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Climat : la communauté internationale réunie à Bonn pour préparer la COP29
Le financement des mesures d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement et la révision des objectifs nationaux d’émission de gaz à effet de serre sont actuellement au cœur des discussions internationale sur le climat, © picture alliance / CHROMORANGE | Michael Bihlmayer
Près de 5 000 experts sont réunis à Bonn du 3 au 13 juin pour préparer la prochaine conférence internationale sur le climat (COP29), qui aura lieu en novembre à Bakou. Au cœur des négociations : le financement des politiques climatiques.
En décembre dernier, à Dubaï, la COP28 a donné un signal historique pour l’accélération de la transition énergétique globale. L’accord mentionnait notamment pour la première fois l’objectif d’une sortie de toutes les énergies fossiles. Six mois plus tard, la communauté internationale prépare la COP29. Elle aura lieu à Bakou (Azerbaïdjan) du 11 au 22 novembre. Une étape importante est la Conférence dite inter-sessionnelle sur le changement climatique qui se déroule actuellement à Bonn.
Environ 5 000 experts de quelque 200 pays sont réunis du 3 au 13 juin dans l’ancienne capitale fédérale, aujourd’hui siège du Secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques. Ils travaillent sur deux sujets essentiels : le financement des politiques climatiques et la négociation des contributions déterminées au niveau national (CND) à l’horizon 2035. Leur objectif : préparer les décisions de la COP29 et forger des alliances pour favoriser un accord.
Urgence de l’enjeu climatique
En ouverture de la conférence, Simon Stiell, secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a rappelé l’urgence des enjeux. « Il est clair que les mesures de protection du climat doivent être mises en place beaucoup, beaucoup plus vite », a-t-il déclaré. Si les mesures entreprises par la communauté internationale ont permis des avancées, la trajectoire actuelle nous conduit vers une hausse de la température globale supérieure au 1,5 °C visé par l’Accord de Paris (2015).
Mobiliser des financements privés
Au cœur des négociations en cours figure la question du financement des politiques climatiques. En 2009, les pays industrialisés s’étaient engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement et les aider à mettre en place des politiques de lutte contre le changement climatique. L’objectif a été atteint pour l’année 2022, et prolongé jusqu’en 2025.
Il convient maintenant de négocier l’avenir de ces financements. Une chose est certaine : les besoins de financement sont extrêmement importants. Ainsi, afin de mobiliser un volume d’investissements qui soit à la hauteur de l’enjeu, l’Allemagne plaide, avec d’autres pays, pour une réforme du système financier international. L’objectif est de créer des structures permettant de mobiliser, notamment, des investissements privés.
Pour une politique climatique ambitieuse
L’autre grand enjeu à la table des négociations de Bonn est la fixation de nouvelles contributions déterminées au niveau national (CND) à l’horizon 2035. Il s’agit, pour chaque pays, de définir ses plans d'action climatiques pour réduire ses émissions et s'adapter aux effets des changements climatiques. Ces plans sont essentiels pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, comme le prévoit l’Accord de Paris. Ils doivent également s’articuler avec les stratégies de long terme pour atteindre la neutralité carbone d’ici au milieu du siècle.
À Bonn, il s’agit donc de former une large coalition pour promouvoir des CND porteuses d’une politique climatique ambitieuse. Une politique avec des objectifs élevés, mais aussi un impact socio-économique positif pour les pays. Car la hausse des températures et la multiplication des événements climatiques extrêmes sont là pour nous rappeler presque quotidiennement l’urgence d’accélérer les mesures de réduction de gaz à effet de serre.
A.L.