Que signifie le terme « Holocauste » ?

Le terme « Holocauste » vient du grec ancien et signifie « entièrement consumé par le feu ». Avant la Seconde Guerre mondiale, il était utilisé pour décrire l’extermination de groupes de population entiers. Depuis 1945, il est souvent synonyme de l’assassinat des Juifs d’Europe sous le nazisme. En hébreu, le terme employé est « Shoah  », qui signifie « grande catastrophe ».

Pourquoi parle-t-on d’Holocauste à propos des crimes nazis ?

Après la prise de pouvoir des Nazis en Allemagne, en 1933, débute l’exclusion systématique et la persécution des Juifs ainsi que d’autres groupes. Considérés comme appartenant à une « race inférieure », les Juifs sont privés de leurs droits, leurs biens sont confisqués et à partir de 1941, ils sont contraints de porter une étoile jaune cousue sur leurs vêtements. Un grand nombre sont déportés, enfermés dans des ghettos, comme à Varsovie, ou assassinés dans des camps de concentration. Entre 1933 et 1945, le génocide systématique des Juifs, mais aussi des Sintis et des Roms, des dissidents politiques et d’autres groupes, coûte la vie à environ 6 millions de personnes - dont environ 2,7 millions meurent dans des camps d’extermination. Situé à proximité de Cracovie, en Pologne, Auschwitz-Birkenau est le plus grand d’entre eux.

Pourquoi la journée de commémoration de l’Holocauste a-t-elle lieu le 27 janvier ?

La commémoration de cette tragédie le 27 janvier de chaque année est une composante importante de la culture allemande du souvenir. C’est en 1996 que cette journée est déclarée Journée de commémoration des victimes du national-socialisme par le président fédéral de l’époque, Roman Herzog. En 2005, les Nations Unies font du 27 janvier la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Mais pourquoi avoir choisi cette date ? Parce que c’est le 27 janvier 1945 que le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau fut libéré. Ainsi, en Allemagne, de nombreux événements tels que des lectures, des représentations de théâtre ou des services religieux ont lieu à cette date afin de perpétuer le souvenir des crimes nazis. Sous le hashtag #WeRemember, des personnes du monde entier font également part à cette occasion de leur engagement pour le souvenir de l’Holocauste.

En quoi consiste la culture du souvenir en Allemagne ?

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Dans la culture mémorielle allemande, la commémoration des victimes des guerres, des régimes totalitaires et des crimes à caractère idéologique du XX^e siècle joue un rôle central. Tirer les leçons de son passé criminel est un principe fondateur de la République fédéral d’Allemagne, souvent résumé par la formule « Plus jamais ça ». Il est particulièrement important à cet égard de recueillir les récits des témoins de l’époque afin que les crimes nazis conservent une réalité tangible pour les générations futures. Dans toute l’Allemagne, de nombreux monuments et musées consacrés aux différents groupes de victimes contribuent à en perpétuer le souvenir. Parmi les plus importants figurent le Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe et le Musée juif de Berlin. On peut citer également l’artiste Gunter Demnig, qui commémore les victimes du nazisme en posant dans l’espace public des « Stolpersteine  » ou « pavés de mémoire ». On en compte à ce jour plus de 90 000 dans toute l’Allemagne et l’Europe.

Comment les jeunes générations sont-elles informées à propos du passé nazi de l’Allemagne ?

En Allemagne, le nazisme et l’Holocauste font partie du programme scolaire dans toutes les écoles de l’ensemble des länder. Il s’agit d’un enseignement obligatoire. De nombreux groupes scolaires se rendent également au mémorial d’un camp de concentration. Les témoins de l’époque étant de moins en moins nombreux, les supports numériques gagnent en importance dans la culture mémorielle. Dans de nombreux musées allemands et sur les réseaux sociaux, des formats innovants font ainsi leur apparition pour informer les jeunes publics.

Traduction : Deutschland.de / Révision : Ambassade d’Allemagne en France