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Des projets insolites mais porteurs d’avenir
![Récolte de basilic dans l’EDEN ISS en Antarctique © Linda Ort, DLR/NASA/AWI Récolte de basilic dans l’EDEN ISS en Antarctique](/resource/blob/292/1d405f76d7ae8e678c7864e62790f650/loading-data.gif)
Récolte de basilic dans l’EDEN ISS en Antarctique, © Linda Ort, DLR/NASA/AWI
Faire du maraîchage dans l’Antarctique, produire des sous-bocks pour empêcher la pollution des eaux par les hydrocarbures et construire des bâtiments dont la structure est formée d’arbres vivants : ces trois approches étonnantes sont autant de lueurs d’espoir pour l’avenir.
Des aliments pour l’espace mais pas seulement
![La serre EDEN ISS en Antarctique © AWI / Michael Trautmann La serre EDEN ISS en Antarctique](/resource/blob/292/1d405f76d7ae8e678c7864e62790f650/loading-data.gif)
Produire des tomates, des poivrons ou des fraises dans l’espace ? Si cette idée peut sembler saugrenue au premier abord, elle constitue pour les scientifiques un défi central qu’il leur faut résoudre avant de pouvoir envisager de longues missions spatiales ou la colonisation d’une autre planète. La culture d’aliments dans un environnement hostile a donc été testée de 2018 à 2023 par des équipes de recherche du Centre aérospatial allemand qui ont ainsi récolté plus d’une tonne de légumes, salade et herbes aromatiques dans la serre EDEN-ISS basée en Antarctique.
Cette serre d’expérimentation connaît actuellement une nouvelle étape : les astronautes y ont succédé aux scientifiques et doivent s’y entraîner à l’agriculture en vue d’une éventuelle mission sur la Lune. EDEN permet aussi d’étudier comment réussir à produire des aliments dans des conditions climatiques difficiles, par exemple dans le désert ou les régions polaires.
Des sous-bocks pour lutter contre les marées noires
![Les Liquid Binder Boards font office de premiers secours en cas de pollution © Koehler-Gruppe Les Liquid Binder Boards font office de premiers secours en cas de pollution](/resource/blob/292/1d405f76d7ae8e678c7864e62790f650/loading-data.gif)
Habituellement, on trouve les sous-bocks dans les bars où ils permettent d’éviter les taches de bière sur les tables, d’empêcher les insectes de boire dans votre verre, de construire des châteaux de cartes ou encore de noter un numéro de téléphone. L’entreprise Katz, située dans le nord de la Forêt-Noire, fabrique des sous-bocks classiques depuis 120 ans. Et depuis quelques années, elle s’est lancée dans une production d’un tout autre type : ses « Liquid Binder Boards » ressemblent à des sous-bocks, mais sont composés d’un carton à base de pâte de bois particulièrement absorbant. Ils sont ainsi capables d’absorber du pétrole, de l’essence et du gasoil. On peut par exemple lancer ces plaquettes depuis un bateau dans une eau souillée par des hydrocarbures qu’elles vont absorber et retenir dans leurs fibres. Elles continuent de flotter à la surface de l’eau, même une fois le polluant absorbé, et peuvent ainsi être facilement récupérées. Ces sous-bocks représentent donc une aide rapide et efficace en cas de pollution des eaux.
Des constructions vivantes mêlant arbres et acier
![Le ponton botanique est porté seul par des saules © Cira Moro Le ponton botanique est porté seul par des saules](/resource/blob/292/1d405f76d7ae8e678c7864e62790f650/loading-data.gif)
Construire ou végétaliser ? C’est l’éternel dilemme de l’urbanisation. Aujourd’hui, une autre voie s’ouvre avec la « botanique de construction ». Cette pratique combine des arbres vivants à d’autres matériaux, comme l’acier, pour former des éléments porteurs et des façades. Le professeur Ferdinand Ludwig est le spécialiste de la botanique de construction en Allemagne. Ses projets comprennent notamment une passerelle de 22 mètres de longueur placée à 2,5 mètres de hauteur et soutenue uniquement par des saules, ainsi qu’un cube de platanes d’une hauteur de 10 mètres utilisé comme belvédère. À terme, ce cube devra être soutenu uniquement par les platanes. La nature et l’architecture sont ainsi réunies, permettant aux villes en particulier de profiter des propriétés climatiques positives des arbres.
© Traduction : Deutschland.de / Révision : Ambassade d’Allemagne