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Programme de soutien à la recherche sur la fusion - Ouvrir la voie aux centrales à fusion
D’après la ministre fédérale de la Recherche Bettina Stark‑Watzinger, l’Allemagne est en « pole position sur le plan technologique » en matière de l’énergie du futur qu’est la fusion, © Ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche / Hans‑Joachim Rickel
Le gouvernement fédéral va renforcer ces cinq prochaines années la recherche sur la fusion avec plus d’un milliard d’euros. Ces fonds seront consacrés au programme de soutien « Fusion 2040 » qui doit ouvrir la voie à la première centrale à fusion en Allemagne.
« La fusion constitue une chance immense pour résoudre tous nos problèmes énergétiques », a souligné la ministre fédérale de la Recherche Bettina Stark‑Watzinger lors de la présentation du nouveau programme de soutien « Fusion 2040 : la recherche sur la voie vers la centrale à fusion ». Le changement climatique et la crise énergétique montrent clairement combien il est important d’avoir une énergie fiable, abordable et climatiquement neutre. « Notre prospérité en dépend », a par ailleurs indiqué la ministre.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement fédéral allemand investit avec beaucoup d’engagement dans le développement des énergies renouvelables ainsi que dans des énergies du futur innovantes. Ainsi, pour la ministre, il ne s’agit plus de savoir si l’énergie de fusion viendra, mais quand elle viendra et si l’Allemagne sera de la partie. La recherche sur la fusion constitue à ses yeux une technologie clé, au même titre que l’intelligence artificielle.
Toujours selon la ministre allemande de la Recherche, grâce à son excellent paysage de la recherche et à son industrie forte, l’Allemagne se situerait en pole position sur le plan technologique et offrirait donc des conditions formidables pour la construction de centrales à fusion.
Plus d’un milliard d’euros pour la recherche sur la fusion d’ici 2029
Mme Stark‑Watzinger souhaite que la recherche sur la fusion demeure ouverte sur le plan technologique, ce aussi bien pour la fusion par laser que pour la fusion par confinement magnétique. Le nouveau programme de soutien à la recherche est doté de plus d’un milliard d’euros jusqu’à 2029. Il vient renforcer les activités de soutien institutionnelles déjà en cours du ministère fédéral de la Recherche à l’Institut Max Planck de la physique des plasmas à Garching et Greifswald (IPP), à l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) et au Centre de recherche de Jülich (FZJ). Selon la ministre, le programme a pour but d’ouvrir la voie à la première centrale à fusion en Allemagne.
Renforcer l’industrie et les entreprises
Mme Stark‑Watzinger veut créer les conditions pour que des entreprises allemandes puissent elles aussi construire des centrales à fusion. Il est à cet égard prévu de mettre en place un écosystème propre à la fusion composé d’acteurs industriels, scientifiques et de start‑up. « L’objectif est d’associer les forces existantes et de créer des synergies entre les acteurs pour une recherche collaborative appliquée sous la forme d’un partenariat public‑privé », a indiqué la ministre.
Cela doit permettre de recourir rapidement au savoir‑faire d’ores et déjà disponible issu de la recherche fondamentale des instituts de recherche et à de nouveaux acquis de recherche. Ce savoir‑faire et ces nouvelles connaissances doivent par ailleurs être intégrés dans des projets coopératifs entre établissements de recherche, universités et acteurs industriels.
Selon la ministre, il est indispensable de promouvoir les jeunes scientifiques et les talents afin d’accélérer le développement des composants nécessaires à la technologie de fusion. Elle en est donc persuadée : « Nous allons susciter un vif intérêt au sein de la communauté de la fusion afin de construire ensemble un écosystème de la fusion solide, de créer des infrastructures de recherche attrayantes et de continuer à faire avancer le degré de maturité des technologies existantes. »
Course mondiale aux technologies de fusion
« La concurrence bat son plein », comme l’a en effet indiqué Bettina Stark‑Watzinger. Il existe désormais 40 entreprises de fusion à l’échelle mondiale, dont quatre en Allemagne. D’après l’Association de l’industrie de la fusion (FIA), le montant total des investissements dans cette technologie s’élève déjà à plus de six milliards de dollars US.
Aussi la ministre souhaiterait‑elle que l’Allemagne soit le premier pays à construire une centrale à fusion. « C’est également une question de souveraineté technologique. Par conséquent, l’Allemagne ne doit pas manquer cette opportunité immense pour le pays, pour la croissance et pour la prospérité », a‑t‑elle déclaré.
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