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Objectif Lune : l’Allemagne est à pied d’œuvre

Un astronaute étudie le « sol lunaire » dans le centre d’entraînement LUNA à Cologne

Un astronaute étudie le « sol lunaire » dans le centre d’entraînement LUNA à Cologne, © DLR/ESA

05.12.2024 - Article

D’un centre de simulation lunaire à des satellites miniatures : l’Allemagne met au point des innovations déterminantes pour le retour des humains à la surface de la Lune.

L’installation LUNA : un double de la Lune sur Terre

Désormais, la Lune est aussi à Cologne ! Depuis peu, des équipes de recherche peuvent ainsi y étudier le satellite de la Terre. La LUNA Analog Facility recrée en effet les conditions à la surface de la Lune. Seul centre de recherche de ce type au monde, ce projet commun du Centre aérospatial allemand (DLR) et de l’Agence spatiale européenne (ESA) prépare les astronautes, mais aussi les robots en vue de futures missions lunaires. Une immense salle de 700 m2 abrite un impressionnant décor fait de « poussière de Lune », qui ressemble à s’y méprendre au véritable régolithe lunaire. Les pierres et les rochers sont également reproduits d’après la géologie lunaire et un simulateur solaire crée les conditions d’éclairage observées sur la Lune.

Vidéo : Luna analog facility - The moon on earth

Le centre de contrôle lunaire européen : observer la Lune depuis la Bavière

Le centre de contrôle Colombus
Le centre de contrôle Colombus © DLR / German A. Zoeschinger

Petite ville tranquille de Haute-Bavière, Oberpfaffenhofen accueille aussi l’un des plus importants centres de recherche du DLR en Allemagne, puisqu’il emploie quelque 2 000 personnes et compte 13 instituts scientifiques. Depuis son centre de contrôle baptisé Columbus, 75 personnes pilotent les activités européennes menées à bord de la Station spatiale internationale (ISS) qui continuera d’être exploitée au moins jusqu’en 2028. L’évolution de ce centre de contrôle a été annoncée au printemps 2024. À l’avenir, il soutiendra les missions astronautiques vers la Lune et sera également en charge, du côté européen, de l’exploitation du Lunar Gateway, l’avant-poste de l’humanité dans l’espace qu’il est prévu de faire orbiter autour de la Lune et qui servira de base pour son exploration.

Le petit satellite TACHELES, un acteur important de la mission Artemis II

Pas plus grand qu’une boîte à chaussures, TACHELES, le petit satellite de l’entreprise berlinoise NEUROSPACE n’a pas été baptisé au hasard : Ce mot allemand, qui vient du yiddish, évoque une communication claire. « Tacheles reden  » (« parler Tacheles  ») signifie « aller droit au but ». Or, atteindre l’objectif visé, c’est ce que ce CubeSat doit aider à faire. Lors de la mission lunaire Artemis II, dont le lancement est prévu en septembre 2025, TACHELES fera plusieurs fois le tour des satellites de la Lune à bord du vaisseau spatial Orion et recueillera des informations permettant de préparer l’alunissage d’Artemis III en 2026. Lors de son voyage dans l’espace, TACHELES testera également l’électronique du Rover de la mission Artemis : une étape importante vers une nouvelle exploration de la Lune.

Vidéo : Artemis 2 : Mission overview

© Traduction : Deutschland.de / Révision : Ambassade d’Allemagne

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