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Avec Ariane 6, l’Europe spatiale ouvre une nouvelle ère

Le nouveau lanceur européen Ariane 6 a réussi hier son vol inaugural, propulsant l‘Europe spatiale dans une nouvelle ère

Le nouveau lanceur européen Ariane 6 a réussi hier son vol inaugural, propulsant l‘Europe spatiale dans une nouvelle ère, © picture alliance/dpa | Rachel Boßmeyer

09.07.2024 - Article

C’est parti pour Ariane 6 ! Le nouveau lanceur européen a réussi hier son vol inaugural depuis le pas de tir de Kourou, en Guyane. Ce fleuron de la coopération franco-allemande et européenne permet à l’Europe de retrouver un accès autonome à l’espace.

5, 4, 3, 2, 1… Mardi 9 juillet, à 21h, heure de Paris, la fusée Ariane 6 a décollé avec succès de Kourou (Guyane) et réussi son vol inaugural, propulsant l’Europe spatiale dans une nouvelle ère. « C’est un jour historique pour l’ESA (Agence spatiale européeene) et pour l’Europe », s’est exclamé Josef Aschbacher, le directeur général de l’Agence spatiale européenne.

Accès autonome à l’espace

L’envol de nouvelle génération de fusées Ariane 6 était un enjeu de taille. Il permet à l’Europe de retrouver un accès autonome à l’espace. Depuis le dernier vol d’Ariane 5, en juillet 2023, l’Europe dépendait, en effet, de l’américain Space X et de la NASA pour ses lancements urgents.

Ce vol inaugural est une réussite de la coopération franco-allemande et européenne. « Au-delà de la grande émotion que je ressens en ce moment, mes premières pensées vont à toutes les équipes de Kourou, Paris, Vernon, Les Mureaux, Toulouse, Brême, Lampoldshausen, Liège, Barcelone, Colleferro, Zurich et partout ailleurs en Europe qui ont rendu ce succès est possible », a déclaré le P.D.G. du CNES (Centre national d’études spatiales), Philippe Baptiste, lors du lancement.

Une réussite de la coopération franco-allemande et européenne

Le navire Canopee, de 121 mètres de long, qui a permis de rassembler les différentes parties de la fusée et de les envoyer à Kourou
Le navire Canopee, de 121 mètres de long, qui a permis de rassembler les différentes parties de la fusée et de les envoyer à Kourou © picture alliance / abaca | Moritz Thibaud/ABACA

De fait, les derniers mois ont été intenses sur les différents sites d’ArianeGroup. Co-entreprise détenue à parité par Airbus et Safran, l’entreprise compte huit sites dans l’Hexagone et quatre sites en Allemagne (Brême, Lampoldhausen, Ottobrunn et Trauen), en plus du Centre Spatial Guyanais (CSG), à Kourou. Il emploie 7 600 salariés en France et en Allemagne.
En France, le site des Mureaux est spécialisé dans la maîtrise d’œuvre et la conduite des grands programmes spatiaux civils et militaires. C’est dans ses bureaux d’études qu’est née Ariane 6. En Allemagne, le site de Brême a assuré le design, le développement et la fabrication de l’étage supérieur d’Ariane 6. Il a également produit des réservoirs métalliques pour les systèmes propulsifs orbitaux.

Une heure après son décollage, Ariane 6 a largué un premier ensemble de satellites et les a placés en orbite, à 600 km au-dessus de la Terre. La fusée transportait 18 charges utiles : de petits satellites, mais aussi des expériences de diverses agences spatiales, entreprises, instituts de recherche, universités ou jeunes professionnels.

La deuxième fusée Ariane 6 est déjà en cours de production. Le premier vol commercial du nouveau lanceur européen est prévu d’ici à la fin de l’année.

A.L.

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