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Anna-Maria Wagner et Dennis Schröder, porte-drapeaux de la délégation allemande

La judokate Anna-Maria Wagner et le basketteur Dennis Schröder, porte-drapeaux de la délégation allemande lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris

La judokate Anna-Maria Wagner et le basketteur Dennis Schröder, porte-drapeaux de la délégation allemande lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, © picture alliance/dpa | Stratenschulte/Weiken

27.07.2024 - Article

Ils en garderont le souvenir toute leur vie. La judokate Anna-Maria Wagner et le basketteur Dennis Schröder ont défilé hier en tête de la délégation allemande lors de la cérémonie d’inauguration des Jeux olympiques de Paris.

C’est un honneur unique dans une vie. Un moment où la fierté le dispute à l’émerveillement. Et que dire lorsqu’il se déroule dans le cadre sublime du cœur historique de Paris sur les eaux d’une Seine en fête ? La judokate Anna-Maria Wagner et le basketteur Dennis Schröder devraient garder toute leur vie le souvenir de la cérémonie d’inauguration des Jeux olympiques. Ils étaient les porte-drapeaux de la délégation allemande.

Ils avaient été désignés par un vote des athlètes et du grand public. Plus d’un demi-million de personnes ont voté, trois fois plus qu’en 2021. Le capitaine de l’équipe d’Allemagne de basket, championne du monde en titre, s’est imposé face à deux concurrents : le tennisman Alexander Zverev et le tireur sportif Christian Reitz. La double championne du monde de judo, de son côté, a devancé la très populaire capitaine de l’équipe féminine de football Alexandra Popp et la cavalière Jessica von Bredow-Werndl.

Premier athlète noir à porter le drapeau allemand

Ils font partie, l’un et l’autre, des grandes chances de médailles allemandes aux J.O. de Paris. Dennis Schröder sera le deuxième basketteur allemand à porter le drapeau après Dirk Nowitzki en 2008, à Pékin. Il sera aussi le premier athlète noir à conduire la délégation allemande. « C’est un immense honneur pour moi d’être porte-drapeau », a-t-il commenté. « Je crois que c’est en Allemagne une forme de déclaration d’être la première personne noire à pouvoir le faire. »

Dennis Schröder, meneur et capitaine de l’équipe d’Allemagne de basket, championne du monde en titre
Dennis Schröder, meneur et capitaine de l’équipe d’Allemagne de basket, championne du monde en titre© picture alliance/dpa | Matthias Stickel
Dennis Schröder est une vedette internationale. En Allemagne, tout le monde connaît son visage depuis que l’équipe nationale est devenue championne du monde de basket l’été dernier. Ce n’était jamais arrivé. En 2022 déjà, la Mannschaft avait terminé 3e du championnat d’Europe, et Schröder avait été distingué parmi les cinq meilleurs joueurs du tournoi.

Meneur et capitaine de l’équipe, dossard numéro 17, Dennis Schröder est né et a fait ses débuts à Brunswick, en Basse-Saxe. En 2013, il a été recruté par les Atlanta Hawks, aux États-Unis. Il y est resté cinq ans. Devenu une star de la NBA, l’athlète de 1,85 mètre a ensuite joué dans plusieurs clubs : Oklahoma City Thunder (2018–2020), Los Angeles Lakers (2020–2021, 2022-2023), Boston Celtics (2021–2022), Houston Rockets (2022), Toronto Raptors (2023–2024). Aujourd’hui âgé de 30 ans, il évolue chez les Brooklyn Nets.

« Une belle preuve d’estime »

Quant à Anna-Maria Wagner, c’est déjà une habituée des Jeux olympiques, qu’elle disputera pour la deuxième fois. La judokate de 28 ans, native de Ravensbourg (Bade-Wurtemberg), affiche un brillant palmarès. En 2018, elle a été sacrée championne du monde des moins de 78 kg en individuel à Budapest. Elle a renouvelé cette performance en 2024 à Abou Dhabi. Aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, elle a également décroché deux médailles de bronze, en individuel et par équipe.

Anna Maria-Wagner, double championne du monde de judo et double médaillée olympique de bronze
Anna Maria-Wagner, double championne du monde de judo et double médaillée olympique de bronze© picture alliance/dpa | Sina Schuldt

À la ville, elle est athlète militaire et vit à Cologne, où elle suit également des études de management hôtelier et touristique. Elle n’a pas hésité à évoquer ouvertement son passage à vide et ses difficultés à retrouver une motivation après son sacre à Budapest. L’avoir surmonté la rend aujourd’hui « plus forte que jamais », confie-t-elle. Et c’est avec des larmes d’émotion qu’elle a accueilli sa nomination comme porte-drapeau. « Je ne m’y attendais pas parce que la concurrence était très, très forte », a -t-elle commenté. « C’est un beau témoignage d’estime pour les dernières années, pour toute la vie que l’on a subordonnée au sport. »

A.L.

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