnats du monde, à Doha, Isabel Gose a remporté une médaille d’argent (800 m nage libre) et deux médailles de bronze (400 m et 1 500 m nage libre). Avec à la clé un nouveau record d’Allemagne sur 400 m nage libre.
Deux mois plus tard, elle raflait quatre médailles d’or (200, 400, 800 et 1500 m nage libre) au championnat d’Allemagne, et devenait l’athlète la plus titrée de l’édition 2024. La Berlinoise, qui s’entraîne à Magdebourg, avait, par ailleurs, décroché trois médailles aux championnats d’Europe de Rome en 2022 : l’or sur 400 m nage libre, l’argent du 800 m et le bronze sur 200m.
À Paris, pour ses deuxièmes Jeux olympiques, elle arrive avec des ambitions et sera très présente dans les bassins. Elle s’est qualifiée sur quatre distances (200 m, 400 m, 800 m, 1 500 m nage libre), ainsi que pour le relais 4 × 200 m nage libre.
A.L.