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L’Allemagne récompense ses meilleurs chercheurs en herbe

(De g. à dr.] Imesha Perera, Amy Karaboue et Valentina Müller. Les trois lycéennes de Coburg (Bavière) ont présenté au concours « Jugend forscht » leur expérience sur la teneur en fer des aliments

(De g. à dr.] Imesha Perera, Amy Karaboue et Valentina Müller. Les trois lycéennes de Coburg (Bavière) ont présenté au concours « Jugend forscht  » leur expérience sur la teneur en fer des aliments, © picture alliance/dpa | Armin Weigel  

07.06.2024 - Article

Ils ont entre 16 et 19 ans, et ils viennent de toute l’Allemagne. Les lauréats du concours national « Jugend forscht » ont été récompensés le week-end dernier, à Heilbronn. Ces lycéens passionnés de sciences ont une fois encore redoublé de créativité et d’innovation.

Ce sont peut-être de futurs Prix Nobel, qui sait ? Une chose est sûre : ils ne manquent ni d’inventivité, ni d’appétit pour l’expérimentation, ni de passion pour la science. 175 lycéens de toute l’Allemagne se sont affrontés le week-end dernier lors de la finale nationale du concours «  Jugend forscht », qui récompense les meilleurs projets de recherche scientifique. Ils présentaient, seuls ou en groupe, 107 projets allant des mathématiques à la biologie en passant par l’informatique et la technique. Les gagnants ont fait preuve d’une redoutable créativité.

Excellence, originalité, interdisciplinarité

Le jeune Bavarois Finn Rudolf, par exemple. Il a remporté le prix du Président fédéral, qui récompense un travail hors du commun. Il s’est distingué en mathématiques, en développant une méthode rapide d’identification des facteurs premiers.

[De g. à dr.] Vit Werner, Thomas Hergetz et Tom Sprinz ont eu une intuition : exploiter les tuiles blanches des maisons pour lutter contre les effets du changement climatique. Ils ont développé une peinture qui devient transparente avec la chaleur, libérant la couleur banche qui absorbe les rayons du soleil
[De g. à dr.] Vit Werner, Thomas Hergetz et Tom Sprinz ont eu une intuition : exploiter les tuiles blanches des maisons pour lutter contre les effets du changement climatique. Ils ont développé une peinture qui devient transparente avec la chaleur, libérant la couleur banche qui absorbe les rayons du soleil © picture alliance/dpa | Philipp von Ditfurth

La jeune Maja Leber, âgée de 16 ans, et son camarade Julius Gutjahr, 17 ans, ne sont pas en reste. Ils ont reçu le prix du chancelier récompensant le travail le plus original. Ils ont construit de leurs mains un appareil pour analyser et optimiser l’apparition d’antibulles dans l’eau savonneuse. Il s’agit de bulles de savon très fragiles, qui sont enfermées dans une très fine couche d’air.

Le prix du meilleur travail interdisciplinaire a également récompensé une lycéenne 16 ans, Lilly Schwarz. En utilisant l’apprentissage machine sur un ordinateur, elle a réussi à réduire la durée de calcul des modèles climatiques. Elle a aussi calculé de possibles points de bascule, par exemple en cas de fonte du permafrost.

Reinhard Köcher, 16 ans, s’est distingué dans la catégorie « monde du travail ». Il a créé un accordeur automatique de violons.

De jeunes pousses prometteuses dans tous les domaines

En biologie, le prix est allé à un duo de lycéens de 18 ans, Anthony Eliot Striker et Tina Thao-Nhi Schatz. Ils ont développé des cellules de piles à combustible à partir de bactéries.

En chimie, le lauréat est Ben Eumann, 18 ans également et originaire de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Il a invité une méthode peu onéreuse pour la production vanilline et d’autres substances aromatiques.

Et quand certains ont les yeux dans le tube à essai, d’autres ont la tête dans les étoiles. Anna Maria Weiß, 18 ans, a remporté le prix en sciences de la terre et de l’espace. Elle a montré que l’objet TOI1147b était une exoplanète décrivant une orbite très elliptique autour de son étoile.

En mathématiques et informatique, deux lycéens de Basse-Saxe, Alexander Rimer et Matteo Friedrich, ont étudié des réseaux de neurones capables d’apprentissage.

En physique, Josef Kassubek, 18 ans, a construit un détecteur hypersensible, capable de mesurer l’impact du rayonnement cosmique lors de son entrée dans l’atmosphère terrestre.
Enfin, en technologie, le Bavarois de 19 ans Ediz Osman s’est distingué en présentant un concept d’avion à décollage vertical pour l’aviation civile.
A.L.

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