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Galerie des photos
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Le 13 mars 1989, après la prière pour la paix organisée dans l’église Saint-Nicolas à Leipzig, 300 citoyens de RDA descendent dans la rue en scandant : « Nous voulons partir ! Nous voulons partir ! » Ils entendent profiter de l’intérêt suscité par la foire de printemps de Leipzig pour attirer l’attention sur leur revendication : quitter le territoire de la RDA. Malgré la présence sur place de nombreux journalistes occidentaux ce jour-là, la Volkspolizei, la police de la RDA, décide d’intervenir et procède à de nombreuses arrestations.
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Le 13 août 1989, pour le 28e anniversaire de la construction du Mur, une foule nombreuse manifeste à Berlin-Ouest et à Berlin-Est contre le Mur et réclament sa chute, comme ici à Checkpoint Charlie.
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À Leipzig, des prières pour la paix sont organisées dès 1981. Elles trouvent leur origine dans la controverse autour du déploiement de missiles nucléaires à moyenne portée en RDA et de la réponse apportée par l’Occident face à cette nouvelle menace : la « double décision » de l’OTAN. Le mouvement pacifiste d’opposition en RDA réclame un désarmement à l’Est comme à l’Ouest. Après le trucage des élections communales du 7 mai 1989, la thématique de ces prières pour la paix évolue et porte désormais sur la démocratie et des élections libres, la liberté de voyager, de se rassembler et d’exprimer ses opinions.
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Le 4 septembre 1989, après la prière pour la paix du lundi dans l’église Saint-Nicolas de Leipzig, 1 200 personnes descendent dans la rue. Sur leurs banderoles, on peut lire : « La liberté de voyager plutôt que l’exode de masse ». À partir de cette date, les manifestations du lundi se tiennent régulièrement et deviennent le symbole des protestations en RDA.
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Le 2 octobre 1989, la quatrième manifestation du lundi à Leipzig rassemble 20 000 citoyens est-allemands. Face à eux, la police et des groupes de combat sont déployés en grand nombre. Pour la première fois, le message scandé est « Nous sommes le peuple ! » (« Wir sind das Volk! »).
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Le 7 octobre 1989, alors que le SED fait célébrer le 40e anniversaire de la RDA dans tout le pays, à Plauen, 15 000 personnes répondent à un appel à manifester diffusé par tracts. Les tentatives de la police de réprimer la manifestation par la violence sont un échec.
© BStU, MfS, Ast Chemnitz Abt. XX, 2733, Fo 2/74
À Berlin-Est aussi, les gens se rassemblent pour protester à nouveau contre la manipulation des élections municipales. L’espoir des manifestants de pouvoir exprimer pacifiquement leur mécontentement reste vain ici aussi. La police et la Stasi – la sécurité d’État – font usage de canons à eau, de gaz lacrymogène et de coups-de-poing américains, font irruption brutalement dans les logements où elles supposent que des manifestants ont trouvé refuge. Plus de 1 000 arrestations ont lieu en un week-end.
© Bundesstiftung Aufarbeitung, Eastblockworld, Bild EBW_PH_1205463
9 octobre 1989 – Les manifestations du lundi se tiennent semaine après semaine à Leipzig. Pour pouvoir intervenir contre les manifestations, le SED mobilise ce jour-là aussi la Volkspolizei et la Stasi. Dans le centre-ville, ce sont désormais 70 000 citoyens qui sont rassemblés. Leurs slogans sont : « Nous sommes le peuple » et « Pas de violence ! ». Pour la première fois, le régime du SED n’intervient pas face à la protestation pacifique.
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Une semaine plus tard, le 16 octobre 1989, 120 000 personnes se rassemblent sur les boulevards de ceinture du centre-ville de Leipzig. À Dresde, à Magdebourg et à Halle aussi, les gens descendent dans la rue. Les médias d’État est-allemands informent pour la première fois sur les manifestations en cours dans le pays.
© Bundesarchiv/ADN/Gahlbeck, Bild 183-1990-0922-002
Le 4 novembre 1989, la protestation gagne tout le pays. Des manifestations pacifiques ont lieu partout. À Berlin-Est, un demi-million de personnes se rassemblent sur l’Alexanderplatz. C’est la plus grande manifestation contre le système dans l’histoire de la RDA. Son objectif : la transition vers la démocratie en RDA.
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Les gens manifestent contre les abus commis par la police le jour de l’anniversaire de la République et pour la liberté de la presse, d’opinion et de réunion. Outre les nombreux artistes et militants pour les droits civiques, des membres de l’élite dirigeante socialiste tentent également de prendre la parole. Ils sont cependant sifflés par les manifestants. « C’est comme si quelqu’un avait ouvert les fenêtres d’un grand coup après toutes ces années de stagnation » (Stefan Heym, écrivain, le 4 novembre 1989 sur l’Alexanderplatz).
© Bundesregierung/Lehnartz
Parmi les manifestants présents sur l’Alexanderplatz à Berlin, on retrouve l’écrivaine Christa Wolf (à dr.) et la militante des droits civiques et membre fondatrice du Nouveau Forum Bärbel Bohley. Dans une interview donnée en 2009, cette dernière affirme : « L’automne 1989 a été l’expérience du grand nombre ; cette joie partagée était bonne et c’est cela qui était particulier. »
© Bundesarchiv/ADN/ZB/Link, Bild 183-1989-1104-045