Médaillés olympiques, champions du monde ou étoiles montantes de leur discipline, ils vont donner le meilleur d’eux-mêmes pour décrocher l’or olympique. Portraits de quelques-uns des athlètes allemands à suivre cette semaine.
Tennis
Alexander Zverev
On ne présente plus le finaliste de l’édition 2024 du tournoi de Roland Garros. Alexander Zverev a décroché l’or olympique aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021. Récidivera-t-il à Paris ? Le natif de Hambourg, âgé de 27 ans, est actuellement 4e au classement ATP. Depuis le début de sa carrière professionnelle, en 2013, il a gagné 22 titres en simple, dont 6 tournois Master-1000. Il a atteint deux fois la finale d’un tournoi du Grand Chelem, à l’US Open en 2020 et à Roland Garros en 2024. Il a également décroché deux titres en double avec son frère Mischa. Ce géant de 1,98m, atteint de diabète depuis l’enfance a créé une fondation contre cette maladie.
Angelike Kerber
Paris 2024 sera son dernier tournoi. L’ancienne numéro un mondiale du tennis féminin vient d’annoncer qu’elle prendrait sa retraite sportive après les Jeux olympiques de Paris. Révélée lors de l’US Open de 2011, la native de Brême a remporté treize titres en simple sur le circuit WTA dont l’Open d’Australie (2016), l’US Open et Wimbledon (2018). En 2016, à Rio, elle est médaillée olympique d’argent. Aujourd’hui âgée de 37 ans, elle a donné naissance en février 2023 à une petite fille prénommée Liana.
C’est un traditionnel point fort de l’équipe olympique allemande. Cette année encore, l’équitation pourrait rapporter des médailles à la République fédérale. Les espoirs reposent notamment sur les épaules de la championne olympique de dressage en titre, Jessica von Bredow Werndl. Médaille d’or en individuel et par équipe aux J.O. de Tokyo il y a trois ans avec son cheval TSF Dalera, la cavalière de 38 ans originaire de Rosenheim (Bavière) est également championne du monde par équipe en 2018. En 2023, elle a remporté le Grand Prix et le Grand Prix Spécial du championnat d’Europe. Comme en 2022, elle a aussi décroché l’or à la Coupe du monde. Par équipe, elle a été vice-championne d’Europe. Au début de l’année 2024, cette mère de deux enfants qui a suivi des études de marketing et de communication a encore régné sans partage sur le Grand Prix Coupe du Monde de Bâle, en Suisse.
Michael Jung
Avec trois médailles olympiques d’or et une d’argent à son palmarès, le cavalier Michael Jung, l’un des athlètes allemands les plus titrés de ces Jeux olympiques. Le natif de Bad Soden am Taunus (Hesse), qui fêtera ses 42 ans mercredi 31 juillet, dispute à Paris ses quatrièmes Jeux olympiques. Spécialiste du concours complet avec son cheval Sam, il évolue aussi au plus haut niveau en saut d’obstacle et en dressage. Numéro un mondial d’avril 2015 à mars 2018, il est trois fois champion du monde en individuel (2010) et par équipe (2014, 2022). A Paris, il s’alignera avec son cheval Chipmunk. A la ville, il palefrenier depuis 2010, marié et père d’un enfant.
Isabell Werth
Doyenne de l’équipe d’Allemagne aux Jeux olympiques de Paris, elle est la cavalière de dressage la plus titrée au monde, et l’une des athlètes allemandes les plus médaillées aux J.O. Son palmarès impressionne : depuis 1992, elle a remporté sept médailles olympiques (dont six par équipe) et cinq médailles d’argent en individuel. Elle est aussi titulaire de sept titres de championne du monde de dressage en individuel et par équipe, de douze titres de championne d’Europe et de huit titres de championne d’Allemagne. Née à Rheinsberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), ancienne avocate puis responsable d’un département marketing, elle se consacre de longue date entièrement à l’équitation. Mère d’un fils de 15 ans, elle dispute à Paris ses 7e Jeux olympiques.
Tir à l’arc
Charline Schwarz, Katharina Bauer et Michelle Kroppen
Elle s’excuse de son mauvais français. L’archère allemand Charline Schwarz, originaire de Nuremberg et numéro 16 mondiale, s’entraîne à Compiègne. L’amitié franco-allemande lui est chère, a-t-elle confié au site World Archery à son arrivée aux J.O. de Paris. Selon elle, « les Allemands peuvent parfois être un peu stricts et rigides, alors que l’atmosphère en France est plus détendue. Durant les compétitions, on se concentre sur le fait de prendre du plaisir ». Elle avoue un faible pour les croissants. Cela n’empêchera pas la jeune athlète de 23 ans de viser une médaille olympique avec ses coéquipières Katharina Bauer et Michelle Kroppen. Le trio allemand est déjà champion d’Europe (2022) et champion du monde (2023) par équipe de tir à l’arc.
Le grand public l’a découverte lorsqu’elle a décroché l’or aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021. Ricarda Funk, 32 ans, originaire de Rhénanie-Palatinat, est à la ville sportive sous statut militaire, et diplômée en sciences des médias et de la communication. Championne de sa discipline, le kayak monoplace (K1) elle a remporté quatre titres mondiaux en individuel (2021, 2022) et par équipe (2017, 2022). Elle est aussi trois fois championne d’Europe. À Paris, elle vient pour décrocher un nouveau titre olympique. À Paris, Ricarda Funk n’a pas une, mais deux chances de remporter une médaille. En plus du kayak slalom, elle s’aligne aussi sur la nouvelle discipline de kayak-cross.
Sideris Tasiadis
Âgé de de 34 ans, le céiste natif d’Augsbourg (Bavière) participe à Paris à ses quatrième Jeux olympiques. Médaillé d’argent à Londres (2012) et de bronze à Tokyo (2021) en canoë monoplace, il tentera de décrocher un nouveau podium à Paris. Il est champion du monde (2022), quatre fois vice-champion du monde, trois fois champion d’Europe et six fois vice-champion d’Europe. D’origine grecque, il est fonctionnaire de police au sein de la Police bavaroise dans le civil.
7e lors des Jeux olympiques de Tokyo, la Hessoise Doreen Vennekamp portera à Paris les espoirs de médailles allemands. À 29 ans, la double championne du monde au pistolet (2002, 2023) est parvenue au faîte de sa discipline. Un signe qui ne trompe pas : la Fédération internationale de tir sportif l’a élue l’an dernier « tireuse mondiale de l’année ». C’est une compétitrice dans l’âme. Elle se décrit comme « perfectionniste et ambitieuse ». Son atout : elle garde son calme en toute situation. « Partir convaincue et ne pas laisser de place au doute, c’est ce qui conduit à une médaille en tir », explique-t-elle. Dans sa discipline de prédilection, le duel, elle n’a que trois secondes pour tirer. « Je savoure le stress et tout ce qui va avec. Car cela m’oblige à atteindre un très haut niveau de concentration ».
Christian Reitz
Il a gagné le bronze olympique au pistolet à tir rapide en 2012, puis l’or en 2016. Figure du tir sportif en Allemagne, le Saxon Christian Reitz dispute à Paris à 37 ans ses quatrièmes Jeux olympiques. Champion du monde par équipe en 2014, neuf fois médaillé d’or en coupe du monde, il faisait partie des trois finalistes masculins pour être le porte-drapeau de l’Allemagne lors de la cérémonie d’ouverture. Il est commissaire de police dans le civil.
Judo
Anna-Maria Wagner
Double médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, la judokate Anna-Maria Wagner a eu à Paris l’honneur de porter le drapeau de la délégation allemande aux côtés du basketteur Dennis Schröder. La native de Ravensbourg (Bade-Wurtemberg), âgée de 28 ans, dispute ses deuxièmes Jeux olympiques. Sacrée championne du monde des moins de 78 kg en 2018 en individuel à Budapest, elle a renouvelé cette performance en 2024 à Abou Dhabi. Elle est sans aucun doute un sérieux espoir de médaille pour l’équipe allemande. A la ville, elle est athlète militaire et vit à Cologne, où elle suit également des études de management hôtelier et touristique.
Basket
Les basketteurs allemands sont l’une des équipes en forme du moment. Après avoir décroché le titre de champion du monde en septembre 2023, ils ont accroché les Américains, grands favoris des Jeux olympiques, il y a quelques jours, à Londres. Ces derniers ont eu le plus grand mal à venir à bout de l’équipe emmenée par la star de la NBA originaire de Brunswick (Basse-Saxe), Dennis Schröder. Le tournoi débute samedi 27 juillet à 13h30 au Stade Pierre Mauroy, à Lille, face au Japon. L’Allemagne affrontera aussi le Brésil (30 juillet) et la France (2 août).
