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Commémorations en Allemagne, un an après l’attentat du 7 octobre 2023 contre Israël
De nombreuses cérémonies de commémoration ont eu lieu en Allemagne, lundi 7 octobre, un an après l‘attentat du Hamas contre Israël. Près de 1 200 personnes ont été assassinées le 7 octobre 2023, et plus de 250 prises en otage, © picture alliance/dpa | Sebastian Kahnert
Des cérémonies de commémoration ont eu lieu un peu partout en Allemagne lundi 7 octobre, un an après l’attentat du Hamas contre Israël. À Berlin, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a évoqué un « traumatisme profond ».
« Nous sommes encore choqués », a déclaré Olaf Scholz. Un an après l’attentat du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël, le plus meurtrier de l’histoire du pays, le chancelier a assisté lundi à une cérémonie de commémoration dans une synagogue de Hambourg en signe de solidarité avec l’État hébreu. De nombreuses cérémonies étaient organisées un peu partout en Allemagne. À Berlin, la Porte de Brandebourg s’est illuminée aux couleurs du drapeau israélien.
Solidarité avec Israël
Le 7 octobre 2023, quelque 1 200 personnes étaient assassinées dans des conditions effroyables par le Hamas en Israël, et 250 prises en otage. Certains de ces otages n’ont toujours pas été libérés.
« Nous pleurons avec ceux qui ont perdu ceux qu’ils aimaient », a assuré le président allemand, Frank-Walter Steinmeier lors d’un service interreligieux, à Berlin. « Nous partageons la souffrance de ceux qui craignent encore pour leurs proches. Nous sommes à leurs côtés ».
« Quand je repense au 7 octobre 2023, je suis aussi horrifié et sidéré que je l’étais alors », a confié le président. « Ce 7 octobre a été une césure, un traumatisme profond pour les juives et les juifs, non seulement en Israël mais dans le monde entier. »
Le président a réclamé la libération des otages. C’est « la première priorité », a-t-il dit. « Ils doivent enfin rentrer à la maison ! »
M. Steinmeier a aussi rappelé la responsabilité de l’Allemagne envers Israël, après la Shoah et les 60 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale. « ‘Plus jamais cela’ signifie, entre autres, »se tenir aux côtés d’Israël quand le foyer des juives et des juifs est attaqué, quand la sécurité et l’existence d’Israël sont menacées« , a-t-il affirmé.
»Cette guerre a déjà fait trop de morts«
Le président a ajouté : »Cette guerre a déjà fait trop de morts, et causé trop de souffrances : pour les Israéliens et pour les Palestiniens, et maintenant pour les habitants du Liban. La population de Gaza aussi vit depuis un an dans d’immenses souffrances, chaque jour qui passe« .
»Les questions se font plus fortes, plus pressantes, de même que le débat public - moins pour savoir si Israël a le droit de se défendre, que pour savoir où sont les limites de tout droit à l’autodéfense« , a-t-il poursuivi.
À Hambourg, le chancelier Scholz a réclamé un cessez-le-feu, et la libération de tous les otages. L’Allemagne se prononce aussi pour un processus politique, menant à une solution à deux États, tout en étant attentive à éviter une escalade et un embrasement de la région.
»Pour nous, Allemands, cette réalité douloureuse et contradictoire ne peut pas signifier que nous nous affranchissions du triple engagement du ’plus jamais cela’« , a développé M. Steinmeier.
»Lorsque les principes et la réalité s’entrechoquent, cela commande de faire en sorte que la réalité change, s’améliore. Une réalité dans laquelle les Israéliens et les Palestiniens puissent vivre côte à côte et ensemble de manière pacifique. Les moyens militaires seuls ne permettront pas d’y parvenir. Cela requiert une perspective politique pour la région. Et nous allons y apporter notre contribution, nous devons le faire.«
Ne pas tolérer l’antisémitisme
Dans ce contexte, Frank-Walter Steinmeier a mis en garde ses compatriotes contre »une condamnation irréfléchie d’Israël« . Il leur a également demandé de refuser fermement l’antisémitisme au quotidien.
»Depuis le 7 octobre« , a-t-il dit, »nous voyons aussi dans les écoles et les universités en Allemagne, dans les établissements culturels, dans la rue et dans les médias comment cette guerre au Proche-Orient menace de nous déchirer. Le chagrin, la colère, l’impuissance, la peur pour ses proches et ses amis des deux côtés : dans notre pays aussi, ce sont les sentiments que beaucoup ressentent.«
»Je comprends la douleur de beaucoup de personnes« , a-t-il confessé. »Mais aussi bouleversés que nous soyons, nous n’avons pas le droit de perdre notre boussole« . Nous ne devons pas tolérer l’antisémitisme.
A.L.